Pologne, 1940. Le photographe Wilhelm Brasse, âgé de 22 ans, est déporté à Auschwitz et chargé de prendre des « photos d'identité » des prisonniers à leur arrivée, censées prouver l'efficacité de la déportation. Derrière son objectif, il capture des scènes horrifiantes, y compris les « expériences » médicales inhumaines menées par Josef Mengele et finit par s'engager dans le mouvement de résistance du camp. En 1945, Brasse réussit à sauver 40 000 clichés, malgré l'ordre donné par les SS de les brûler, « Parce que le monde doit savoir » Ses portraits, rassemblés aujourd'hui dans les collections du musée d'Auschwitz-Birkenau, ont pu servir dans les procès nazis après la guerre.
Dans un imposant château gothique situé au sommet d'une colline au coeur de l'Allemagne nazie, un groupe improbable d'officiers faits prisonniers a passé la Seconde Guerre mondiale à préparer des évasions audacieuses sous l'oeil de leurs geôliers nazis.
Ravisseurs et prisonniers vivant pendant des années côte à côte dans un jeu passionnant du chat et de la souris... Macintyre tire de l'anonymat une remarquable galerie de personnages et met en lumière d'incroyables histoires humaines oubliées par l'histoire.
21 juin 1943 à Caluire : Jean Moulin, le chef de la Résistance, vient de tomber dans les griffes de la Gestapo de Lyon, dirigée par Klaus Barbie. Comment les services de sécurité allemands ont-ils pu être informés de la tenue de cette réunion cruciale : sa date, son horaire et surtout son lieu, puisque cette maison n'avait encore jamais été utilisée par la Résistance pour un rendez-vous ? Cette question taraude depuis ce jour résistants et historiens. Car elle en entraîne une autre, plus dérangeante : Jean Moulin a-t-il été trahi ?
Contextualisation, reconstitution des faits, nouvelles hypothèses sur sa mort, deux historiens lèvent le voile autour des dessous de l'affaire la plus sombre de la Résistance.
Né en 1922, issu d'une famille modeste, tourneur sur métaux à l'usine Bimétal à Alfortville, Jean Villeret est réfractaire à la Relève et au Service du travail obligatoire pendant la Seconde Guerre mondiale. Résistant Franc-tireur et partisan, il est incarcéré à Fresnes en même temps que le groupe Manouchian. À 21 ans, en 1943, il sera déporté à Natzweiler-Struthof puis à Dachau.
Le journaliste Julien Legros interroge avec Jean Villeret les notions de « devoir de mémoire », de « plus jamais ça », d'antifascisme et nous plonge dans un passionnant dialogue intergénérationnel.
À travers 31 portraits de femmes résistantes, françaises et étrangères, est racontée l'ampleur de leur présence dans la Résistance sous toutes ses formes, de l'action clandestine à la lutte armée.
Marie-Madeleine Fourcade dirige des réseaux de renseignements et d'évasion, Hélène Viannay fonde avec son mari l'un des plus importants journaux clandestins de la Résistance. Elles sont nombreuses comme agents de liaison et opératrices radio de Joséphine Baker à Geneviève de Gaulle-Anthonioz. Elles participent activement à la lutte armée dans les maquis, les commandos alliés parachutés, dans les forces françaises libres...
Femmes d'exception, elles ont oeuvré à des postes essentiels, apportant une contribution importante à la victoire des Alliés et aux sauvetages des juifs.
Déportée en 1943 à Auschwitz, Génia est internée dans le bloc 10 des expérimentations. Elle a 19 ans.
Au plus profond de l'horreur survient cette rencontre inattendue et salvatrice avec Aimé, résistant communiste, arrivé par le convoi dit des « 45 000 » et affecté un temps au bloc 11. Ensemble, ils résistent.
Séparés lors de l'évacuation du camp et des marches de la mort qui les conduisent l'une à Ravensbrück, l'autre à Mauthausen, ils se retrouvent à Paris. Tous deux décideront de faire activement savoir ce qu'ils ont vécu.
Le récit inédit de Génia, qui épousera Aimé Oboeuf après leur retour en France, fait triompher au coeur des camps de la mort, la force de l'amour et de la solidarité.
Deux frères face à l'histoire : l'aîné était le bras droit de Hitler, le cadet un farouche résistant au nazisme.
Tristement célèbre, Hermann Goering fut le chef de la Luftwaffe et l'implacable numéro deux du parti nazi. Mais dans l'ombre de ce criminel de guerre se cache un autre Goering, son jeune frère Albert.
Albert Goering lutta activement contre le régime incarné et porté par son aîné et sauva des centaines de juifs des persécutions nazies. Contre toute attente, il maintint un contact régulier avec Hermann qui n'ignorait rien de ses agissements. Chance ou fardeau, le nom de Goering permit à Albert de survivre sous le IIIe Reich malgré ses activités clandestines, mais le rendit immédiatement coupable aux yeux des Alliés.
De leur enfance passée entre les châteaux de Veldenstein et de Mauterndorf au procès de Nuremberg en 1945, James Wyllie explore le destin de deux frères que tout oppose idéologiquement et met en lumière les relations d'une fratrie qui a fait passer la famille avant le parti.
De la Libération de la France, nous tenons beaucoup de vérités pour acquises. Or, de nombreux faits et événements relèvent de la légende officielle tandis que d'autres demeurent méconnus. Dans ce nouvel ouvrage, Dominique Lormier revient sur les grandes affaires occultées ou transformées par l'historiographie. Découvrez la vérité sur :
- la victoire des Alliés ;
- De Gaulle contre l'AMGOT et l'honneur retrouvé de la France ;
- les crimes de la division Das Reich en France ;
- l'affaire de Vassieux-en-Vercors ;
- l'affaire des gestapistes français ;
- la libération de Paris et la victoire de Dompaire ;
- les combats méconnus des maquis en Bourgogne ;
- l'affaire du maquis des Manises ;
- les massacres de Saint-Genis-Laval et de Bron ;
- le massacre de Maillé ;
- l'affaire de la vallée de la Saulx ;
- la sanglante retraite de la Gestapo ;
- le débarquement oublié de l'été 1944 ;
- Leclerc et de Lattre à la manoeuvre dans les Vosges et en Alsace ;
- les combattants oubliés des fronts de l'Atlantique et des Alpes ;
- les affaires Papon et Bousquet : l'épuration bâclée à la Libération ;
- les chefs gestapistes épargnés ;
- l'affaire Robert Brasillach ;
- les affaires Alain, Audiard, Balestre, De Beauvoir, Chalais, Courtine et Sartre.
Shelomo Selinger, juif polonais, est entré dans l'enfer nazi à l'âge de quatorze ans. En quatre années d'horreur, il a connu neuf camps de concentration et deux marches de la mort. Comment a-t-il pu survivre. « L'instinct, le hasard, la fraternité. Et puis l'oubli ». Ce n'est que sept années après sa libération que la mémoire lui est revenue - et il lui aura fallu vingt années pour se lancer dans sa série de fusains "Shoah". Plus de soixante dessins, qu'il décrypte sous la caméra de Sophie Nahum et dont ils décident ensemble de faire un livre.
Dès qu'il est question de la Seconde Guerre mondiale, nous tenons beaucoup de vérités pour acquises. Or, de nombreux faits et évènements continuent de faire l'objet de différentes interprétations.
À partir d'archives et de témoignages inédits, Dominique Lormier apporte un nouvel éclairage sur les combats décisifs et les tournants du conflit.
Vous découvrirez que l'armée polonaise ne s'est pas effondrée en quelques jours en 1939 et que la défaite militaire française en 1940 n'était pas une fatalité. Vous plongerez au coeur du conflit, à travers la bataille de Montcornet, les combats menés par l'armée française en Afrique du Nord ou dans le Pacifique. Qui était vraiment Mussolini ? Qui est intervenu en faveur des maquisards de Tulle en 1944 ? Qui a sauvé le port de Bordeaux en 1944 ? Qui a détruit Royan en 1945 ? L'armée américaine était-elle si redoutable ? Autant de questions élucidées ici par Dominique Lormier qui fait voler en éclats bien des mythes et des approximations historiques.
De l'histoire de la Résistance, on croit tout connaître et l'on se persuade que, les années passant, cette période s'est décantée de sa part d'ombre. Or de nombreux récits demeurent encore méconnus. Découvrez dans cet ouvrage 15 destins extraordinaires, à travers toute la France, comme Edmond Cardoze, artilleur et résistant, André Jolit, capitaine FFI à 22 ans...
« Ce livre n'est pas l'histoire d'une guerre qui est finie. Elle n'est finie ni dans la vie des anciens prisonniers, ni dans celle des proches des survivants. C'est l'histoire d'une guerre qui perdure. » Caché sur le toit d'un train, Wim Aloserij a tout juste 20 ans lorsqu'il s'échappe des camps de travail obligatoires de l'Allemagne nazie pour regagner sa ville natale, Amsterdam, occupée depuis 1940. Condamné à la clandestinité comme tous les juifs hollandais, Wim sera de nouveau capturé lors d'un raid, emprisonné par la Gestapo, puis déporté. Commence alors son incroyable combat pour la vie. Il survivra non pas à un, mais à trois camps de concentration : Amersfoort, Neuengamme et Husum-Schwesing. Dans les derniers jours de la guerre, il échappera par miracle au bombardement allié du Cap Arcona, bateau-prison nazi.
C'est à l'âge de 94 ans, après sa rencontre avec l'écrivain Frank Krake, qu'il va enfin raconter son histoire gardée secrète pendant tant d'années. Pour que jamais ne soient oubliés ses millions de compagnons dans l'horreur, Wim Aloserij livre un témoignage essentiel - celui de la résistance et du courage face au néant et à la barbarie la plus absolue.
Une plongée fascinante dans les méandres féminins du pouvoir nazi.
Goering, Goebbels, Himmler, Heydrich, Hess, Bormann... derrière ces noms synonymes de pouvoir et d'influence dans l'Allemagne hitlérienne, se cachent Emmy, Magda, Margarete, Lina, Ilse et Gerda. Compagnes des plus hauts dignitaires nazis, elles ont participé à la conquête du pouvoir, se sont tenues au côté de leurs époux, les ont encouragés parfois.
Ferventes idéologues, personnalités fascinées par Hitler ou en quête de pouvoir et de richesse, elles jouèrent un rôle déterminant dans la conduite des affaires du Troisième Reich. Et pourtant, écartées des grands procès qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale, elles furent largement reléguées au second plan de l'Histoire.
Explorant pour la première fois le destin de ces femmes de nazis, James Wyllie pose une question fondamentale: pourquoi ne tient-on pas les femmes autant responsables de l'Histoire que les hommes ?
Diplômée de HEC au début de la guerre, Odile Benoist-Lucy est arrêtée en novembre 1942 pour faits de résistance puis déportée dans un camp de concentration en Allemagne (janvier 1943). Elle est libérée en mai 1945. En janvier 1950, elle entre à la Banque d'Etat du Maroc à Rabat comme attachée auprès du directeur général. Elle intègre ensuite la Commission CEE et occupe différentes hautes fonctions publiques.
Née en 1926, Michèle Moet-Agniel entre en Résistance dès le discours du maréchal Pétain du 17 juin 1940. Elle commence par transporter et diffuser des tracts, puis intègre un réseau d'évasion, et convoie des aviateurs alliés. Arrêtée, internée à Fresnes, elle est déportée à Ravensbrück le 15 août 1944. Elle échappe avec sa mère à la marche de la mort et rentre en France le 11 juin 1945. Après la guerre, elle devient institutrice et témoigne à partir de l'émergence du négationnisme en 1980.Ces deux femmes se connaissent : elles avaient l'habitude de se réunir avec d'autres Résistantes déportées, notamment la soeur de Simone Veil, Denise Vernay.
Deux femmes, Résistantes, internées, déportées. Deux parmi les dernières survivantes, qui confient à Sophie Carquain le témoignage de leurs combats.
Durant la Seconde Guerre mondiale en France et en Europe, des hommes et des femmes n'hésitent pas à mettre leur vie en péril pour sauver des centaines de milliers de Juifs de la déportation : ils acceptent des missions clandestines, acheminent ou établissent des faux-papiers d'identité, font fuiter des renseignements, réquisitionnent des hôpitaux, foyers, écoles pour cacher des familles...
Faute de témoignages, beaucoup de ces héros demeurent pour nous des anonymes. À travers une trentaine de portraits de Justes, Dominique Lormier fait sortir de l'ombre celles et ceux qui symbolisent le meilleur de l'humanité, et qui offrent aujourd'hui un modèle aux générations actuelles et futures.
L'histoire incroyable de ces « Justes parmi les nations » qui incarnent la lumière de l'espérance, au cours de l'une des périodes les plus sombres de l'histoire du xxe siècle.
« Elle est la plus dangereuse de toutes les espionnes alliées. Nous devons la trouver et la détruire. » 1942, la Gestapo lance un message d'alerte. Leur cible ? Virginia Hall. Une jeune femme, recrutée par les services secrets britanniques pour mener d'importantes missions d'espionnage en France occupée. Pourtant, rien ne prédestinait cette jeune américaine, issue d'une riche famille de Baltimore, à devenir cette combattante héroïque de la Résistance française. Amputée d'une jambe à la suite d'un grave accident, elle doit très jeune renoncer à son rêve de diplomatie. C'est la Seconde Guerre mondiale qui lui offrira l'occasion de s'engager.
Propagande, tromperie et formation d'un ennemi intérieur, les méthodes de Virginia sont modernes et révolutionnaires. Elle commande des hommes, fait sauter des ponts et des tunnels. Recherchée dans toute l'Europe, elle fomente une évasion rocambolesque à travers les Pyrénées. Mais intimement convaincue que sa mission n'est pas terminée, elle rejoint les services secrets américains et parvient à être renvoyée en France où elle coordonnera d'importantes opérations militaires à la libération, avant de devenir l'une des premières femmes à intégrer la CIA naissante.
Le parcours hors du commun d'une femme de l'ombre dont le courage a contribué à renverser le cours de l'histoire.
La défaite de 1940 ébranla la France entière ainsi que la communauté internationale. Une des plus grandes puissances du monde, une armée de près de cinq millions d'hommes était vaincue en quelques semaines.
Les responsables n'ont jamais été présentés en détail ; le sujet est resté tabou en France. La plupart du temps les chefs militaires ont été accusés et ces derniers ont cherché à se couvrir en trouvant des boucs émissaires parmi les cadres subalternes et certaines personnalités politiques... La victoire de 1945 a quasiment clôt le débat.
Pour la première fois, cet ouvrage présente les raisons et déchiffre les responsabilités, aussi bien sur le plan militaire, que politique, diplomatique et intellectuel...
17 août 1941, La Haye. L'après-midi vient de commencer quand des membres du service de sécurité de la SS font irruption dans l'appartement de Janny Brilleslijper, alors enceinte de huit mois. Tandis que les hommes fouillent l'habitation, elle simule un début d'accouchement et ils partent sans avoir trouvé les documents cachés dans ses marmites. La jeune femme vient de sauver sa vie et celle de ses enfants.
Impression de tracts, forge de faux papiers, transmission de messages... Depuis le début de la guerre, Janny et Lien Brilleslijper, deux soeurs juives néerlandaises, sont entrées en résistance. Quand elles comprennent qu'il leur faut un abri, loin des villes où la surveillance nazie se fait plus pressante, elles s'installent dans une demeure perdue en pleine forêt. Rapidement, Le Haut Nid, deviendra un lieu stratégique de la Résistance et un refuge pour tous ceux qui fuient le régime nazi. Dénoncées et capturées, les deux soeurs seront déportées en 1944, dans le tout dernier convoi pour Auschwitz.
Près de soixante-dix ans plus tard, Roxane van Iperen découvre par hasard le passé hors du commun de la maison qu'elle vient d'acheter et le destin des soeurs Brilleslijper. Elle en tire un texte essentiel, entre tension narrative et minutieuse recherche historique.
« Avec une justesse historique exceptionnelle, Roxane van Iperen a écrit une histoire vertigineuse, passionnante et difficile à lâcher. Un livre qui continue de vous hanter. L'un des meilleurs sur le marché ».
Jan magazine
"L'onde de choc de la Shoah ne s'est pas interrompue avec la défaite des nazis ; elle a atteint et souvent blessé les nouvelles générations car la seconde a été victime du silence ou du trop- parler de la première et qu'elle projette sur leur descendance des traumatismes générés par cette gigantesque tentative d'éradiquer totalement le peuple juif" Serge Klarsfeld Comment s'est fait cette transmission ? Prend-t-elle toujours la même forme ? Les descendants de victimes de la Shoah, les enfants, d'enfants cachés ont-ils les mêmes interrogations identitaires ? C'est à ces questions que répond Emmanuelle Friedmann dans son livre en interrogeant sa propre histoire familiale et celle de descendants de survivants qui comme elle, font face à la nécessité de se réapproprier ces histoires traumatiques.