Promenade fatale dans les rues de la capitale...Lieu de toutes les splendeurs et de tous les fantasmes, Paris fascine. Ce serait pourtant oublier le versant le plus sombre de la capitale : celui de ses crimes et mystères.Passionné de criminologie et d'histoire, Paul El Kharrat s'est penché sur ces affaires qui ont secoué la Ville lumière de la Révolution française à la Seconde Guerre mondiale. Car si les meurtres bouleversent la petite histoire, celle des individus, ils peuvent également faire trembler la grande.En s'intéressant à ces hommes et ces femmes, monstres sanguinaires déterminés ou assassins désespérés, l'historien dessine en creux les xixe et xxe siècles en France. On plonge dans la Terreur de la Révolution avec Jourdan Coupe-tête ; on rencontre le meurtrier de Jean Jaurès au nom de famille prédestiné et on frémit dans l'antichambre de la mort de Marcel Petiot pendant l'Occupation.Un terrifiant voyage dans le temps à la découverte d'un Paris à la fois mythique et mystérieux.
Le 22 avril 1945, Yvonne Oddon est libérée du camp de Mauthausen. Le 28 juin 1945, elle témoigne au Muséum national d'Histoire naturel. Ce récit, écrit à chaud, saisit par sa rigueur factuelle. Yvonne Oddon décrit sans fard les conditions de vie inhumaines des prisons de la Wehrmacht et des camps de Ravensbrück et Mauthausen.
Par-delà la souffrance, c'est aussi la vie quotidienne des prisonnières qu'elle tâche de retranscrire, tout particulièrement celle des femmes. En dépit des atrocités, la dignité des prisonnières demeure, des solidarités se nouent, graines de résistance semées au comble de l'horreur. Le désespoir est finalement absent de ce récit car la bibliothécaire est habitée par une autre préoccupation : l'urgence de témoigner.
L'histoire est une discipline traditionnellement confiante. Depuis le XIXe siècle au moins, les historiens se sont accordés sur un ensemble de règles et de conventions qui garantissaient tout à la fois la production de connaissances objectives et vérifiables, l'affirmation d'une communauté de métier et l'élaboration d'un récit partagé. Ce sont ces convictions essentielles qu'est venu ébranler le tournant linguistique, qui pose que le langage, loin d'être un medium neutre, participe de la construction du monde dans lequel nous vivons et que nous étudions.
Il s'agit d'un moment relativement bref - deux décennies à partir des années 1970 - mais intense, qui, depuis les États-Unis, a été à l'origine de fortes turbulences au sein de l'historiographie et, au-delà, dans toute une part des sciences sociales et des humanités. Dans ses versions les plus radicales, il a pu aboutir à une rupture entre les mots et les choses, au déni de tout rapport à la réalité et à la mise en cause de la possibilité même d'une connaissance du passé. Des questions ont été posées, dont certaines restent ouvertes. L'histoire est aujourd'hui moins assurée de ses certitudes qu'elle ne l'était. Elle est sans nul doute plus inquiète.
Les auteurs se proposent de reconstruire à travers cet ouvrage la dynamique d'un mouvement, le patchwork théorique qu'il a mobilisé, pour comprendre l'attraction qu'il a exercée, les polémiques et les rejets qu'il a suscités, en replaçant le tournant linguistique dans le cadre plus large du moment postmoderne qui, dans les mêmes années, traduit le sentiment d'un épuisement des valeurs et des formes sociales, politiques, culturelles, associées à la modernité.
Martin Luther King a dédié sa vie à la lutte contre le racisme et la ségrégation aux Etats-Unis.
Le 28 août 1963, au terme d'une marche qui rassemble 250000 personnes, il prononce son fameux discours "I have a dream", véritable hymne à la liberté. La loi sur les droits civils, votée en 1964, établit l'égalité des hommes, quelle que soit leur race, au sein de la nation américaine. En 1882, Ernest Renan, lors d'une conférence restée célèbre, affirme que ni la race, ni la langue, ni la religion ne peuvent définir une communauté nationale.
Le 4 septembre 1866, au Texas, la petite Bianca Babb, âgée de dix ans, était enlevée par une bande de Comanches. Adoptée par une jeune veuve, elle restera pendant sept mois auprès de sa « Maman Squaw ».
Cinquante ans plus tard, elle se décida à mettre par écrit ses souvenirs de cette période.
Mélange de cauchemars et de rêves d'enfant, son récit, brut, raconte le quotidien du campement, le travail exténuant, la peur, la faim, mais aussi les joies, les jeux et les peines de la fi llette.
En une succession d'images fulgurantes, cruelles parfois, elle évoque un monde en voie de disparition, dont sa mère adoptive est sans doute la figure la plus bouleversante.
Napoléon n'a jamais eu le temps d'écrire le traité de guerre qu'il projetait. Comment faire la guerre comble ce manque.
« Pour Napoléon, l'art de la guerre est tout de mouvement : surprendre l'ennemi, le contourner et l'encercler, puis l'enfoncer », analyse Jean Tulard, dans une préface inédite qui vient éclairer les 216 maximes napoléoniennes rassemblées par Gérard Guégan.
Préface de Jean Tulard
Homme d'État exceptionnel, Winston Churchill fut également un écrivain prolixe, puisant dans sa propre vie une source inégalable d'inspiration.
Né en 1874, petit-fils du vice-roi d'Irlande, il sera l'un des témoins privilégiés, et plus tard l'acteur des principaux événements des XIXe et XXe siècles. Élève plus que médiocre, il entre au 4e hussards, poursuit une carrière d'officier et de journaliste à Cuba, en Inde, en Égypte et en Afrique du Sud puis quitte finalement l'armée pour entrer en politique. Il n'a pas encore 30 ans. Apprentissage difficile du latin, charges au sabre clair contre les armées du Mahdi, évasion mouvementée des geôles boers, Mes jeunes années regorge de morceaux de bravoure et d'anecdotes savoureuses. C'est au son des balles, au fil des dépêches que s'est forgé le plus fort caractère du XXe siècle et le plus glorieux enfant de l'Empire britannique.
Un territoire sans fin, presque aussi vaste que l'Europe... Des déserts, un soleil éternellement brûlant et un fleuve, le Nil, qui nourrit les hommes et les relie au monde extérieur. Au cours des millénaires, cette immensité entre Égypte et Afrique noire a été appelée royaume de Koush, Nubie, Makouria, sultanat de Sennar, Soudan...
Ceux qui vivent là ont fondé de brillantes civilisations restées longtemps méconnues. Ils ont conquis l'empire d'Égypte au temps des pharaons. Au Moyen-âge, ils ont érigé des royaumes chrétiens au milieu du monde musulman. Plus tard, ils ont mis à terre l'empire britannique, cette puissance coloniale sur laquelle le soleil ne se couchait pas. Aujourd'hui encore, ce peuple à la peau sombre lutte pour sa liberté, face à des aventuriers retors ou tyrans implacables.
Une fabuleuse épopée humaine à l'allure de roman d'aventures, mais où tout est vrai...
Homme politique passionné, Winston Churchill analyse son époque avec une clairvoyance presque prophétique et nous décrit les temps agités qui préludent au déchaînement apocalyptique de la Seconde Guerre mondiale.
Mars 1936, Hitler dénonce le traité de Locarno et envahit la Rhénanie. Trois ans plus tard, il bafoue celui de Munich et annexe la Tchécoslovaquie. Entre ces deux dates, Winston Churchill observe et consigne ces événements annonciateurs de sombres lendemains. Inlassable défenseur de la paix, il ne cesse d'alerter ses contemporains du danger du réarmement allemand et leur recommande de se préparer à un conflit qui semble, hélas, inévitable.
Monument de la littérature universelle rédigé au xiie siècle, cette Chronique entreprend d'inscrire la principauté de Kiev, capitale de ce qui s'appelait alors la Rus', dans la continuité de l'histoire chrétienne.
Remontant au déluge puis articulant récits mythiques et légendaires, elle raconte comment, le long de la route de la Baltique à la mer Noire, ont émergé des cités et principautés bientôt converties au christianisme.
Puis elle évoque la succession des princes de Kiev en une vaste fresque épique, historique et romanesque où s'entremêlent les mondes slaves et scandinaves, les univers des steppes d'Asie centrale et méditerranéens de l'Empire byzantin.
Patrimoine commun, elle porte témoignage d'un monde enfoui dont personne aujourd'hui ne peut réclamer l'héritage exclusif.
Avec une rigueur méticuleuse et un humour subtil, Juliette Cazes nous embarque dans une expédition pleine de rebondissements à travers le monde et ses traditions funéraires. Des cercueils en cage en Écosse, des têtes momifiées en Nouvelle-Zélande, des funérailles musicales à La Nouvelle-Orléans ou encore des inhumations célestes au Tibet... À ses côtés, découvrez dans la joie et la bonne humeur comment on cohabite avec les morts, ailleurs!
Jaurès, Blum, Luxembourg, Gandhi... En quelque 350 pages, ce livre nous fait redécouvrir 100 discours qui changèrent la face du monde, en replaçant chacun, par le biais d'analyses commentées, dans son cadre historique.
Les 100 discours qui ont changé le monde : du début du siècle à la fin de la Seconde Guerre mondiale Jean Jaurès, Rosa Luxembourg, Léon Blum, Gandhi, Franklin D. Roosevelt... Derrière ces grandes figures du XXe siècle, autant de prises de parole inspirées qui ont changé l'Histoire. Ce florilège restitue ces différents discours dans leur exhaustivité, en les restituant chacun dans son époque.
S'inscrivant dans la démarche d'Eric J. Hobsbawm, l'équipe interuniversitaire et pluridisciplinaire de politologues et d'historiens mobilisés pour le présent ouvrage retrace ainsi l'histoire du xxe siècle par le prisme des grands discours qui l'ont marqué.
Chacun de ces textes est précédé d'une introduction qui le contextualise dans le moment historique et permet d'en mesurer l'impact international. De nombreux renvois permettent au lecteur de suivre l'évolution d'une même problématique à travers le temps : colonisation, construction du multilatéralisme, idéal communiste, lutte contre le nazisme, etc.
Première édition : éditions André Versaille (2008).
En 1970, le coup d'État qui a renversé le Prince Sihanouk a plongé le Cambodge dans plus de vingt ans de chaos. Au bout de ce long calvaire, à la faveur de la fin de la Guerre Froide un plan de paix a été imaginé, inspiré par une poignée de diplomates français. Un plan de paix ambitieux qui consistait en rien moins que départager par le suffrage universel les quatre factions qui ne cessaient de s'entre déchirer. Cette oeuvre de réconciliation à haut risque ne pouvait être conduite que par une autorité extérieure : d'où l'idée d'impliquer dans l'opération les Nations Unies. Tel était l'objet des Accords de Paris sur le Cambodge, signés le 23 octobre 1991 C'est l'histoire de cette expérience hors du commun que raconte Philippe Coste, l'Ambassadeur de France à Phnom-Penh pendant ces deux années décisives.
Avec le recul de trente ans et la liberté de plume qu'un tel délai autorise, son récit, très enlevé, sa plume incisive nous donne à voir sur le vif le fonctionnement des Nations-Unies à travers une galerie de tableaux hauts en couleur des protagonistes du drame et des milles péripéties qui ont marqué le processus de paix. Récit aussi précis que parfaitement documenté mais aussi une histoire très personnelle, riche d'anecdotes tantôt émouvantes, tantôt piquantes qui toujours mettent en lumière les particularités inattendues d'un pays ô combien attachant.
Ce grand livre de la civilisation du Maroc, présente le Maroc, un pays moderne ancré dans une civilisation millénaire. Sous forme de dictionnaire encyclopédique de 680 pages, il nous présente en 400 entrées, de Almohades à Zone internationale de Tanger, une nation fière de son histoire, proche de la France, attachée à son roi et tournée résolument vers l'avenir.
« La Russie a accompli si tard sa révolution bourgeoise qu'elle s'est trouvée forcée de la transformer en révolution prolétarienne. Autrement dit : la Russie était tellement en retard sur les autres pays qu'elle a été obligée, du moins dans certains domaines, de les dépasser. Cela semble absurde. Cependant, l'histoire est pleine de ces paradoxes. [...] Les pédants se figurent que la dialectique est un vain jeu d'esprit. En réalité, elle reproduit seulement le processus de développement qui vit et se meut dans des contradictions ».
Léon Trotsky.
Soixante ans après le premier voyage de Christophe Colomb, Bartolomé de Las Casas, religieux dominicain, rédige à l'usage du souverain espagnol un réquisitoire contre la colonisation dans les premiers territoires conquis d'Amérique : Cuba, Hispaniola (Saint-Domingue), les Antilles, le Mexique, la Nouvelle-Grenade...
Il dénonce les atrocités, la cupidité et le cynisme des conquérants, la nocivité du système d'exploitation, du partage des terres et des hommes en encomiendas. Bartolomé de Las Casas ne sera pas écouté, et la « destruction des Indes » s'achèvera par la quasi-extermination des Indiens, avec pour conséquence l'importation d'esclaves d'Afrique.
Las Casas reste dans l'histoire de l'Amérique comme le premier défenseur des Indiens opprimés. Et son oeuvre demeure un document unique, une source de première main, un réquisitoire parfois insoutenable.
À la lumière des documents conservés au Centre des Archives diplomatiques de Nantes, cet ouvrage retrace cinq siècles de relations entre la France et le monde méditerranéen, depuis les premiers consulats français établis au XVI1eSUP. siècle au Levant jusqu'aux indépendances et leurs échos contemporains.Dépêches et télégrammes diplomatiques, cartes et plans, notes de renseignement, registres de passeports ou d'immatriculation, photographies s'entrecroisent pour faire revivre des moments choisis de cette histoire méditerranéenne de la France, apportant des éclairages originaux sur les jeux de puissance, circulations, échanges et coopérations.
«Pour les Allemands, 300 Juifs représentent 300 ennemis de l'humanité. Pour les Lituaniens, 300 paires de chaussures et de pantalons».
Chronique de la Shoah à l'Est de l'Europe, rédigée en temps réel par un témoin oculaire, et pour la première fois accessible au public français, Le Journal de Ponary, constitue un document unique et « sans aucun équivalent dans les annales des témoignages sur les grands massacres par fusillades », selon l'ex-président de Yad Vashem, Y. Arad.
Dès l'arrivée des Nazis, en 1941, en Lituanie, Kazimierz Sakowicz, un journaliste polonais catholique qui venait d'emménager, en pleine nature, dans le cadre idyllique de Ponary, près de Vilnius (Wilno), se retrouve aux premières loges d'une gigantesque tuerie. De sa véranda ou caché derrière la lucarne de son grenier, il consigne scrupuleusement - jour après jour et au péril de sa vie -, les atrocités qu'il observe sous ses yeux : l'acheminement des victimes, leur déshabillage, les tortures, les charniers mal recouverts, la sophistication progressive du mode opératoire des tueurs, tous de jeunes volontaires lituaniens « âgés de 17 à 23 ans » ...
L'autre intérêt majeur de ce Journal est de montrer pour la toute première fois le sordide quotidien d'un site de mise à mort, entre rapines et beuveries, et le rôle crucial des collaborateurs locaux. Celui des « tireurs », mais aussi des riverains, que l'on ne saurait sans malhonnêteté qualifier de « témoins ». Et qui, dès les premières semaines, se livrent à un « ignoble trafic d'affaires juives ». Une noire industrie dont on découvre ici - dans la foulée des travaux de l'historien J. Tomas Gross, l'auteur des Voisins (Fayard, 2002) -, l'invraisemblable ampleur. Entre 1941 et 1944, ce sont 70 000 Juifs, hommes, femmes et enfants, qui, à Ponary, furent massacrés aux bords de sept immenses fosses, ainsi que 20 000 Polonais et 10 000 prisonniers soviétiques.
Sakowicz dissimulait les feuillets de son journal dans des bouteilles de limonade qu'il enterrait au fur et à mesure dans son jardin. Il a été tué dans des circonstances troublantes juste avant la Libération. Exhumé après-guerre puis sciemment dispersé par le régime communiste dans différentes archives, la reconstitution de ce journal, miraculeusement sauvé, fut une odyssée en soi.
Texte présenté, annoté et traduit du polonais par Alexandra Laignel-Lavastine
Faire de la généalogie, c'est aussi transmettre ses découvertes, à sa famille comme à un cercle plus élargi. Si s lancer dans l'écriture d'un livre entier pour ses proches peut sembler une démarche longue et difficile, faire découvrir ses trouvailles et son arbre par le biais d'un blog, c'est-à-dire d'articles courts, rédigés au fil du temps et des recherches en archives, est une démarche idéale accessible à tous.
On peut alors si facilement partager les articles qu'ils deviennent sujets de partages lors des repas de famille. On peut aussi créer une communauté autour du blog, en le partageant via les réseaux sociaux.
Ecrit par un généalogiste blogueur, de guide donne des conseils utiles et vraiment pratiques : comment choisir le nom du blog, son thème, son design, sa structure ? Comment choisir sa plateforme ? Comment écrire son premier article et comment continuer en le faisant vivre ? Comment trouver de l'inspiration et améliorer le référencement du blog pour créer une communauté ? Etc. Le livre de chevet de tous ceux pour qui généalogie rime avec partage.
Histoire de la Révolution russe.
1. La révolution de Février.
« Durant les deux premiers mois de 1917, la Russie était encore la monarchie des Romanov. Huit mois plus tard, les bolchéviks tenaient déjà le gouvernail, eux que l'on ne connaissait guère au commencement de l'année et dont les leaders, au moment de leur accession au pouvoir, restaient inculpés de haute trahison. Dans l'histoire, on ne trouverait pas d'autre exemple d'un revirement aussi brusque, si surtout l'on se rappelle qu'il s'agit d'une nation de cent cinquante millions d'âmes. [...] L'histoire de la révolution est pour nous, avant tout, le récit d'une irruption violente des masses dans le domaine où se règlent leurs propres destinées. » Léon Trotsky.
Le 4 janvier 1656, le galion espagnol Nuestra Señora de las Maravillas coule dans les eaux de l'archipel des Bahamas.
Une partie de son extraordinaire cargaison d'or, d'argent et de joyaux sera retrouvée plus de trois siècles plus tard, sous l'impulsion d'un grand chasseur de trésors, Herbert Humphreys. De déceptions en exultations, Sabine Bourgey retrace cette quête d'une vie, dans une ambiance à la Miami Vice.
Conquérir le pouvoir ? Rien de plus simple, pour ceux que favorise la Fortune et qui acceptent d'être des créateurs d'État. Mais le conserver, voilà qui exige de la virtus. Car il faut conduire les hommes selon la nécessité d'un temps politique toujours incertain. Dans Le Prince, Nicolas Machiavel (1469-1527) expose cet art de gouverner en brisant les miroirs au prince des temps médiévaux.
Il l'écrit en 1513, alors que le retour des Médicis l'éloigne de l'engagement républicain qui fut la passion d'une vie entièrement tournée vers l'action politique. Il l'écrit pour parer les coups et comprendre sa défaite. Non pour rêver de cités idéales, mais pour nommer avec exactitude la réalité du pouvoir, cet exercice habile de la domination. Provocateur, drôle parfois, mais toujours surprenant, Le Prince fut écrit en état d'urgence - la traduction de Jacqueline Risset restitue à sa langue son irrésistible vélocité.
Car Le Prince file droit jusqu'à nous. Quelque soit l'idée préconçue que l'on se fasse du « machiavélisme », on le lit toujours au présent. Aussi les commentaires que propose ici Patrick Boucheron visent en même temps à restituer le texte dans son temps historique d'incertitude politique et à le donner à lire dans sa capacité d'actualisation. Ce qui s'y joue ? Rien moins que l'idée de Renaissance.
Cette édition illustrée tente de reconstituer la culture visuelle du temps de Machiavel. Peinture, sculpture, architecture, mais aussi objets plus ordinaires du cadre de vie princier, choisis et légendés par Antonella Fenech. Tout ici concourt à donner à voir l'éclat d'un moment où le prince se vivait comme le créateur d'un État considéré comme une oeuvre d'art.
En une centaine de lettres poétiques, scandaleuses, inspirantes, drôles, érotiques ou déchirantes, signées de personnages illustres de l'Égypte antique à nos jours, Simon Sebag Montefiore, émérite historien britannique, nous raconte l'histoire du monde et célèbre le pouvoir des mots.
Tout jeune sous-secrétaire d'État aux Colonies, Winston Churchill accomplit, à l'automne 1907, une tournée en Afrique de l'Est. Dans ce récit de voyage, il conte ses journées africaines, entre travail et plaisir.
Alternant considérations politiques et descriptions des paysages qui l'émerveillent, Winston Churchill mène son lecteur le long du Nil, en Ouganda et au Kenya, entre parties de chasse, expéditions touristiques et rencontres avec des officiels, qu'ils soient colons ou chefs de tribu. Dans cette véritable oeuvre littéraire, il décrit son périple du point de vue d'un Européen du début du XXe siècle, charmé par les tribus qu'il rencontre, mais dénonçant déjà les abus du colonialisme.