" QUI EST MONSIEUR POUTINE ? " Lancée par une journaliste au Forum économique mondial de Davos en 2000, la question flotte quelques secondes au-dessus de l'assemblée. Elle ne trouve de réponse ni à Davos ni après, et ne finit pas de nous interroger. Projeté au pouvoir à l'aube d'un nouveau millénaire, Poutine va s'évertuer à refermer une décennie chaotique en Russie, chamboulée par l'ouverture au marché consécutive à l'effondrement de l'URSS. Mais le début de sa présidence est aussi marqué par la boucherie sans nom de la guerre de Tchétchénie, où toute une partie de la population civile est massacrée. Vingt-trois ans plus tard, comment ne pas faire le parallèle avec la situation en Ukraine ?
Cet ouvrage apporte les clés pour comprendre la volonté impérialiste d'un régime qui, il y a un an, a violé toutes les règles du droit international en envahissant un État souverain, l'Ukraine. Un régime qui est devenu indissociable de l'autocrate à sa tête.
Il est la figure cardinale, celle dont on se réclame jusqu'à la récupération la plus grossière, une sorte de captation d'héritage qui frise parfois le ridicule. C'est un fait : le fondateur de la Ve République ne cesse de hanter la scène politique. L'attentat de l'OAS, auquel il réchappa en 1962, accéléra le dessein politique de de Gaulle : faire du président de la République, clé de voûte de nos institutions, un élu au suffrage universel. Mais soixante ans après, que reste-t-il de cette aura présidentielle ? Franz-Olivier Giesbert dresse un portrait iconoclaste du père de la Ve République. Emmanuel Macron nous donne sa vision de de Gaulle et des enseignements qu'il nous a légués. L'historien Michel Winock raconte le retour au pouvoir du Général en 1958. Ludivine Bantigny revient sur les événements de Mai 68. David Djaiz explique la politique d'aménagement du territoire, comme volontarisme d'État gaullien. Pascal Perrineau nous raconte pourquoi de Gaulle a cherché à assurer une légitimité populaire à ses successeurs. Enfin, Frédérique Neau-Dufour et Laurent Joffrin dressent un portrait de l'homme de lettres derrière le monstre politique.
La disparition progressive des kiosques et marchands de journaux rétrécit l'espace public de la démocratie qui se replie dans l'univers borné des smartphones et des tablettes où l'information est assignée à résidence par le jeu des algorithmes.
L'intelligence artificielle - plus d'artifice que d'intelligence - prend le pas sur l'intelligence humaine pour fixer désormais à toute vitesse - érigée en vertu de l'époque - la hiérarchie des événements, selon des critères ou le clic commercial, le « putaclic » à vocation publicitaire, l'emporte sur le discernement éditorial. Éric Fottorino, directeur de publication du 1, s'engage.
Découvrez Les Héritiers de la République, le livre de Eric Fottorino. Quels sont les inspirateurs des actuels ou futurs dirigeants politiques français ? Derrière chacun d?entre eux existe une épaisseur, un engagement nourri par les valeurs qu?ont portées avant eux des personnages emblématiques dans lesquels ils se reconnaissent pour baliser ou inspirer leur action. Dans une époque où le personnel politique est discrédité, sévèrement jugé pour son absence de convictions, son opportunisme, son électoralisme, ce livre montre des parcours plus riches, plus complexes, étayés par des références qui les révèlent en creux dans leurs engagements profonds et leur culture plus que dans leurs ambitions. À chacun, à chacune, Éric Fottorino a posé une question simple : quelle est la figure qui a accompagné, éclairé, voire suscité votre engagement dans la vie publique ? La réponse est ouverte et parfois surprenante: les inspirateurs peuvent être des personnages de l?histoire ou des figures contemporaines, exemple Lech Walesa est l?inspirateur de Rachida Dati, Bonaparte celui de JF. Copé, Jeanne d?Arc/M. Le Pen, Jaurès/JL. Mélanchon, Clémenceau/R. Bachelot, Blum/P.Moscovici, Malraux/V. Pécresse, Mandela/R. Yade,? Bien d?autres se livrent encore comme François Hollande, François Bayrou, Manuel Valls, Jean-Louis Debré? Ces portraits finissent par composer un tableau très riche et varié de la République française, dans sa dimension historique. On y retrouve la défense des valeurs fondamentales, la laïcité, les libertés, les combats pour la justice, contre les discriminations, une forme d?héroïsme, tout au moins de courage, de capacité à lutter seul contre tous, de résister. Cette exaltation des vertus politiques les plus nobles montre des personnalités politiques sous un jour différent, inattendu, tissé d?anecdotes révélatrices de leur personnalité, de leurs traits de caractère, de leurs aspirations profondes, qui disent combien "Il y a dans les hommes plus de choses à admirer que de choses à mépriser." (Albert Camus)
Voyage au centre du cerveau 1300 grammes et des poussières de neurones, de matière grise plissée : le cerveau cache bien sa complexité. Il fallait entreprendre un reportage intime pour découvrir cette "terre inconnue" de la connaissance. Résumé du monde, boîte à images, carrousel des émotions et des souvenirs, le cortex a libéré l'espèce humaine de sa condition animale. Si l'homme est un roseau pensant, s'il éprouve l'étrangeté de son destin, s'il a conscience d'être, il le doit à son cerveau parcouru de fluides et de courants électriques.
Grâce à l'imagerie moderne par résonance magnétique, il est possible d'observer "l'organe de la civilisation" au travail, parlant, calculant, retrouvant des fragments du passé ou formant des hypothèses pour l'avenir. Une surprenante cartographie se dessine, qui mêle les affects à l'intellect : un déficit d'émotions altère gravement la faculté de raisonner ; la mémoire doit être "émue" pour conserver un souvenir. Le cortex a besoin d'être stimulé dès la naissance, comme en témoignant, a contrario, la tragédie des enfants sauvages incapables de langage, ou le regard "idiot" des aveugles-nés qui intrigua tant Diderot.
Ce voyage extraordinaire est une leçon de philosophie et de liberté : l'homme construit lui-même son cerveau sur les bases d'un programme général que l'expérience vient infléchir pour y apposer le sceau d'une destinée aussi personnelle que des empreintes digitales. La machine cérébrale insère de l'histoire, l'histoire du moi, dans l'histoire du monde.
Eric Fottorino, trente-sept ans, est rédacteur en chef adjoint au journal Le Monde. Il est l'auteur de plusieurs essais et de trois romans, Rochelle (Fayard), Les Ephémères (Stock) et Coeur d'Afrique (Stock).
Populiste, xénophobe, misogyne, milliardiare : Donald Trump est tout cela à la fois. C'est aussi la créature d'un système politique et médiatique qui l'a engendré, au point d'en faire le 45e président des États-Unis. Comme l'écrit Mark Lilla, professeur de science politique à Columbia, « le fauve est lâché ». Avec ses excès verbaux, ses insultes et ses mensonges. Comment a-t-il pu s'imposer ? Que dit sa victoire de l'état de l'Amérique, du parti républicain, de la question raciale et migratoire outre-Atlantique ? Quel président serat-il une fois installé à la Maison-Blanche ?
C'est à ces interrogations et à bien d'autres que répond ce nouvel « Indispensable ». Au fil des mois, l'hebdomadaire Le 1 a suivi de près l'évolution de l'Amérique, analysant à la fois le phénomène Trump et les échecs de l'administration Obama qui ont aussi préparé sa victoire. L'Amérique compte 120 millions d'exclus de la croissance, ces « hommes blancs en colère » qui se sentent attaqués dans leur identité, ébranlés par la crainte du déclassement social. Trump est devenu leur champion, précipitant la débâcle des élites. Ce livre réunit les analyses des experts américains les plus avertis, croisées notamment avec les regards de deux anciens correspondants du Monde aux États-Unis, Sylvain Cypel et Robert Solé.
Comment expliquer que tant d'entre nous se sentent oppressés, assommés, débordés par le sentiment de perdre le contrôle ? Ce nouveau volume des 1ndispensables se penche sur ces mécanismes qui finissent par rendre nos vies aussi stressantes que machinales : emplois du temps surchargés, injonctions à la performance et à la rentabilité, confusion entre vie publique et vie privée, règne des écrans et de la pensée numérique... Les textes rassemblés ici offrent des pistes pour reprendre les rênes de notre quotidien et sortir du désarroi contemporain. Une réflexion sur les structures politiques et psychologiques qui peuvent nous étreindre et nous enfermer. Afin de creuser, partout où c'est possible, des poches de liberté.
La crise du Covid rappelle durement les problèmes sanitaires que peut causer l'abolition des frontières entre humains et monde sauvage. Mais, au-delà de la pandémie, c'est à un bouleversement de la biosphère que nous assistons, avec ce que le naturaliste Bruno David appelle la sixième extinction de masse de la vie.
Du constat des périls en cours aux initiatives pour protéger et sauvegarder le vivant, ce nouveau volume des 1ndispensables rassemble les textes que nous avons consacrés au monde sauvage. Plus que jamais, à l'heure de la COP26 et des rapports alarmants du GIEC, le combat pour la protection de la faune et de la flore ne se fait pas contre l'homme, mais bien pour lui. Il y va de notre humanité.
Il y aura eu un avant et un après. Avant l'affaire Weinstein et après ce moment devenu planétaire où des femmes ont balancé « leur » porc comme on déclare son indépendance. Avec force et détermination, violence pour certaines - comme une légitime défense - pour que change enfin le regard des hommes. Cette déflagration a mis à mal un modèle ancien de domination masculine empreint de machisme et de toute-puissance. Elle intervient au moment où nos sociétés reconnaissent davantage les femmes dans leur rôle économique et politique, au sein de l'entreprise et des mouvements citoyens. Pour autant, il reste encore un long chemin à parcourir pour que le genre cesse d'être discriminatoire, tant pour les salaires que pour l'attribution de responsabilités de premier plan. Sans oublier que les clichés sexistes ont la vie dure. Les femmes ne sont pas totalement délivrées du mâle mais elles affirment chaque jour davantage une présence aussi évidente qu'indispensable, dans un combat qui transcende le féminisme des années 1970 pour construire un véritable modèle de société égalitaire.
Pour réfléchir à cette question centrale, ce nouveau volume des 1ndispensables fait appel à des voix multiples venues de la littérature, de la sociologie, de l'économie ou de l'anthropologie, de l'Université comme de l'entreprise.
Pour mettre en lumière les ressorts complexes d'un mouvement inexorable qui colore ce début de XXIe siècle.
FAUT-IL AVOIR PEUR ? Le travail que l'équipe du 1 accomplit chaque semaine contribue à nous alerter sur les dangers qui nous menacent. Bien sûr, depuis le début de l'année 2020, la pandémie de Covid-19 a mobilisé toute la planète, au point de donner l'illusion que nos destins n'étaient désormais liés qu'à ce virus mortifère. Ce serait une erreur de le croire.
L'ouverture du procès Charlie nous a rappelé par ailleurs que le terrorisme islamique n'était pas seulement attaché au souvenir de cette journée sanglante de janvier 2015. L'attaque au couteau de journalistes par un jeune Pakistanais de dix-huit ans, devant les anciens locaux du journal satirique, et l'assassinat sauvage de Samuel Paty par un Tchétchène radicalisé ont ranimé certaines craintes, qui ne doivent pas non plus en éclipser d'autres : la sécurité du monde et le risque nucléaire, le réchauffement climatique ou encore ce qu'on appelle à présent le capitalisme de surveillance armé par ce « soft power », que constituent les géants du numérique. Alors, faut-il avoir peur ? Oublier ou refuser d'avoir peur, c'est peut-être laisser au pire la possibilité d'advenir : ce qui est redouté n'est pas forcément ce qui arrive. Le philosophe Jean-Pierre Dupuy, évoquant toutes les fois où on est passé à deux doigts de la guerre nucléaire, nous dit qu'« il faut frôler la catastrophe pour se tenir à carreau ». La leçon est (un peu) rassurante : contrairement au dicton, la peur a peut-être le pouvoir d'écarter le danger...
QUI SONT LES GILETS JAUNES ? Pourquoi ce mouvement populaire, apparu en novembre 2018 sur fond de colère fiscale, a-t-il autant bousculé le pays ? Ce fait politique inclassable est-il appelé à durer ? Les analyses rassemblées dans ce nouveau volume des 1ndispendables montrent que le feu continue de couver sous la braise. Sociologues, politistes, historiens, spécialistes de l'opinion, écrivains et démographes, chacun s'emploie à éclairer un pan de ce phénomène qui en dit long sur les fractures françaises. Fractures territoriales, fractures économiques, fractures de classe dans une époque où ni les partis ni les syndicats ne sont en mesure de proposer un projet commun. « Rien ne sera réglé sans un travail de resocialisation », affirme l'économiste Daniel Cohen. Le mouvement a d'ores et déjà eu des effets politiques profonds sur la conduite des affaires publiques, comme l'indique Brice Teinturier. Quelles surprises nous réservet-il encore ? S'il a enclenché un mode de gouvernement plus participatif avec les citoyens, ce ne sera pas la moindre de ses victoires.
À travers 3 entretiens fleuve et 2 textes d'hommage à ses mentors - Michel Rocard et Henry Hermand -, l'ancien collaborateur du philosophe Paul Ricoeur donne des clés essentielles de sa formation intellectuelle et de sa réflexion. Dans un premier entretien, Emmanuel Macron dit ce qu'il doit à Aristote, Kant et Hegel, avant de préciser en quoi la philosophie met en tension la pensée avec le réel. Il souligne aussi le vide idéologique des partis politiques. Dans un deuxième entretien, il s'en prend aux corporatismes qui bloquent la société française, avant d'esquisser les grandes lignes de sa pensée politique au-delà de ses compétences économiques. Dans un troisième entretien, le candidat se confie sur les livres qui l'ont formé, les écrivains et les romans de prédilection.
Ce recueil est complété par un texte d'Eric Forrorino « Macron dans le texte » ainsi que les regards croisés de Marc Lambron, Natacha Polony et Vincent Martigny sur Emmanuel Macron.
Le débat sur le revenu universel qui a marqué la dernière campagne présidentielle renvoie à une inquiétude liée à la robotisation et à l'ubérisation de nombreux secteurs d'activité : face à la disparition massive des emplois salariés traditionnels, faut-il séparer le revenu des individus de la fonction active qu'ils occupent dans la société ? Les ordonnances signées par le Président Macron à l'automne 2017 annoncent-elles une ère nouvelle pour le salariat et les rapports sociaux dans l'entreprise ?
À travers ces questions qui agitent le débat public, ce nouveau volume des 1ndispensables met en lumière les enjeux juridiques, techniques, mais aussi humains du travail et de ses évolutions. Il analyse la situation réelle du travail en France comparée à celle de ses grands voisins. Sommes-nous condamnés au chômage ? Certaines générations sont-elles sacrifiées ? Existe-t-il une fatalité des CDD ? Le modèle allemand est-il vraiment meilleur que le nôtre ?
Les meilleurs spécialistes, ainsi que des écrivains et des essayistes, répondent à ces questions, offrant leur vision personnelle et singulière d'un monde du travail en permanente mutation.
Après un an d'exercice du pouvoir, la présidence Macron met-elle en musique le « et de droite et de gauche » affiché par le candidat Macron ? Ce nouveau quinquennat porte-t-il la marque du « nouveau monde » dans la façon de gouverner la France ? Ou bien les pesanteurs de l'ancien monde restent-elles prégnantes à travers un pouvoir plus vertical et centralisé qu'il n'apparaissait de prime abord ? Ces questions traversent ce nouveau recueil des 1ndispensables qui tente d'approcher la réalité de ce qu'on peut déjà appeler le macronisme : un style moderne semé de références au passé, un alliage d'autorité qui frise l'autoritarisme et de familiarité parfois imprudente, avec les grands de ce monde - Donald Trump en tête - ou opportuniste, comme avec un sans-papiers courageux. Par les analyses et les témoignages d'observateurs du monde politique, de sondeurs, d'historiens, d'écrivains et de sociologues, cet ouvrage éclaire ce pouvoir « en marche » qui ne semble marcher que dans un seul sens au risque de s'éloigner d'une France plus traditionnelle et rurale. En relisant les réflexions d'Emmanuel Macron sur les institutions et leur évolution publiées dans Le 1 avant qu'il soit élu, on mesure encore une fois combien la pratique peut s'éloigner des idées qui l'ont inspirée. Grâce à cet 1ndispensable, l'action présidentielle est scrutée dans ce qu'elle a de neuf et d'incomplet, pour soulever cette autre question : le macronisme est-il le nouveau visage de la modernité ou un faux-semblant de renouveau démocratique ?
C'est devenu une obsession de nos sociétés modernes : comment vivre mieux au quotidien, à son travail, en vacances, à tous les âges de l'existence.
À travers de nombreuses enquêtes et analyses, entretiens et reportages, ce nouveau volume des 1ndispensables nous ouvre les voies et moyens de reprendre la main sur notre vie, à commencer par notre temps. Comment s'y prendre pour ralentir, comment se débarrasser de la sensation de fatigue, voilà des questions clés qui induisent d'autres possibles : sur le sommeil, sur l'alimentation - faut-il manger bio, local, végétarien, vivre sans sucre, sans plastique ? -, sur nos parcours professionnels. Faut-il changer de vie, de quelle manière s'y prendre, à quel moment ?
Des auteurs aussi différents que la navigatrice Isabelle Autissier ou le sociologue Jean Viard, le médecin Patrick Leloine, le physicien Étienne Klein ou la journaliste Mathilde Golla qui a essayé de vivre cent jours sans se rendre en supermarché apportent leurs expériences et leurs réponses.
Le titre de ce nouveau volume des 1ndispensables peut sembler provocant, tant la pandémie a surgi dans nos vies comme une effraction, balayant nos certitudes. Peut-on déjà tirer des enseignements, un an après le premier confinement ?
Et si la Covid n'était pas la cause, mais le révélateur de problèmes préexistants ? C'est une piste soulevée par certaines analyses de cet ouvrage. La pandémie soulignerait les dérives de la mondialisation, de notre système de production et de consommation, et nous rappellerait la nécessité de structures jusqu'alors mises à mal, comme le rôle de l'État, les services publics ou l'importance de l'offre culturelle.
À travers analyses et entretiens, cet ouvrage fait le tour des leçons politiques, économiques, sociales et culturelles que la Covid nous a dispensées. Qu'en sera-t-il demain de la démocratie, de la confiance dans la science et dans les sources d'autorité ?
Les chiffres ne doivent pas nous faire oublier que la pandémie reste une tragédie humaine : c'est pourquoi des écrivains prennent aussi la plume, au travers de textes sensibles, pour questionner l'absolue nécessité du contact humain et nous réapprendre à vivre ensemble.
Cette activité ancestrale continuera-t-elle à structurer nos sociétés modernes, à retenir des familles à la terre tout en fournissant aux populations citadines une nourriture à la fois abondante et saine ? Dans ce nouveau volume des 1ndispensables, sociologues, économistes, écrivains et agronomes interrogent l'activité agricole, ses transformations nécessaires comme ses contraintes à la fois écologiques et financières. Alors que les fermes familiales disparaissent au profit des fermes-usines, l'agriculture biologique reste encore confinée dans des espaces restreints. À force d'uniformiser les modèles agricoles et les productions, les politiques publiques ont accéléré une mutation qui condamne la notion même de diversité. Si des initiatives naissent, plus respectueuses des cycles naturels - la permaculture -, si les individus, quand ils en ont les moyens, sont plus soucieux de leur santé en choisissant leur alimentation, la course à l'agriculture intensive et productiviste n'est pas terminée. Derrière les crises qui se succèdent - crise du lait, crise du porc -, ce sont des choix de société qui se profilent, parfois bruyamment quand se lève la colère paysanne.
Par la violence de ses attentats meurtriers sur le sol français en janvier et en novembre 2015, par son expansion territoriale en Irak et en Syrie, Daech est une nébuleuse terrifiante qui inquiète autant qu'elle intrigue.
Quelles sont les visées de cette organisation qui se proclame « état Islamique » et veut rétablir le califat du viie siècle à qui elle emprunte le drapeau noir, la traque aux infidèles et les pratiques de décapitation ? Qui sont les parents et les parrains de ce monstre apocalyptique qui voue un culte à la mort plus qu'à l'islam, dont il dévoie l'esprit ? Comment Daech ravive-t-il les plaies laissées par les guerres américaines au Moyen-Orient ? Brandissant l'étendard du sunnisme face aux chiites d'Irak et d'Iran, l'état Islamique s'abrite derrière cette grande fracture théologique pour mieux l'instrumentaliser à des fins politiques.
A travers les analyses de grands spécialistes de l'Islam et du Moyen-Orient, à travers aussi des textes d'écrivains, de poètes, d'historiens et de philosophes réunis par Le 1, à travers enfin un dossier essentiel pour comprendre la nature de Daech, son histoire et sa stratégie, ce livre offre une vision riche et éclairée de cet acteur inquiétant qui a fait irruption sur l'échiquier mondial, supplantant Al Qaïda comme première puissance du terrorisme international.
Il s'agit d'un ouvrage de la catégorie « beaux livres » sur les églises romanes des deux Charentes.
Les photos « esthétiques » de Philippe Julien-Labruyère, sont accompagnées de textes descriptifs, en français, dus à Isabelle Oberson (directrice de l'Atelier du patrimoine de Saintonge) et en anglais, dus à Maggie Cole.
Le livre propose 116 églises des deux Charentes en 276 photos, la plupart d'extérieurs.
La profusion de l'art roman en Charentes, notamment des petites églises rurales, est un facteur ancien de l'identité locale, qui illustre l'originalité d'une région ainsi que l'attachement à son patrimoine. Le texte fournit nombre d'explications historiques, architecturales et artistiques.
« [.] Terres d'élection de l'art roman, la Charente et la Charente-Maritime conservent de très nombreuses églises, érigées aux XIe et XIIe siècles.
Les sites multiples vers lesquels nous entraîne l'oeil du photographe permettent d'apprécier cette parure monumentale d'exception qui caractérise aujourd'hui beaucoup de villages et constitue une des composantes particulières et harmonieuses du paysage. Le territoire géographique de cette exploration artistique concerne la province de Saintonge, et plus particulièrement l'ancien diocèse de Saintes, vaste territoire dont les frontières allaient au-delà du département de la Charente-Maritime, qui morcelle les actuelles Vendée, Charente et Deux-Sèvres.
Jouxtant la Saintonge à l'ouest, le diocèse charentais correspond à un petit territoire au coeur duquel se situe Angoulême, côtoyant à l'est le Limousin, et le Poitou au nord. La lignée des comtes de Taillefer, qui régna sur ces terres du Xe au XIIIe siècle, n'est pas étrangère à cette expansion de l'architecture religieuse, qu'elle accompagna souvent par des dons multiples [.]»