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Sonatine
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Jusqu'à ce jour de 1975, Monta Clare était une petite communauté tranquille du Missouri. Aujourd'hui, les sirènes des voitures de police retentissent dans toute la ville. Dans un quartier paisible, les habitants sont interrogés, tous doivent fournir des alibis. La raison ? Le jeune Patch Macauley a disparu. Dans la forêt voisine, on a retrouvé son tee-shirt, maculé de sang. Saint, une jeune fille au caractère bien affirmé, décide de faire tout ce qui est en son pouvoir pour découvrir ce qui est arrivé à son ami. Elle harcèle le shérif, mène sa propre enquête, cherche des pistes. Les jours passent, puis les semaines. L'affaire ne fait plus les gros titres des journaux, et cependant, Saint s'obstine. Des mois plus tard, Patch Macauley réapparaît. L'affaire est réglée ? Non. Bien au contraire, il faudra des décennies pour élucider tous les mystères et faire la lumière sur ce qui s'est réellement passé durant sa disparition.
Après Duchess , salué par la presse et les libraires, Chris Whitaker revient avec un roman magistral. S'étendant sur plus de trente ans, ce récit, jamais prévisible, met en oeuvre des émotions aussi complexes que bouleversantes. Toutes les nuances de la nuit confirme avec éclat le talent infini de son auteur pour explorer jusqu'à l'incandescence les troubles de l'adolescence et la façon dont ceux-ci influent et pèsent sur l'âge adulte. Chris Whitaker s'installe sans conteste parmi les plus grands romanciers contemporains. -
Vous aimez Taxi Driver ?
Eddie Miles est taxi de nuit à Chicago. C'est un homme solitaire, qui connaît chaque recoin de la ville, depuis les quartiers les plus huppés jusqu'à ceux où il est devenu dangereux de s'aventurer. Du crépuscule à l'aube, chacune de ses courses est une nouvelle aventure, parfois heureuse, parfois périlleuse. Alors qu'un mystérieux tueur s'en prend aux chauffeurs de taxis, Eddie essaie tant bien que mal de ne pas se laisser gagner par la violence qui gangrène la ville. Jusqu'au jour où celle-ci l'atteint personnellement : il sauve de justesse une jeune prostituée passée à tabac, et un de ses meilleurs amis est victime du tueur. Eddie décide alors de prendre les choses en main...
Jack Clark a été chauffeur de taxi à Chicago pendant plus de trente ans. D'où le réalisme hallucinant qui habite cette chronique d'une ville la nuit. L'auteur y aborde d'une façon complètement inédite la fracture sociale, le racisme, la violence des métropoles, mais aussi la solidarité nécessaire pour y faire face. Taxi de nuit est également un roman noir à l'écriture électrique, au suspense omniprésent. -
Jusqu'où sommes-nous capables d'aller pour protéger ceux que nous aimons ?
Eli Cranor, une nouvelle voix du roman noir venu des USA. Il s'inscrit dans la lignée de Cosby et de Joy. Rentrée littéraire janvier 2025.
Taggard, Arkansas. Chômage et récession frappent durement cette petite ville des monts Ozarks. C'est là que vit, au milieu de sa casse automobile, Jeremiah Fitzjurls, un vétéran du Vietnam, en compagnie de sa petite fille, Joanna. Pour protéger celle-ci d'un monde extérieur de plus en plus hostile, Jeremiah lui a transmis tout son savoir, en particulier le maniement des armes et l'autodéfense. Mais aucune ressource n'est suffisante quand les Ledford, une famille de suprémacistes blancs de la région, dealers de meth, décident de s'en prendre à la jeune fille pour régler une dette de sang. Jeremiah comprend alors que plus rien n'arrêtera la violence, sinon, peut-être la violence.
Avec Chiens des Ozarks, salué dès sa sortie par une critique unanime, Eli Cranor brosse un portrait d'un réalisme inquiétant, quasi documentaire, de la vie dans les monts Ozarks. Entre les forces brutes de la nature et une société plus sauvage que jamais, quel espoir reste-t-il pour l'humain ? Il fallait un écrivain de la trempe d'Eli Cranor pour répondre. -
Après quelques années passées à Atlanta, Toya Gardner, une jeune artiste afro-américaine, revient dans la petite ville des montagnes de Caroline du Nord d'où sa famille est originaire. Déterminée à dénoncer l'histoire esclavagiste de la région, elle ne tarde pas à s'y livrer à quelques actions d'éclat, provoquant de violentes tensions dans la communauté. Au même moment, Ernie, un policier du comté, arrête un mystérieux voyageur qui se révèle être un suprémaciste blanc. Celui-ci a en sa possession un carnet dans lequel figurent les noms de notables de la région. Bien décidé à creuser l'affaire, Ernie se heurte à sa hiérarchie. Quelques semaines plus tard, deux crimes viennent endeuiller la région. Chacun va alors devoir faire face à des secrets enfouis depuis trop longtemps, à des mensonges entretenus parfois depuis plusieurs générations.
David Joy ne cesse de nous surprendre avec ce récit qui creuse à l'os l'histoire d'une petite communauté de Caroline du Nord où toutes les apparences entretenues depuis des décennies se fissurent. Il y confirme avec maestria son immense talent et nous donne avec ce livre, sans doute son plus ambitieux, l'un des romans les plus marquants de ces dernières années. -
L'histoire bouleversante d'une famille qui lutte pour raviver l'espoir et la justice dans une société qui a cédé à la peur.
États-Unis d'Amérique, dans un futur pas si lointain. L'existence de tous est rythmée par des lois liberticides. Tout citoyen de culture étrangère est considéré comme dangereux pour la société.
Les livres tenus pour séditieux sont retirés des bibliothèques. À commencer par ceux de la poétesse Margaret Miu, disparue mystérieusement trois ans plus tôt. Bien décidé à la retrouver, son fils, Bird, aidé par un réseau clandestin de bibliothécaires, va peu à peu prendre conscience du sort des opprimés et de la nécessité impérieuse de porter leur voix.
Celeste Ng est de retour avec un nouveau roman bouleversant d'humanité et d'actualité. Porté par une écriture lumineuse, Nos coeurs disparus raconte le destin d'une famille en lutte pour raviver l'espoir et la justice dans une société qui a cédé au pire des conservatismes.
Rentrée littéraire 2023 -
White Forest, Mississippi. Cachée au milieu de la forêt, la carrière fascine autant qu'elle inquiète. On murmure que des esprits malveillants se dissimulent dans ses eaux profondes. Par une chaude journée d'été, Roberta et Willet bravent toutes les superstitions pour aller s'y baigner avec leur petite soeur, Pansy. En quête de baies, ils s'éloignent de la carrière. Quand ils reviennent, Pansy a disparu.
Quelques années plus tard, Roberta et Willet, qui n'ont jamais renoncé à retrouver leur soeur, suivent un indice qui les mène dans le sud de la Floride. C'est là, dans les troubles profondeurs des Everglades, qu'ils espèrent trouver la réponse à toutes leurs questions. -
Veuf et retraité, Ray Mathis mène une vie solitaire dans sa ferme des Appalaches. Dans cette région frappée par la drogue, la misère sociale et les incendies ravageurs, il contemple les ruines d'une Amérique en train de sombrer. Le jour où un dealer menace la vie de son fils, Ray se dit qu'il est temps de se lever. C'est le début d'un combat contre tout ce qui le révolte. Avec peut-être, au bout du chemin, un nouvel espoir.
Au sommet de son art, David Joy nous offre avec Nos vies en flammes une oeuvre magistrale. Après Ce lien entre nous (2020), unanimement salué par la critique et les libraires, il nous prouve une fois de plus l'étendue de son talent.
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Duchess a 13 ans, pas de père, et une mère à la dérive. Dans les rues de Cape Haven, petite ville côtière de Californie, elle ne souffre ni pitié ni compromis. Face à un monde d'adultes défaillants, elle relève la tête et fait front, tout en veillant sur son petit frère, Robin. Mais Vincent King, le responsable du naufrage de sa mère, vient de sortir de prison. Et son retour à Cape Haven ravive les tumultes du passé. Quand cette menace se précise, Duchess n'a plus le choix : il va lui falloir engager la lutte pour sauver ce qui peut l'être, et protéger les siens.
Attention, coup de coeur ! On n'avait pas rencontré d'héroïne aussi farouche et attachante depuis Scout dans Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur, le chef-d'oeuvre de Harper Lee. Sous une carapace d'impertinence et de rébellion, Duchess est de ces personnages dont la présence lumineuse et l'énergie désespérée donnent au récit la force des grands romans qui vous marquent à jamais.
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Caroline du Nord. Darl Moody vit dans un mobile home sur l'ancienne propriété de sa famille. Un soir, alors qu'il braconne sur des terres voisines, il tue accidentellement un homme. Lorsqu'il réalise qu'il s'agit d'un membre du clan Brewer, connu dans cette région désolée des Appalaches pour sa violence et sa cruauté, il craint pour sa vie et celle de ses proches. Une seule personne peut l'aider : son meilleur ami, Calvin Hooper. Mais Dwayne Brewer, à la recherche de son frère disparu, a vite fait de remonter la piste jusqu'à Darl et Calvin. Pour eux, le cauchemar ne fait que commencer.
Avec ce roman poignant comme une chanson de Springsteen, David Joy nous livre un nouveau portrait noir et sans concession des Appalaches. Quelle rédemption pour ces régions violentes et magnifiques, bénies par la nature, mais réduites au désespoir ? Seul un grand écrivain est capable de nous donner une réponse.
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Culte !
Angleterre, années 1960. Les adultes sont touchés par une vague inédite de dépressions. Rapidement, les suicides se multiplient de façon incontrôlable. Peu à peu livrés à eux-mêmes, les adolescents sont libres de faire ce qui leur plaît. Des gangs de jeunes s'adonnent à des orgies dans des appartements désertés, d'autres errent dans un Londres en pleine décomposition, vivant du pillage. Kathy, Ernie et leur bande essaient ainsi de survivre dans ce monde de plus en plus désolé où la violence s'est installée. Bientôt, ils décident de quitter cette jungle urbaine pour gagner le nord du pays.
Interdit en Irlande pour nihilisme après sa publication en 1964, ce roman culte par excellence a été encensé par les plus grandes figures de la pop culture, de Jim Morrison à Jim Jarmusch. Il aurait dû être la première aventure cinématographique des Rolling Stones, qui en avaient confié l'adaptation à Nicholas Ray. Tout aussi dérangeant que L'Orange mécanique, il est à mettre aux côtés du roman d'Anthony Burgess pour sa puissance visionnaire rarement égalée. -
Dans cette région désolée des Appalaches que l'on appelle la Rust Belt, la vie ressemble à une damnation. C'est un pays d'hommes déchus où l'alcool de contrebande et la religion font la loi, où les femmes n'ont pas d'histoire. Élevée dans l'ombre de son père, un prêcheur charismatique, Wren, comme sa mère avant elle, semble suivre un destin tout tracé. Jusqu'au jour où un accident lui donne l'occasion de reprendre sa vie en main.
Ce premier roman inoubliable, qui dépeint la lutte de deux générations de femmes pour devenir elles-mêmes dans un pays en pleine désolation, annonce la naissance d'une auteure au talent époustouflant.
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Dans la bibliothèque de son université, Zachary Ezra Rawlins trouve un livre mystérieux, sans titre ni auteur. Découvrant avec stupéfaction qu'une scène de son enfance y est décrite, il décide d'en savoir davantage. C'est le début d'une quête qui le mènera à un étrange labyrinthe souterrain, sur les rives de la mer sans Étoiles. Un monde merveilleux fait de tunnels tortueux, de cités perdues et d'histoires à préserver, quel qu'en soit le prix...
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Lorsque commence cette histoire, le narrateur est sans nouvelles de Damien Baxter depuis près de quarante ans. Inséparables durant leurs études à Cambridge, leur indéfectible amitié s'est muée en une haine féroce, suite à de mystérieux événements survenus lors de vacances au Portugal en 1970. Aussi, le jour où notre homme reçoit une invitation de Damien, la surprise est-elle de taille. Après des retrouvailles déconcertantes dans un magnifique manoir de la campagne anglaise où Damien vit seul, entouré de son personnel, ce dernier fait à son invité une révélation inattendue : il est atteint d'une maladie incurable et n'a pas d'héritier à qui léguer son immense fortune. À moins que... Quelques années auparavant, une femme lui a adressé une lettre anonyme dans laquelle elle prétendait qu'il était le père de son enfant. Une femme rencontrée entre 1968 et 1970. Damien propose alors à notre héros de partir à la recherche de ses anciennes conquêtes, cinq jeunes filles de bonne famille que les deux amis ont fréquentées dans le Londres des Swinging Sixties. C'est le début d'un voyage vers un passé plein de fantômes, de secrets et de révélations surprenantes.
Retraçant l'évolution de la haute société anglaise depuis la fin des années 1960, Julian Fellowes dresse le tableau d'une classe et d'un pays en pleine mutation. Il nous offre surtout un personnage inoubliable qui, au rythme de révélations qui le bouleverseront tout autant que le lecteur, va peu à peu prendre conscience que si les temps ont changé, lui aussi.
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Quinquagénaire alcoolique et désenchanté, Harry Barnett vit depuis de nombreuses années sur l'île de Rhodes, où il s'occupe de la villa d'un de ses amis, un homme politique anglais. Quand Heather Mallender arrive à la villa pour se remettre d'un drame personnel, Harry est vite attiré par la jeune femme. Mais, lors d'une balade en montagne, tout bascule : Heather disparaît sans laisser de traces et Harry est soupçonné par la police grecque de l'avoir assassinée. Devant l'absence de preuves, il est laissé en liberté. Avec une question qui ne cesse de l'obséder : qu'est-il arrivé à Heather ? Harry décide alors de mener l'enquête à partir de sa seule piste : les vingt-quatre dernières photos prises par la jeune femme avant de disparaître. Cliché après cliché, il va ainsi tenter de reconstituer les dernières semaines de la vie de celle-ci, entre la Grèce et l'Angleterre. Mais plus il apprend de choses sur Heather, sur son passé et sa vie, et plus le mystère s'épaissit.
Dans une atmosphère mystérieuse et envoûtante, qui n'est pas sans évoquer l'univers de Douglas Kennedy ou celui d'Elizabeth George, Robert Goddard mène d'une main de maître une intrigue foisonnante et nous offre un nouveau chef-d'oeuvre à l'épaisseur romanesque exceptionnelle et au suspense omniprésent.
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Dans son cottage de bord de mer, Beatrix Abberley est assassinée en pleine nuit. Étrangement, elle paraissait s'y attendre ; elle semblait même savoir qui allait la tuer. Pour Charlotte Ladram - sa nièce par alliance, qui hérite du domaine -, le choc est terrible. Très vite, un homme est accusé. Peut-être trop vite. Car un épais mystère règne autour de Tristram Abberley, le frère de la défunte, célèbre poète mort en 1938 pendant la guerre d'Espagne. Que s'est-il passé là-bas, pour que des ombres que l'on croyait enfouies ressurgissent avec une telle sauvagerie ?
Charlotte essaie de percer l'énigme. Mais le voile qu'elle va soulever est bien plus lourd qu'elle le pensait : un demi-siècle de trahisons et de mensonges soudain exhumés. Le prix de la vérité a-t-il été payé ? Bientôt, un second meurtre est commis...
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Dans un petit village de Pennsylvanie, Shana surprend sa soeur, Nessie, quittant d'un pas résolu leur maison. Lorsqu'elle tente de l'intercepter, la petite fille ne réagit pas à sa présence. Mutique, absente, le regard vide, elle avance... Croyant à une crise de somnambulisme, Shana commence à la suivre. Rapidement, elles sont rejointes par un deuxième errant, frappé des mêmes symptômes que Nessie. Puis un autre. Bientôt, ils sont des centaines à converger vers la même destination inconnue, tandis que leurs proches, impuissants, leur emboîtent le pas. Très vite, cette mystérieuse épidémie enflamme le pays.
Chuck Wendig tend à notre monde un miroir dans lequel se reflètent ses hantises les plus contemporaines : l'irruption de l'inconnu, la peur de l'autre, la défiance envers le gouvernement, la force rampante des discours religieux et extrémistes... Rappelant autant Le Fléau que The Leftovers, Les Somnambules est un portrait humain mais sans concession d'une société au bord de l'extinction.
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1882. St John's Wood. Lorsqu'un homme se présente aux portes de la maison de Constance Trenchard, celle-ci ne se doute pas que sa vie va être bouleversée. L'homme prétend en effet être Sir James Davenall, son ancien fiancé, disparu une semaine avant leur mariage et que tout le monde croit mort depuis dix ans. Si Constance le reconnaît, toute la famille Davenall, en particulier sa mère et son frère, Hugo, héritier du prestigieux domaine de Cleave Court, prétend qu'il s'agit d'un imposteur. C'est le début d'un incroyable puzzle, sur fond d'aristocratie victorienne et de secrets de famille, qui, après de multiples rebondissements, connaîtra une conclusion tout à fait inattendue.
Considéré par Stephen King comme le meilleur écrivain du genre, Robert Goddard kidnappe littéralement son lecteur avec ce roman d'intrigues où les histoires de pouvoir, d'argent, d'amour et de famille lézardent peu à peu la façade respectable d'une société en pleine décomposition.
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À Shaker Heights, banlieue riche et tranquille de Cleveland, tout est soigneusement planifié pour le bonheur des résidents. Rien ne dépasse, rien ne déborde, à l'image de l'existence parfaitement réglée d'Elena Richardson, femme au foyer exemplaire.
Lorsque Mia Warren, une mère célibataire et bohème, vient s'installer dans cette bulle idyllique avec sa fille Pearl, les relations avec la famille Richardson sont d'abord chaleureuses. Mais peu à peu, leur présence commence à mettre en péril l'entente qui règne entre les voisins. Et la tension monte dangereusement à Shaker Heights.
Après Tout ce qu'on ne s'est jamais dit (Sonatine Éditions, 2016), Celeste Ng confirme avec ce deuxième roman son talent exceptionnel. Rarement le feu qui couve sous la surface policée des riches banlieues américaines aura été montré avec tant d'acuité. Cette comédie de moeurs, qui n'est pas sans rappeler l'univers de Laura Kasischke, se lit comme un thriller. Avec cette galerie de portraits de femmes plus poignants les uns que les autres, c'est aussi l'occasion pour l'auteur d'un constat d'une justesse étonnante sur les rapports sociaux et familiaux aujourd'hui.
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Né en 1935 au Kansas, Charles Plymell a passé sa jeunesse sur la Route 66. Il a travaillé sur des pipelines, chevauché des taureaux sauvages dans des rodéos, été dynamiteur de montagne, cueilleur de houblon. Entre autres. Ce fut aussi l'un des premiers hipsters du Middle West, abusant de toutes les drogues en vogue à l'époque, du jazz au peyotl. Lorsqu'il s'installe, en 1962, à San Francisco, au carrefour entre Haight et Ashbury, son appartement devient un lieu de passage obligé de la contre-culture naissante. C'est là, lors d'une LSD party, que les écrivains de la Beat Generation font la connaissance des hippies. Très vite, Neal Cassady et Allen Ginsberg, qu'il va présenter à Bob Dylan, viennent habiter chez lui. Infatigable animateur du mouvement Beat, il publie des dizaines de revues underground (c'est lui qui découvre Robert Crumb) et de recueils de poésie.
Le Dernier des mocassins raconte dans un style incomparable cette vie haute en couleur. Charles Plymell le dédie à tous les junkies, psychopathes, freaks, arnaqueurs, criminels, artistes, poètes, homos, flics, cow-boys, camionneurs, ainsi qu'à toutes les petites vieilles qui ont fait le voyage avec lui sur l'autoroute de la Benzédrine.
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1931 : Guy et Max, deux vétérans de la Première Guerre mondiale, quittent New York à bord du transatlantique Empress of Britain. Dans les luxueuses cabines de première classe, ils font la connaissance de la très anglaise Miss Charnwood, et de sa nièce, Diana. Celle-ci est non seulement ravissante, mais également l'unique héritière du richissime financier international Fabian Charnwood. Les deux hommes entreprennent de la séduire afin de mettre la main sur une partie de sa fortune. Alors que leur opération semble sur le point de réussir, un meurtre vient soudain mettre un terme à tous leurs espoirs et les plonger dans une spirale infernale.
Robert Goddard nous offre, une fois encore, un roman captivant où histoire et mélodrame se conjuguent à merveille au fil d'une intrigue passionnante. De Londres à Venise, cette incursion dans le monde de la haute finance de l'entre-deux-guerres, et son implication dans les affaires de l'époque, est un véritable voyage en première classe pour les amateurs de polars anglais.
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Entre Un long dimanche de fiançailles et Les Âmes grises, un thriller passionnant dans la tourmente de la Première Guerre mondiale Fin des années 1990. Leonora Galloway entreprend un voyage en France avec sa fille Penelope. Toutes deux ont décidé de se rendre à Thiepval, près d'Amiens, au mémorial franco-britannique des soldats décédés durant la bataille de la Somme. Le père de Leonora est tombé au combat durant la Première Guerre mondiale, mais la date de sa mort gravée sur les murs du mémorial, le 30 avril 1916, pose problème. Leonora est en effet née près d'un an plus tard. Ce qu'on pourrait prendre pour un banal adultère de temps de guerre cache en fait une étrange histoire, faite de secrets de famille sur lesquels plane l'ombre d'un meurtre jamais résolu et où chaque mystère en dissimule un autre. Le lecteur est alors transporté en 1914 dans une grande demeure anglaise où va se jouer un drame dont les répercussions marqueront trois générations.
Dans ce livre envoûtant à l'épaisseur romanesque exceptionnelle, Robert Goddard allie le cadre et l'atmosphère des plus grands romans anglais, ceux d'Elizabeth George ou de Ruth Rendell, à un sens du suspense et de la réalité historique remarquables. Nous sommes très heureux de faire redécouvrir cet auteur d'une oeuvre longtemps souterraine, qui vient d'être redécouverte en Angleterre et aux États-Unis, où elle connaît un succès sans précédent.
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Après y avoir vécu un drame quand il était enfant, Colburn est de retour à Red Bluff, Mississippi. Il y trouve une ville qui se meurt en silence. Lorsque deux enfants disparaissent, les tensions alors sous-jacentes éclatent au grand jour, et la vallée s'embrase.
La prose lyrique de Michael Farris Smith est à l'image du kudzu, cette plante invasive qui s'accroche à tout ce qui se trouve sur son chemin et étouffe lentement Red Bluff : plus le lecteur avance dans le livre, plus il se sent enlacé, retenu, pris au piège. Jusqu'à un final sidérant.
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L'amour est une force destructrice.
Ils sont cinq. Cinq individus sur le fil. Juan, l'artiste plasticien exubérant qui rêve de faire carrière aux États-Unis. Sa femme, Agustina, l'actrice née dans un corps d'homme, qui cherche la reconnaissance quand ses proches la rejettent ostensiblement. Verónica, qui écrit des séries en sachant qu'elle prostitue son talent. Matthew, dont le couple se délite au fil d'obsessions de plus en plus débridées. Et Paula, le génie de l'écriture dévoré par sa propre oeuvre, recluse dans sa chambre dont les murs vibrent au rythme des basses. Boum, boum, boum. Boum, boum, boum. De New York à Buenos Aires, leurs destins se croisent et s'entrechoquent. Jusqu'à la rencontre de trop...
Scénariste star d'Alejandro Gonzalez Inarritu (Birdman, The Revenant), Nicolas Giacobone est de retour avec un roman aussi provocant, dérangeant et captivant qu'on pouvait l'espérer. Peinture d'une génération et d'une époque, introspection de l'âme latino-américaine, réflexion sur l'identité, le désir et les affres de la création... Boum, boum, boum est une bombe qu'on a plaisir à dégoupiller. -
Abandonné à la naissance, Jack est passé d'orphelinats en foyers, avant que Maryann, une lesbienne mise à l'écart par la bonne société de Louisiane, le prenne sous son aile. Aujourd'hui celle-ci vit ses derniers jours et sa propriété est menacée par les banques. Jack, qui veut à tout prix conserver cet héritage, doit trouver l'argent nécessaire. Mais, le corps cassé par une vie de combats, ravagé par de multiples addictions, il ne se sent plus la force d'avancer. D'autant plus qu'il doit aussi affronter Big Momma Sweet, qui règne sur cet empire du vice qu'est le delta du Mississippi.
Michael Farris Smith écrit mieux que personne sur le désespoir américain. Après Nulle part sur la terre, il s'impose ici définitivement comme la voix des exclus, des survivants, des combattants, aussi. Si le portrait est noir, l'écriture est d'une poésie rare, et le lecteur ne peut lâcher ce livre, qui oscille peu à peu de l'ombre vers la lumière.