Helsinki, 2016. Olenka, assise sur un banc dans un jardin public, observe un couple et ses deux enfants en train de jouer avec leur chien. Soudain, une femme s'approche. Malgré les années, Olenka la reconnaîtrait entre mille. C'est Daria. Elle seule sait ce qu'a fait Olenka, d'où elle vient et de qui elle se cache. Pendant un court instant, les voici à nouveau réunies, spectatrices impuissantes de la vie qu'elles auraient pu avoir, si elles avaient fait d'autres choix.
De la Finlande contemporaine à l'Ukraine postsoviétique, Sofi Oksanen lève le voile sur un pan de l'histoire européenne et retrace la trajectoire de deux femmes prises dans un implacable engrenage, dans un monde où le politique se mêle à la vengeance, la corruption à l'amour, et où le corps féminin est trop souvent réduit à une marchandise.Un livre ambitieux par son ampleur et audacieux par les sujets qu'il aborde. Sylvie Tanette, Les Inrockuptibles.Un grand roman. Bruno Corty, Le Figaro littéraire.Traduit du finnois par Sébastien Cagnoli.
Andersen Contes Hans Christian Andersen (1805-1875) est passé à la postérité comme l'un des grands classiques de la littérature pour la jeunesse. Pourtant, si ßatteuse qu'elle soit, cette image est nettement réductrice. La présente anthologie se propose de la compléter, voire de la corriger. On y trouvera bien sûr les contes les plus célèbres - La Petite Sirène, Le Vilain Petit Canard, La Princesse sur le pois, par exemple - qui, depuis plus d'un siècle et demi, enchantent les enfants du monde entier par leur ironie légère et par leur sens du merveilleux. Mais on y trouvera également des récits plus intimes où, sous le voile de la fiction, Andersen révèle sa conception de l'existence (Une histoire des dunes, Le vent raconte l'histoire de Valdemar Daae et de ses filles), développe ses réßexions personnelles sur la « question sociale » (Chaque chose à sa place, Le Jardinier et ses maîtres) ou dit son admiration pour le Progrès (Le Grand Serpent de mer, La Goutte d'eau). Quelle que soit la gravité du sujet, on y retrouve la même vivacité et le même humour. La présente traduction s'efforce de restituer la simplicité enjouée comme le naturel d'un style aussi proche que possible de la langue parlée.
Traduction nouvelle, préface et notes de Marc Auchet, professeur à la Sorbonne.
Djalli mourut le premier d'une méningite, Ingimar fut emporté au fond de l'eau par un filet de pêche, le corps de Staffan fut retrouvé sous un buisson, à Copenhague ; Friðrikur fut lâchement assassiné, Olaf mourut d'une maladie interdite et Kari fit leur éloge funèbre. Voici, sur plus de quarante années, la destinée de six garçons de la classe de 1952 de l'école Saint-François de Tórshavn, capitale des îles Féroé, dans l'Atlantique Nord. Entrelaçant devenirs personnels et collectifs, une fresque sociale et familiale se déploie, qui retrace avec émotion l'entrée dans la modernité de cette partie isolée et méconnue du royaume du Danemark.Intime et épique, exotique et universel. Le Monde des livres.Ce roman contient la vie, la mort, l'amour, l'amitié, la religion, la terre, la mer, la politique, la philosophie, l'Histoire. Et ce sans effet catalogue, sans fioriture, dans une écriture limpide, sans pathos, toujours juste. Librairie Ombre blanches (Toulouse).Postface et validation linguistique à partir du texte original féroïen par Malan Marnersdóttir.Traduit du danois par Inès Jorgensen.
1992, fin de l'été en Estonie. L'Union soviétique s'effondre et la population fête le départ des Russes. Sauf la vieille Aliide, qui redoute les pillages et vit terrée dans sa ferme. Lorsqu'elle trouve dans son jardin Zara, une jeune femme que des mafieux russes ont obligée à se prostituer à Berlin, meurtrie, en fuite, elle hésite à l'accueillir. Pourtant, une amitié finit par naître entre Zara et elle. Aliide aussi a connu la violence et l'humiliation... A travers ces destins croisés pleins de bruit et de fureur, c'est cinquante ans d'histoire de l'Estonie que fait défiler Sofi Oksanen.Un très grand livre sur le mensonge et la peur. On en sort ébloui par la maîtrise et secoué par le propos. Alexandre Fillon, Lire.Un livre âpre et dur qui met en parallèle la violence sur les femmes et sur les peuples. Augustin Trapenard, Elle.
Jonna et Mari partagent leur vie entre leur appartement situé non loin du port de Helsinki, où leurs deux ateliers sont séparés par un grenier commun, et leur maison sur une île, difficilement accessible lorsque le brouillard se lève. Partenaires bienveillantes et bavardes, les femmes peignent, écrivent, sculptent, filment, se retrouvent pour les pauses-cafés et cigarettes ; elles se disputent, se soutiennent, philosophent à propos de tout et de rien.
Au crépuscule de sa pratique, Tove Jansson conjugue dans Fair-play trois passions indissociables - le travail, l'amour et la liberté - et offre une profonde leçon de jeunesse, celle de toujours faire de sa vie une oeuvre d'art.
Karen Blixen (1885-1962) n'est pas seulement l'auteur admirable de La Ferme africaine que popularisa le cinéaste Sydney Pollack avec Out of Africa. Elle écrivit aussi les Sept Contes gothiques qui, en évoquant un XIXe siècle romantique, renoua avec l'esprit du Moyen-Age, ce que l'on appelait le style « troubadour »... Et voici des jeunes filles déguisées en cavaliers, des sueurs qui s'entretiennent avec le fantôme de leur frère, des vrais et faux cardinaux, des seigneurs qui poursuivent leurs bien-aimées au galop de leurs chevaux, des auberges où de vieux princes boivent des vins aromatiques tout en philosophant avant de se battre en duel avec leur meilleur ami... Ces personnages, Danois comme la grande romancière, voyagent, jonglent avec les paradoxes, discutent d'astronomie, de métaphysique ou d'amour et se précipitent à la poursuite du bonheur, en des pages où se conjuguent poésie, humour, folie, verve et émotion. « J'ai lu les Sept Contes gothiques. Ils sont étincelants, ciselés avec précision, et chacun fait penser à une oeuvre d'art parfaitement préméditée... Si je voulais m'arracher à ma propre vie, je me plongerais dans les Sept Contes gothiques. » Carson McCullers
Du premier Noël de l'enfance au dernier été passé sur une île dans le golfe de Finlande, toute la vie d'une femme est rassemblée dans ces quinze nouvelles publiées pour la première fois en France. Avec cette chronique d'une vie passée au plus proche de la nature et des saisons qui passent, dans un style pur où l'étrangeté perce souvent sous l'apparente simplicité, « Tove Jansson fait presque disparaître la narration dans ce que Hegel appelait "la prose du monde", la beauté du quotidien » (The Times).
À quatre-vingt-seize ans, Doris vit seule à Stockholm. Elle n'a plus aucune famille si ce n'est une petite-nièce aux États-Unis. Son bien le plus précieux est un carnet qu'elle possède depuis 1928, qui contient le souvenir des gens qu'elle a rencontrés au fil de son existence et dont elle a rayé les noms à mesure qu'ils ont quitté ce monde. De l'excentrique bourgeoise pour qui elle a travaillé enfant à l'amour de sa vie rencontré à Paris, de la veuve qui lui a appris l'anglais sur le bateau l'emmenant à New York aux plus grands couturiers français qui l'ont vue défiler, de l'artiste suédois devenu son confident à sa propre soeur, au destin douloureux, l'existence de Doris est une épopée romantique, tragique et émouvante.
Deux femmes, une mère et sa fille, dans la Finlande de la fin du XXe siècle. Katariina a tout tenté pour faire oublier ses origines estoniennes et taire les traumatismes de l'ère soviétique. Anna souffre de troubles alimentaires profonds et ne pense qu'à contrôler l'image de son corps. A travers leur douleur et leurs obsessions, c'est le destin tragique de l'Estonie, le pays de sa mère, que Sofi Oksanen évoque. Les « vaches de Staline » : c'est ainsi que les Estoniens déportés appelèrent les chèvres efflanquées qu'ils trouvèrent en Sibérie, dans une sorte de pied de nez à la propagande soviétique qui affirmait que ce régime produisait des vaches exceptionnelles. C'était son premier livre, et tout y était déjà de ce qui allait faire le succès international de l'éblouissant Purge. [...] Un très beau roman métaphorique sur la difficulté de se construire quand on est déraciné. Alexis Liebaert, Marianne.
Les témoins sont unanimes : Anita Ross s'est jetée sur les rails du métro de Helsinki. Norma, sa fille unique, refuse de croire au suicide. Anita ne l'aurait jamais laissée seule avec son secret : ses cheveux sont vivants, ils ressentent des émotions, s'animent et poussent si vite qu'elle est obligée de les couper toutes les heures. Prête à tout pour connaître la vérité, Norma décide de retracer les derniers jours de sa mère, allant jusqu'à se faire embaucher dans le salon de coiffure où elle travaillait. Ses découvertes font ressurgir un passé trouble qui n'est pas sans susciter l'attention d'un puissant clan de la mafia locale.
Puzzle fascinant dont les pièces s'assemblent peu à peu, Norma impressionne autant qu'il fait froid dans le dos. Alexandre Fillon, Lire.
Un thriller où magie et réalisme brut se côtoient. Sophie Pujas, Le Point.
Une fois de plus, ses personnages féminins sont formidables. Bruno Corty, Le Figaro littéraire.
Traduit du finnois par Sébastien Cagnoli.
La Société des Jeunes Pianistes, c'est le nom que s'est donné un groupe d'adolescents passionnés, à Oslo, à la fin des années 1960. À la fois amis et rivaux, ils ont en commun l'amour de la musique; pourtant, un seul remportera le concours du « Jeune Maestro ». Tous vont subir une terrible pression de leur entourage, mais surtout d'eux-mêmes. La Société des Jeunes Pianistes est un roman initiatique, grave et subtil, qui évoque le désir, la vie, la mort.
Britt-Marie, soixante-trois ans, n'est absolument pas passive-agressive. C'est juste que la crasse et les couverts rangés n'importe comment la font hurler intérieurement. Après quarante ans de mariage et une vie de femme au foyer, elle a besoin de trouver un emploi au plus vite. Le seul poste qu'on lui propose la conduit à Borg, un village perdu frappé par la crise. Alors, quand les enfants du village ont si désespérément besoin d'un entraîneur que la commune est prête à confier le boulot au premier venu, peu importe qu'elle n'y connaisse rien ! Pas du genre à se laisser démonter, Britt-Marie, avec sa nouvelle casquette de coach, entreprend de faire un grand ménage à Borg, qui a, comme elle, besoin d'un renouveau et d'une seconde chance.
Le monde selon Britt-Marie est l'histoire d'une femme qui a attendu toute une vie que la sienne commence enfin. Un plaidoyer chaleureux pour les marginaux qui peuplent nos vies sans qu'on leur prête attention - alors que leur vision du monde peut transformer le nôtre.
Cet hiver, à Västerby, la vie est rythmée par la tempête de neige qui n'en finit pas, la construction du chantier naval et l'ouverture de l'unique épicerie du village. Katri semble se satisfaire de son quotidien, qu'elle partage entre son métier de comptable et son frère Mats adoré. Jusqu'au jour où elle rencontre Anna Aemelin, une célèbre illustratrice de livres pour enfants décidée à finir ses jours retirée de la société. Lentement, Katri s'immisce dans sa vie. Mais son dévouement est-il sincère ?
J'ai adoré ce livre. [.] Les personnages me hantent encore. Ruth Rendell.
Il y a des livres dont les pages s'ouvrent dans notre mémoire comme les pétales d'une fleur étrange. L'Honnête Tricheuse est de ceux-là. Hubert Nyssen (éditions Actes Sud).
Estonie, 1941. Roland et son cousin Edgar ont rejoint les « frères de la forêt » et luttent avec la résistance estonienne pour repousser l'Armée rouge. Quand les troupes allemandes envahissent l'Estonie, leurs chemins se séparent. Roland combat sans relâche l'envahisseur ; Edgar épouse successivement l'idéologie du pouvoir. Juudit, sa femme, est écartelée entre son amour pour un officier allemand et l'hypocrisie d'un mariage raté. Occupation, résistance et collaboration sont les ressorts de ce roman puissant. Sofi Oksanen pointe une nouvelle fois la fragilité et la faiblesse de l'homme à l'égard d'une Histoire qui l'écrase et lui survivra toujours.
Elsa, la grand-mère d'Anna, est atteinte d'un cancer foudroyant. Entourée de ses proches, elle compte bien profiter de chaque instant, de chaque plaisir, jusqu'au bout : les rayons du soleil, les bains de mer, ou le corps de Martti, son mari depuis plus de cinquante ans, contre le sien. Mais Anna découvre que derrière ce mariage heureux se cache un drame qui a marqué à jamais tous les membres de sa famille. C'est une vieille robe oubliée dans une armoire, trouvée par hasard, qui va réveiller le passé...
Elin connaît un succès immense comme photographe de mode à New York. Elle vit seule avec son mari dans un superbe loft à terrasse panoramique depuis que leur fille a commencé l'université. Aux yeux de sa famille, elle consacre trop d'heures à son métier, mais Elin est passionnée et trouve ainsi son bonheur.
C'est alors qu'une lettre venue de Suède, son pays d'origine qu'elle a laissé derrière elle depuis fort longtemps, va la foudroyer. En quelques mots, elle replonge dans un terrible secret enfoui depuis l'enfance. Un secret qui la fait culpabiliser depuis des années.
Entre Manhattan aujourd'hui et Gotland dans les années 1970, où Elin vécut des premières années très rudes, se déploie le bouleversant portrait d'une femme qui s'est construite toute seule malgré mille embûches. Avec une grande finesse, et une habile manière de distiller de l'émotion à chaque page, Sofia Lundberg signe ici un magnifique deuxième roman.
Qu'est-il arrivé à Piki, la fille la plus cool d'Helsinki, qui vit désormais recluse dans son appartement ? Submergée par de terribles crises d'angoisse, elle ne parvient plus à faire face au quotidien. Sans compter les problèmes financiers. Comment gagner sa vie lorsqu'on refuse d'interagir avec le monde ? La narratrice, son grand amour, tente de l'aider comme elle peut. Ensemble, elles vont monter une entreprise d'un goût douteux pour exploiter la faiblesse des hommes. Au mépris d'elle-même, elle va essayer de sauver Piki.Oksanen explore les ressorts de la jalousie. Un roman sensible, sur la difficulté de l'amour. Valérie Trierweiler, Paris Match.Un tableau poignant de l'homosexualité féminine. Florence Noiville, Le Monde des livres.Oksanen, d'une écriture charnelle, violente, nous livre un roman au goût aussi amer qu'un Valium qu'on laisserait fondre sous la langue. Julie Malaure, Le Point.
Andersen Le Vaillant Soldat de plomb La Petite Sirène et autres contes Que ce soit l'amour impossible d'un soldat de plomb pour une danseuse de porcelaine dans Le Vaillant Soldat de plomb, celui d'une petite sirène pour un prince dans La Petite Sirène, ou encore la mise en scène de la vanité des hommes dans Les Nouveaux Habits de l'empereur, Andersen sait avec une grande subtilité, à partir d'objets ou d'attitudes de la vie quotidienne, enchanter le réel.
Chaque conte est ainsi pour l'écrivain l'occasion de relater un parcours initiatique à travers des récits courts, merveilleusement ciselés. Ses propres obsessions autobiographiques sont transfigurées en données universelles qui décrivent, sous une forme faussement anodine, les profondeurs de l'âme humaine. Dès lors, nous comprenons pourquoi les Contes d'Andersen restent le livre le plus traduit après la Bible.
Ce volume comprend : La Princesse sur le pois, La Petite Sirène, Les Nouveaux Habits de l'empereur, Le Vaillant Soldat de plomb, Le Vilain Petit Canard, La Bergère et le ramoneur, La Petite Fille aux allumettes.
Edition de Marc Auchet.
Bercée par les récits familiaux et les mythes ancestraux, une jeune Danoise part sur la trace de ses aïeux féroïens. Elle s'immerge dans une culture à la fois intime et étrangère qu'elle porte précieusement en elle. Parmi les histoires de ses aînés, elle nous raconte ainsi la traversée en bateau que sa grand-mère a effectuée dans les années trente, partie des Îles Féroé afin de rejoindre son mari à Copenhague. Pour lui, elle a abandonné sa vie insulaire, certains de ses désirs, et probablement une partie d'elle-même.
Siri Ranva Hjelm Jacobsen compose un premier roman bouleversant qui explore la question de l'héritage.Siri Ranva Hjelm Jacobsen saisit ce qui est vague et imperceptible, l'inoubliable qui respire entre les mots, entre les personnages et les générations. Il ne s'agit pas d'une petite prouesse, mais d'une apothéose. Jón Kalman Stefansson.Traduit du danois par Andreas Saint-Bonnet.
Karlstad, à l'ouest de la Suède. Beatrice, une fillette de neuf mois, a disparu de son landau dans la propriété familiale. Tandis que les pistes de la police locale semblent ne mener nulle part, l'inspectrice Charlie Lager est envoyée sur place. Silences, trahisons, zones d'ombre : tout porte à croire que les parents n'ont pas livré tous leurs secrets. Pourtant, le temps presse. Chaque heure qui passe amenuise les chances de retrouver l'enfant en vie. Charlie, confrontée à l'une des affaires les plus tortueuses de sa carrière, parviendra-t-elle à démêler les fils de la vérité et à surmonter les affres du passé ?Dans cette nouvelle enquête de la détective Charlie Lager, Lina Bengtsdotter ausculte les liens familiaux et signe sans conteste une oeuvre magistrale.Tout se recoupe, se complète, s'explique et se justifie au moment où le rideau final tombe. L'édifice est solide. La Voix du Nord.Un suspense haut de gamme. L'Alsace.Traduit du suédois par Anna Gibson.
Baltimore, 2014. Le laboratoire du professeur Joe Chayefski a été saccagé par des défenseurs de la cause animale. Joe apprend que cette attaque aurait été orchestrée par le fils qu'il a eu avec sa première épouse, soupçonné d'être devenu militant extrémiste. Par ailleurs, sa fille, Rebecca, a été choisie par une entreprise pour promouvoir plusieurs produits, notamment une drogue contre l'anxiété sociale et un appareil relié directement à ses neurones. Joe découvre que la multinationale qui se cache derrière a infiltré différents secteurs de la société, et que ses propres recherches y ont joué un rôle.
Perte de repères dans une société hyperconnectée, consumérisme, problèmes éthiques posés par la recherche scientifique... En abordant avec maîtrise et originalité des questions de notre temps, Jussi Valtonen nous entraîne dans un suspense sans relâche et nous offre un saisissant roman contemporain.
Variation autour du thème de Lolita, Darling River survole le destin de quatre personnages : Lo, l'éternelle enfant, qui parcourt les routes avec son père à bord d'une vieille Jaguar, sous les lueurs d'incendies de forêts et à travers un paysage apocalyptique. Dolorès Haze, la Lolita de Nabokov, dont Sara Stridsberg imagine ici la fin. Une femelle chimpanzé du Jardin des Plantes, à qui un scientifique cherche à apprendre le dessin. Et une mère qui erre, seule, sur les autoroutes entourant la ville ; peut-être celle que recherchent désespérément Lo et son père ?
Vienne, avril 1910. Hermann Freytag, correcteur retraité, passe ses journées au café, à ruminer des idées noires : la comète de Halley se rapproche de la Terre, la succession de Léon XIII est imminente... Boris Basch, auteur à succès, vient de terminer un roman et exige qu'Hermann corrige les épreuves. Mais le mystérieux Signori, proche du Vatican, en sait long sur le manuscrit. Premier roman.
Dans Le Libraire de Kaboul, Asne Seierstad nous faisait partager la vie quotidienne d'une famille afghane après la chute des talibans. Cette fois, c'est en Serbie qu'elle nous emmène. Elle a rencontré ses habitants - avant, pendant et après la guerre -, qui lui ont confié leurs joies, leurs peines et leurs craintes. Parmi eux, Bojana, une journaliste qui eut une conduite héroïque au moment des conflits, aujourd'hui grande star de télévision ; Danijela, femme détruite qui attend le retour de son mari, criminel de guerre, emprisonné à Nuremberg ; sans oublier les réfugiés du Kosovo qui rêvent
de retrouver leur pays. Un témoignage bouleversant, aussi précieux que celui de Svetlana Alexievitch dans La Supplication.