Filtrer
Littérature
-
Björn vient d'être muté à l'Administration. Arrogant et psychorigide, il est loin de faire l'unanimité parmi ses collègues. Mais Björn n'est pas là pour fraterniser ou bavarder, il est là pour travailler et montrer le bon exemple à ceux qui n'ont peut-être pas, comme lui, la bureaucratie dans le sang. Un jour, il découvre, entre l'ascenseur et les toilettes, une porte qu'il n'avait jamais remarquée auparavant. Elle ouvre sur un bureau inoccupé où règne un ordre parfait. Cette pièce lui procure une sensation singulière de calme et de bien-être et il s'y réfugie aussi souvent qu'il le peut pour se ressourcer. Mais un malaise grandissant se répand au sein du service. Pourquoi le nouveau venu reste-t-il toujours planté en plein milieu du couloir à fixer le mur ?
-
5 700 000 couronnes (à peu près 600 000 euros). Voilà le montant de la facture dont le narrateur devra s'acquitter. Pour quoi ? Pour tout : sa vie, ses expériences, ses sensations, ses rêves, son bonheur. Confronté à l'absurdité d'une société qui ne jure que par l'argent et à une administration qui entend taxer sa modeste existence faite de petits riens, le narrateur va devoir prouver qu'il n'est peut-être pas si heureux... Peinture incisive mais juste du monde d'aujourd'hui, «La Facture» conjugue idée ingénieuse et réalisation réussie.
-
Oskar Johansson passe ses journées sous terre. Son métier : dynamiteur. Mutilé à la suite d'une terrible explosion, il repart pourtant au fond de la mine, fonde une famille et milite activement pour une société plus juste. Au soir de sa vie, il rencontre un homme mystérieux et lui raconte son histoire : celle d'un travailleur qui aura lutté toute son existence pour son idéal.
-
Dans l'espoir d'une vie meilleure, en 1904, Hanna quitte sa Suède natale et embarque comme cuisinière à bord d'un navire en direction de l'Australie. Ecoeurée par la vie en mer, elle abandonne l'équipage lors d'une escale en Afrique et se retrouve propulsée à la tête d'une des plus grandes maison-closes du Mozambique. Dans cette société coloniale régie par la suprématie machiste, elle tente de garder la tête haute et entreprend de se battre pour améliorer le statut des prostituées.
-
Automne 1914. La Suède, malgré sa neutralité, craint d'être entraînée dans la guerre, car les flottes allemande et russe s'affrontent au large de ses côtes. Le capitaine Lars Tobiasson-Svartman reçoit la mission de sonder les fonds de la mer Baltique et de chercher une route maritime secrète à travers l'archipel d'Östergöland. L'homme est hanté par l'idée de contrôle qu'il exerce en mesurant tout ce qui l'entoure, les masses, le temps, les distances entre les lieux, les objets et les êtres (sa femme Kristina restée à Stockholm). Mais lorsqu'il découvre Sara Fredrika vivant seule sur une île désolée, la présence de cette femme très vite l'obsède et il devient son amant. Le fragile couvercle qu'il maintenait sur son " abîme " intérieur se soulève et son univers tiré au cordeau vole en éclats. D'allers et retours entre l'île et Stockholm, il s'invente des missions secrètes. De mensonge en mensonge - à Sara Fredrika, à Kristina, qui perd la raison, à l'amirauté qui le pousse à démissionner -, Tobiasson perd pied, sombre dans la folie et se suicide par noyade. Dans ce récit sobre et parfaitement construit, porté par une intensité émotionnelle constante, Mankell se mesure ici avec les plus grands auteurs suédois contemporains, Torgny Lindgren et Per Olof Enquist.
-
Le quotidien d'un homme solitaire et maniaque va basculer lorsque son ami d'enfance Magnus (un looser encore plus isolé et marginal que lui, avec lequel il trouve de moins en moins de plaisir à passer du temps) l'invite au cirque. Pendant un tour de magie, Magnus disparaît pour ne plus jamais réapparaître.
Où est passé Magnus ? Pourquoi a-t-il disparu ? Et comment ? Le narrateur innommé se retrouve à mener une enquête absurde (retrouver quelqu'un dont il ne veut, en définitive, plus dans sa vie), où ses propres démons l'attendent au tournant, il va en effet s'avérer que notre (anti)héros s'appelle lui-même Magnus...
Un tour de magie peut-il être trop réussi ? Avec "Le Cirque", Jonas Karlsson livre encore une petite perle délicieusement décalée et prend un malin plaisir à mener le lecteur - tout comme ses personnages - par le bout du nez. Un régal ! "Le goût de Karlsson pour le surréalisme kafkaïen et le suspense fonctionnent à merveille avec son humour sardonique et un personnage profondément attachant. Excellent et intelligent, ce roman est jusqu'à présent le meilleur de Karlsson.» Publishers Weekly -
Louise découvre le corps sans vie de son fils Henrik. Un suicide selon la police, et selon elle un meurtre avéré. En archéologue chevronnée, elle fouille son passé. De la Suède au Mozambique, en passant par l'Espagne et l'Australie, elle s'interroge sur ses innombrables voyages. Pourquoi cet engagement auprès des sidéens d'Afrique ? Comment expliquer son énorme compte en banque ? Et s'il valait mieux ne pas savoir la vérité ?
-
Stockholm, au début du vingtième siècle. Le pasteur Gregorius, un homme d'âge mûr, inspire le dégoût à sa jeune épouse Helga. Cette dernière l'évite en prétextant une santé fragile et des douleurs mysté- rieuses, que confirme complaisamment son méde- cin, l'intrigant docteur Glas. Sa prescription est sans appel : l'abstinence la plus stricte pendant au moins six mois. Frustré, Gregorius se noie alors dans d'in- cessantes réflexions sur l'amour, l'âge et le désir. Alors qu'Helga le trompe, il interroge également ses sou- venirs et questionne la volonté divine mais en vain.
Finalement, Gregorius est opportunément envoyé en cure par le docteur Glas : il aurait une maladie du coeur. À l'écart du monde et loin de sa femme, c'est cependant là que le pasteur échappera un moment aux machinations et au mépris de ses proches.
-
« Quelqu'un est venu jusqu'à notre maison. Quelqu'un est venu avec Kaj enveloppée dans une doudoune jaune. C'était au milieu de l'hiver, j'avais quatre ans et Kaj quelques mois seulement. La femme a dit que c'était la fille de papa et il n'a pas nié, ni reconnu, selon maman. S'est contenté de recevoir le baluchon jaune dans le vestibule, comme un paquet qu'il aurait attendu. » Après deux ans d'absence, Kristian revient dans la maison de son enfance pour s'occuper de sa soeur Kaj. Pendant quelques semaines tendues, ils vivent en huis-clos - avec Lisette, la belle-soeur de Kristian, qu'il désire en secret. Mais celle autour de qui tout gravite est Kaj, vingt-deux ans, innocente et imprévisible Kaj, dont l'arrivée dans la famille a été le début de la fin. Et tandis que les brûlantes journées d'été se finissent, tandis que les autres membres de la famille reviennent les uns après les autres, la situation se tend inexorablement' Un roman sombre et poétique sur une famille qui tombe en miettes, non tant par haine que par amour. Bouleversant.
-
Au premier abord, la famille Paul incarne le rêve de la classe moyenne scandinave : célèbre dans les années 90 pour son étude sur la vie sexuelle des Finlandais, Max est un sociologue réputé. Avec sa femme, Katriina, D.R.H. dans un hôpital, ils vivent dans un appartement spacieux au coeur d'Helsinki. Mais à y regarder de plus près, le tableau est loin d'être idyllique : Max a perdu bien des illusions et désespère de pouvoir terminer un jour son nouveau livre. Son couple bat de l'aile, et ses filles - l'une à Londres, l'autre à Helsinki - mènent leurs vies sans lui. Alors, quand l'une de ses anciennes étudiantes devenue journaliste lui propose de l'interviewer pour son soixantième anniversaire, il accepte sans hésiter... ni imaginer les conséquences de cet entretien sur sa vie et celle des siens.À mi-chemin entre Richard Yates et Jonathan Franzen, mais avec un charme résolument nordique, le Finlandais Philip Teir explore dans ce premier roman à l'ironie mordante les questions de la jeunesse, des rencontres et des ruptures, de l'amour et de la perte, et de sa résurrection au moment où on l'attend le moins.