La première synthèse complète sur le rôle joué par les services de renseignements militaires allemand en France sous l'Occupation.
Si nombre d'organisations du IIIe Reich sont connues de tous - la toute-puissante milice de l'État allemand (SS), la police secrète du parti nazi (Gestapo), ou encore son organe de maintien de l'ordre (SD) -, l'Abwehr, elle, est moins célèbre. Pourtant, elle joue un rôle primordial lors de la Seconde Guerre mondiale puisqu'elle rassemble les services de renseignements militaires du Reich.
Indispensables sur le sol allemand, ces services secrets le sont encore plus en France, dans ce pays d'abord ennemi, puis conquis, qu'il faut surveiller jour et nuit. La principale responsabilité des agents de l'Abwehr dans la France occupée ? Infiltrer discrètement et démanteler complètement le plus de réseaux de résistance possible. Mais quels sont ses méthodes, son organisation et son fonctionnement ? Qui sont les hommes clés (agents retournés, germanophiles convaincus, etc.) qui l'animent ? Comment est structuré son quartier général au Lutétia, hôtel emblématique de Paris ? Enfin, quels sont ses succès, mais aussi ses échecs (débarquement en Normandie non empêché) ?
S'appuyant sur de nombreux fonds d'archives jusqu'ici inexploités (SHD de Vincennes, etc.), Gérard Chauvy propose la première synthèse sur le rôle crucial de l'Abwehr, depuis sa création dans les années 1930 par l'emblématique mais surtout énigmatique amiral Canaris (était-il vraiment le chef de file de la résistance allemande au Führer comme beaucoup le prétendent ?), sa pénétration en France occupée et, enfin, sa dissolution à la fin de la guerre.
19 juin 1940 ! Lyon s'installe dans l'atmosphère pesante d'une ville occupée. Tout Lyonnais qui arrive sur la place des Terreaux peut désormais voir flotter sur le porche de l'Hôtel de Ville le drapeau à croix gammée des vainqueurs d'une guerre éclair. Sur les places, dans les grandes artères, sur les bas-ports du Rhône s'entasse et défile un matériel de guerre impressionnant, qui accroît le triste ressenti de l'impuissance militaire française. Cette première occupation dure un mois, période durant laquelle le vainqueur est allemand et le fait sentir, alors que le régime installé à Vichy impose « le temps d'une cure », qui dérive vers l'exclusion et la collaboration. La petite note insérée dans la presse, considérant « comme non avenues » les déclarations à la radio de Londres du général de Gaulle, donne le signal d'une Résistance qui ne lâchera rien à l'ennemi. Jusqu'à faire de Lyon, ville-refuge, et à nouveau occupée de novembre 1942 à septembre 1944, une « capitale de la Résistance ». Voilà racontée cette période de juin1940 à septembre 1944, durant laquelle il fallait bien que la vie continue à Lyon, comme à Villeurbanne, Oullins, Caluire, une vie ponctuée d'actes héroïques et de déchirures douloureuses, d'espoirs fous et de désillusions sévères, de pertes irrémédiables aussi... Plus de deux cents documents, pour la plupart inédits, ponctuent un parcours dont beaucoup ne reviendront pas indemnes.
Il en va des lieux comme des gens, ils naissent, vivent, se bonifient ou s'érodent, disparaissent enfin. Dans notre Lyon d'autrefois, ces lieux disparus ont leur part de mémoire, celle de nos pères. Ainsi que les écritures d'un palimpseste, il faut déchiffrer ce Lyon disparu pour en saisir le secret, celui de l'âme de la ville.
Riche de plus de 2 000 ans d'histoire, Lyon présente une multitude de facettes tant historiques que traditionnelles, architecturales ou artistiques. Depuis 20 ans, à partir du Plan Lumière , dans le droit fil du 8 décembre, Lyon a restauré son patrimoine et l'a mis en lumière. En 57 fiches, ce livre nous entraine à la découverte de ce Lyon moderne et traditionnel.
" Après vingt ans, la Résistance est devenue un monde de limbes où la légende se mêle à l'organisation ", déclarait André Malraux en accueillant les cendres de Jean Moulin au Panthéon.
Trente ans plus tard, rien n'a vraiment changé. Au sein de l'armée des ombres continuent de voisiner l'héroïsme le plus pur et les faiblesses les plus coupables. Auteur remarqué d'une Histoire secrète de l'Occupation, indépendant des clans et coteries qui se disputent l'héritage de la Résistance, Gérard Chauvy ose transgresser les tabous. Au-delà de l'épopée qui a pu avoir sa légitimité tant en raison des circonstances politiques que des risques encourus, n'est-il pas temps d'abandonner l'exaltation patriotique pour la sérénité de l'étude historique ? Grâce aux archives françaises et allemandes, à plusieurs documents majeurs encore inédits et aux témoignages de divers protagonistes, Gérard Chauvy tente de revenir au plus près du réel.
Sous son scalpel, les embellissements de circonstance s'effondrent, les contradictions s'accumulent, les mensonges apparaissent. Pourquoi tant de versions divergentes des arrestations et de l'évasion de Raymond Aubrac ? Fallait-il dissimuler quelque chose ? Mais quoi ? Par-delà le destin de Lucie et Raymond Aubrac, c'est tout le mystère qui entoure les conditions exactes de l'arrestation de Jean Moulin à Caluire qui se profile de nouveau.
Sombre histoire que celle de cette organisation créée en 1943 par le gouvernement de Vichy. Dirigée par Joseph Darnand, la Milice était théoriquement composée de « Français résolus à prendre une part active au redressement politique, social, économique, intellectuel et moral de la France ». En vérité, elle fut tout le contraire, devenant non seulement un instrument de répression détesté, mais aussi un des éléments les plus actifs de la collaboration avec l´occupant.
Traque et déportation des Juifs de France, arrestations de résistants, torture et exécutions sommaires, la Milice se rendit dramatiquement célèbre par sa pratique de la violence au service de l´ennemi.
Jusqu´au bout de la collaboration Soixante-dix ans après, ce livre très détaillé et saisissant éclaire le rôle que joua la Milice pendant l´occupation. L´auteur revient sur les années sombres de la France de Vichy et sort de l´ombre les acteurs qui animèrent la Milice à tous les échelons de l´administration française. Il donne à son récit tout le palpitant d´une enquête.
A propos de l'auteur Gérard Chauvy est historien et journaliste au Progrès de Lyon. Il est l'auteur chez Perrin, Payot, Pygmalion, Albin Michel et Flammarion de plusieurs ouvrages sur la période 1939-1945 à Lyon (Histoire secrète de l'Occupation, Lyon 1940-1947, Aubrac, Lyon 1943), et sur des sujets plus généraux, La Croix-Rouge dans la guerre 1935-1947, Les Acquittés de Vichy.
Un livre publié par Ixelles éditions Visitez notre site : http://www.ixelles-editions.com Contactez-nous à l'adresse contact@ixelles-editions.com
D'une première décennie qui marque la rupture avec les années sombres de la guerre et de l'immédiat après-guerre jusqu'au début d'un xxie siècle qui avance, non sans craintes, à la vitesse du son, plusieurs générations de Lyonnais se retrouvent dans ce parcours qui contient sa part de nostalgie mais comporte aussi ses pages - grandes et petites- d'histoire, sociale, économique, culturelle, sportive ou purement événementielle. A la fin du règne devenu laborieux d'Herriot, la ville, grâce à Louis Pradel, s'est éveillée et a commencé à se transformer, les maires qui lui ont succédé poursuivant cette tâche de mutation urbaine. Ou comment, du statut de « capitale de la Résistance » décerné par le général de Gaulle, Lyon est passé à celui de « ville lumière », de métropole moderne qui entretient avec bonheur un patrimoine, qui est également environnemental, couronné grâce au classement par l'Unesco de son site historique. La cité tient à préserver un équilibre entre ville et nature, s'efforçant de conserver une dimension humaine qu'elle n'a cessé d'entretenir de 1950 à nos jours, période que nous vous invitons à découvrir ou redécouvrir au fil des pages de cet ouvrage.
Le 14 juillet 1939, le spectacle offert par les troupes françaises sur les Champs-Élysées galvanise les ardeurs.
Pourtant, dix mois seulement après cette glorieuse revue, le 16 mai 1940, soit six jours après le déclenchement de l'offensive allemande sur le front de l'Ouest, le général Gamelin ne comprend pas pourquoi l'armée s'effondre et s'apprête à subir l'un de ses plus grands désastres. Où et comment les militaires ont-ils failli, eux dont la us plupart, confinés dans des certitudes héritées de 14-18, la étaient persuadés, à l'image du maréchal Pétain ou du es général Weygand, que le salut de la France passait par un changement de régime ? Quels rôles ont joué les forces politiques - des communistes à l'extrême-droite - dans l'évolution humaine et matérielle des forces armées ? Peut-on parler de complot (s) ? De trahison (s) ? C'est à toutes ces questions que répond avec précision ce livre qui analyse, archives à l'appui, l'attitude des chefs militaires et des responsables de la IIIe République, ainsi que le fonctionnement de nos armées.
Il reconstitue le long et tragique chemin, amorcé dès le lendemain de la guerre de 1914, qui a conduit à ce drame...
Les années 70 ? Sur notre photo, notre vendeur du Progrès, Jean Jacob, est " une de ces "figures ", écrivait-on alors, dont on a besoin pour se convaincre, jour après jour, que Lyon ne change pas trop, en dépit de ses tours et de son métro.
" Avec sa vieille bicyclette qui l'accompagne depuis 37 ans, " il est le trait d'union avec un passé tout proche ". Image rassurante pour un monde qui bascule. Avec une ville qui change de figure au rythme de ses grands travaux, des constructions de la Part-Dieu, du tunnel de Fourvière et de son centre d'échanges de Perrache. Avec des habitants qui vibrent au son de la musique " pop " mais qui subissent de plein fouet une crise économique alors que le nucléaire et la pollution agitent les consciences.
Heureusement, outre des faits divers sanglants - l'assassinat du juge Renaud est un de ceux-là - il y a les rues piétonnes, les majorettes, l'OL et la coupe de France, les grandes vedettes qui honorent Lyon de leur présence, de Philippe Noiret à l'enseigne de " L'Horloger de Saint-Paul " jusqu'au sémillant Claude François tourbillonnant avec ses " Claudettes ". Il reste nos grands chefs cuisiniers - malgré la disparition de nos " mères " - et tous les aspects, familiers ou singuliers, du quotidien.
De Louis Pradel à Francisque Collomb, sans oublier l'émergence de Charles Hernu à Villeurbanne, nous pénétrons, dans une autre ère qui se crée d'autres repères, où la vie, finalement, apparaît bien différente. Pour le vérifier, parcourons, par le texte et grâce aux photos des reporters du Progrès, ce " Lyon des années 70 ".
Un jour de printemps de l'année 1943, Hitler reçoit un rapport détaillé sur l'organisation de la Résistance française.
Il découvre son fonctionnement, la liste de tous les responsables qui la composent, leurs pseudonymes, leurs activités et leurs fonctions. Autant d'éléments qui prouvent que les Allemands n'ignorent pas grand chose de l'armée secrète. La répression nazie s'intensifie. Les Allemands utilisent tous les moyens dont ils disposent. En priorité, les hommes. A Lyon, Robert Moog, un agent français, véritable chef d'orchestre de l'espionnage, infiltre les rangs de la Résistance.
A Marseille, Dunker dit " Delage " s'active avec l'appui de Multon, le traître parfait. A Dijon, un certain Kramer tire les ficelles du jeu. A Paris, un responsable de la Gestapo, Kieffer, récupère les fruits de leur travail. D'une ville à l'autre, les résistants sont traqués, filés, arrêtés. Grâce à ces opérations -pour la première fois révélées- les nazis atteignent au sommet ceux qui les combattent.
Aux coups durs qui déciment " l'armée des ombres " s'ajoute une irrémédiable opposition entre deux grands de la Résistance : Jean Moulin, le représentant de De Gaulle en France et Henri Frenay, le fondateur de Combat. Le 21 juin 1943, à Caluire, l'arrestation de Jean Moulin et de ses compagnons, piégés et démasqués, prouvent que les Allemands en savent long. Comment étaient-ils arrivés là ? Qui les avaient aidés ? Pourquoi, encore aujourd'hui, ce coup de filet nourri-t-il tant de polémiques ?
Croix-Rouge se trouvent dès lors, malgré elles, plongées dans la tourmente.
Dans l'hexagone, la défaite brutale de 1940 entraîne, alors que s'installe le régime de Vichy, l'unification des trois sociétés qui composaient, depuis sa création en 1864, la Croix-Rouge française. En Espagne, la guerre civile a déjà imposé l'éclatement de l'organisme humanitaire en deux camps opposés. En Allemagne, la " Deutsches Rotes Kreuz " passe sous la coupe de la " S.S. ", laquelle a imposé à sa tête un sinistre " docteur " qui va accomplir sa carrière dans les camps d'extermination. côté américain, dominée par la personnalité d'un homme de Roosevelt, Norman Davis, la puissante " American Red Cross " va, après Pearl Harbour, développer son énorme potentiel d'aide jusqu'aux paix alliées, tandis qu'en URSS, les méthodes staliniennes n'épargnent pas la Croix-Rouge russe devenue " l'Alliance des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge ". d'associations apolitiques, les Croix-Rouge deviennent donc l'enjeu de batailles de pouvoir et de luttes idéologiques.
D'autres sociétés nationales, groupées autour de leur Ligue et soutenues par le CICR (Comité International de la Croix Rouge) à Genève, sont aussi confrontées aux atteintes à la dignité humaine que constituent, au cours de cette guerre, les déportations et les exterminations de masse.
Face aux drames de cette déflagration mondiale, s'additionnent les singuliers destins d'hommes et de femmes qui, dans un conflit dominé par l'horreur, luttent sans concession pour instiller un semblant d'humanité à un monde en folie. Car, comme l'avait dit son fondateur Henry Dunan, la Croix-Rouge est bien " née sur un champ de bataille ".
Le journal Le Progrès ouvre ses archives photographiques.
De 1940 à 1949, ont défilé devant l'objectif de nos reporters de guerre, l'Occupation, la Libération, les joies d'une paix recouvrée dans la douleur et dont les lendemains, bien que prometteurs, conservent encore un goût amer. De l'événement aux gestes quotidiens, des visages de ceux qui ont fait l'histoire aux portraits spontanés d'acteurs anonymes, ces photos, grâce au talent de leurs auteurs, font revivre le " Lyon des années 40 ".
Ils ont connu la bombe atomique, la mini-jupe, la vague yé-yé, les cheveux longs, le transistor et, dans un autre registre, la guerre d'Algérie, le gaullisme de son apogée à son déclin, Mai 68...
Nous en oublions mais les Lyonnais se retrouveront à chaque page dans ces années 60. Grâce à nos reporters qui étaient, jour après jour, à l'écoute de l'actualité...
Les Lyonnais veulent tracer un trait sur la décennie précédente.
Les années cinquante seront celles du "baby-boom", de l'affirmation des "trente glorieuses". Malgré le règne instable de la IVe République, de l'inattendu président Coty au retour du général de Gaulle, qui voit disparaître Edouard Herriot, et lui succéder un certain Louis Pradel. Les guerres sont hélas toujours là, l'Indochine puis les "événements" d'Algérie. Heureusement, on voit naître le Marché commun, on regarde de loin le premier " Spoutnik ".
Rouler en " DS 19" et voler en "Caravelle", voilà qui est tentant. Aller voir Gilbert Bécaud ou les " Platters " au Palais d'Hiver est plus facile, alors que des foyers lyonnais découvrent, émerveillés, la télévision et que d'autres se défoulent au rythme du " hula-hoop ". Si Lyon a désormais un futur grand club de football (l'Olympique Lyonnais), nos reporters courent après les émules de Louison Bobet et de Jean Forestier sur le circuit des " Six-Provinces "...
Ils ont également " couvert " pour vous ces dix ans d'actualités dans les colonnes du " Progrès ", devenu un solide centenaire en 1959...
L'accession d'Adolf Hitler au pouvoir est depuis longtemps un sujet qui suscite nombre d'interrogations, auxquelles de multiples ouvrages ont voulu répondre.
Comment un agitateur excentrique, parti de rien, proche même, à ses débuts, du ridicule, a-t-il pu, en janvier 1933, c'est-à-dire un peu moins de dix ans après sa dérisoire tentative de putsch à Munich, devenir chancelier du Reich puis s'affirmer comme un impitoyable dictateur avant d'entraîner l'Europe et le monde dans la Seconde Guerre mondiale ?
Talents de démagogue, de catalyseur des masses, doté d'une capacité de persuasion et de séduction capable de convaincre au point de susciter diverses formes d'adulation tout en réussissant à vaincre la résistance de ses adversaires politiques ?
Autant de " qualités " qui masquent la plupart du temps d'autres facteurs qui ont grandement concouru aux succès d'Hitler. Ceux qui se rapportent aux multiples soutiens financiers et matériels qui lui ont permis, dès son entrée sur la scène politique, de prendre de l'envergure au point de représenter progressivement une " solution politique " admissible en Allemagne et hors des frontières également. Tout en lui permettant de balayer, sans le moindre scrupule, les ultimes obstacles qui le séparaient de la dictature.
Alors qu'il prétend être un homme du peuple vivant dans le dénuement, Hitler amasse une fortune qui va l'aider à accéder au pouvoir On n'ignore pas vraiment tout cela. Simplement en dédaigne-t-on ou en méprise-t-on l'importance. Pour ne pas accréditer des exploitations politiques souvent simplistes ou destinées essentiellement à dénigrer, dans un esprit partisan et sans discernement. Pour ne pas avoir à soulever aussi des aspects dérangeants, susceptibles de démontrer l'exercice d'une complicité vis-à-vis d'un régime coupable à un degré rarement atteint de " crimes de guerre " et de " crimes contre l'humanité ".
Autre aspect négligé. Réputé manipulateur, Hitler ne fut-il pas en réalité manipulé, par ceux justement envers qui il était redevable, heureux de trouver en sa personne celui qui serait capable, en instaurant un régime fort, de mettre fin à la crise en Allemagne et de servir du même coup d'autres intérêts, économiques et politiques, en Europe, voire dans le monde ? Le manipulé devenant ensuite le manipulateur dès lors qu'il a pu échapper à tout contrôle - ou presque - exercé jusque-là par ses " commanditaires ".
Goering, Himmler, Goebbels. on n'ignore guère le rôle qu'ont joué tous ces sinistres personnages dans l'avènement du nazisme et quel poids ils ont pesé dans l'histoire du IIIe Reich. Cependant, dans leur sillage ou précédant leurs pas, ils sont nombreux à avoir contribué, dans diverses fonctions, à l'ascension du parti hitlérien et à l'exercice d'un pouvoir qui devait conduire au déclenchement d'une Seconde Guerre mondiale. Éminences grises ils sont restés, tout en étant néanmoins des artisans puissants et néfastes de ce régime et des horreurs qu'il a engendrées.
L'intelligence au service du mal en 10 portraits fouillés et éclairants Les premiers ont été ceux qui ont permis au jeune agitateur de brasserie de s'affirmer dans son rôle de leader de parti qui n'est encore, sur la période 1919-1920, qu'un groupuscule apparemment sans grand avenir. Par leur expérience, leur participation à la constitution d'un programme politique, à la concrétisation d'une « idéologie », même fumeuse, et grâce à leurs relations, ils ont grandement facilité la formation du parti national-socialiste, ils ont offert à Hitler la possibilité de s'affirmer en tant que chef. Dietrich Eckart est de ceux-là.
Le système nazi doit beaucoup au déploiement de la propagande et au contrôle implacable exercé sur la presse. À ce titre, il convient d'évoquer l'action d'Otto Dietrich, chef du service de presse d'Hitler et secrétaire d'État à la propagande de 1937 à 1945.
Hitler bénéficiera aussi du concours de personnages qui lui permettront de subsister, voire de prospérer, en lui offrant des soutiens, des apports financiers importants. La gestion des affaires du parti, des revenus de sa presse et de ses éditions notamment, tient toute sa place et un certain Max Amann occupe en ce domaine des fonctions prépondérantes.
Plus orienté vers les milieux de la finance et de l'industrie, Kurt von Schröder a été une sorte de « banquier de l'ombre » du parti nazi et de la S.S. et il sera présent aux heures cruciales de l'accession au pouvoir.
On sait que sans la complicité, le soutien tacite puis ouvert de l'armée allemande, Adolf Hitler n'aurait pas pu asseoir son pouvoir comme il l'a fait. Plusieurs officiers ont eu leur part au sein de la Reichswehr puis ensuite au sein de la Wehr-macht : Walter von Reichenau, dans le sillage du ministre de la Guerre von Blomberg, avant d'être surnommé « le général nazi » est de ceux-là.
Parmi les autres sombres personnages de l'univers nazi, nombre de médecins. Le médecin personnel de Hitler, Karl Brandt, mais qui fut aussi, en tant que préconisateur de l'euthanasie et de diverses expérimentations humaines dans les camps de concentration, une autorité médicale suprême du IIIe Reich. Ernst Grawitz, dignitaire de la S.S., devenu un incroyable. directeur de la Croix-Rouge allemande et l'inspirateur de Heinrich Himmler en matière d'extermination de masse. Ou encore Inge Viermetz, responsable de Lebensborn sous le Troisième Reich.
Dans ce dernier domaine, sur le plan froidement administratif de l'organisation des camps de la mort et de l'exploitation « économique » de la « Solution finale » contre les Juifs, l'obergruppenführer Oswald Pohl, « gestionnaire » de la S.S., déploiera tous ses « talents » !
La « justice » du IIIe Reich, quant à elle, a eu son exécuteur des basses oeuvres avec Roland Freisler, magistrat nazi fanatique, à la tête du « Tribunal du peuple », oublié car mort prématurément lors d'un bombardement allié aux derniers jours de la guerre.
Inge Viermetz, responsable de Lebensborn, où l'on faisait naître des enfants « parfaits » Oswald Pohl, « protégé » d'Himmler et gestionnaire des camps de la mort Karl Brandt, médecin d'Hitler et directeur du programme d'euthanasie T4 Ce livre fort documenté replace en pleine lumière ces personnages de l'ombre tout puissants.
« Bonne année ! » : c'est par ces mots traditionnels, écrits ou prononcés par des millions d'individus au même instant, que Gaston Calmette, le directeur du quotidien Le Figaro, salue l'avènement de l'année 1914 à la une de son journal. Comment pouvait-il savoir que, peu après sa brutale et tragique disparition, le monde qui l'entourait allait basculer à son tour dans les ténèbres ? Pour entrer dans une nouvelle ère, engendrée par un monstrueux chaos guerrier, annonciateur des autres brisures qui hacheront le xxe siècle.Dans une puissante Europe secouée récemment par plusieurs crises localisées qui ont menacé de dégénérer, les grands acteurs - France, Russie, Grande-Bretagne, d'un côté, Allemagne et Autriche-Hongrie de l'autre - accompagnés de leurs satellites, vont finalement en découdre. Les ferments de la guerre ? On peut les rattacher à diverses causes : prédominance du sentiment national, nationalismes exacerbés, rivalités économiques, financières et coloniales. Car il est certain que l'événement officiellement déclencheur du mécanisme fatal - l'attentat de Sarajevo du 28 juin 1914 - ne suffit pas à expliquer le conflit. Il convenait donc de conduire une « enquête sur une guerre programmée » que Gérard Chauvy mène ici magistralement à son terme.Un livre capital pour comprendre pourquoi l'année 1914 est restée gravée dans l'Histoire comme une « année tragique », celle de la fin d'un monde.
L'une des officines de la Gestapo française est celle de la rue Lauriston, à Paris, à laquelle les noms de Lafont et Bonny sont attachés. Mais il n'existe pas d'étude exhaustive de toutes les actions conduites par ce qui fut en réalité un inextricable méli-mélo d'agents allemands et français, bien au-delà de ces noms de sinistre mémoire, et agissant dans les vingt régions françaises.
Pour accomplir ses sales besognes, la Gestapo s'appuie en effet sur des collaborateurs français. Combien sont-ils ? Qui sont-ils ? Quels sont leurs chefs ? Quelles tâches accomplissent-ils ? De quelles violences sont-ils capables ?
Les « gestapistes français » assurent le repérage et l'arrestation des résistants avant d'accompagner les agents de la Gestapo dans les tâches d'interrogatoire presque toujours conduits de la façon la plus brutale.
Parmi ces gestapistes français, en plus des truands, trafiquants et personnages louches en tout genre, on trouve des représentants de toutes les classes sociales : avocats, professeurs, employés, ouvriers, femmes de ménage, industriels, commerçants, paysans...
La grande originalité de cet essai réside dans le traitement de ces sujets par région : Paris et la région parisienne ; la zone Nord occupée ; les deux zones spéciales (Alsace-Lorraine et Nord-Pas-de-Calais) ; la zone Sud ex-libre.
Les auteurs apportent des éléments de réflexion sur ce cauchemar français qui a concerné 40 000 citoyens appartenant à toutes les couches de la société.