"En mai et juin 1940, l'Allemagne remporte sur la France une victoire sans précédent. Inattendue par son ampleur comme par sa rapidité, elle est vécue par les Allemands comme la revanche de 1918 et des traités de l'après-guerre. Or, la campagne de 1940 présente la particularité d'être la première guerre intégralement filmée et photographiée « sur le vif », autant par les services de propagande du Reich que par les soldats eux-mêmes. Scènes de combats, colonnes victorieuses, désolation chez l'ennemi sont autant de thèmes capturés par l'objectif des PK (compagnies de propagande) comme par celui des simples troupiers. L'ensemble nous offre aujourd'hui une documentation aussi riche que précieuse, qui conditionne souvent notre vision des événements. Surtout, ces innombrables témoignages photographiques nous racontent l'état d'esprit des vainqueurs, leurs préoccupations ou leurs centres d'intérêt. En ce sens, ils nous renseignent autant sur les photographes que sur les thèmes qu'ils abordent. A l'aide de centaines de photographies généralement inédites, dont un bon nombre provenant du photographe personnel du Führer Heinrich Hoffmann, cet album présente l'image que les Allemands eux-mêmes ont donnée de leur armée, de la création de la Wehrmacht aux premiers jours de l'occupation."
Elles n'étaient pas même citoyennes, puisque le chemin des urnes leur était fermé : La République, c'était une affaire d'hommes ! Mineures politiquement, socialement, juridiquement, les femmes subirent le désastre de l'été 1940 avec effarement, convaincues que leurs hommes, comme en 1914, sauraient faire face. Prenant conscience de l'inhumaine réalité de l'Occupation et de la complicité du régime, beaucoup parmi elles allaient relever le glaive et combattre l'inacceptable. De leur engagement naquit à la Libération un mouvement irrésistible destiné à les emmener vers l'égalité avec les hommes. Alors que 2015 voit Germaine Tillion et Geneviève de Gaulle-Anthonioz entrer au Panthéon, Jean-Pierre Martin revient sur le rôle des femmes dans la Résistance pendant la seconde guerre mondiale. Le lieutenant-colonel Martin est l'auteur de nombreux ouvrages d'histoire militaire et régionale. Il a notamment publié un ouvrage sur la Résistance en Rhône-Alpes et sur La libération de la Provence.
André Marie Vergnes est étudiant aux Beaux Arts de Paris lorsque s'engage la guerre contre l'Allemagne. Envoyé sur la ligne Maginot, il y est fait prisonnier fin juin 1940. Il se retrouve d'abord en Bavière, dans le Stalag XIII A de Nuremberg. De là, il est envoyé au Kommando 1995 de Thanstein où il reste trois ans avant de revenir à Nuremberg comme « Intendance » dans l'hôpital militaire de la ville. André Vergnes est finalement libéré cinq ans après son arrestation. Il a alors vingt-sept ans. De ce long exil, l'artiste a ramené des carnets de croquis pris sur le vif durant la guerre ou pendant sa détention, des feuillets volants, des dessins tracés au crayon, au fusain, à l'encre, des aquarelles, des gouaches ou encore des lavis. C'est par hasard, au cours du rangement de son atelier, resté en l'état depuis son décès en 1967, que Wladislaw Panarin, son gendre, les découvre dans un carton. S'y trouvent aussi cinq minuscules agendas dans lesquels sont annotés les événements majeurs qu'il a vécus pendant sa détention. Jamais il n'avait montré le contenu de ce carton à qui que ce soit, pas même à ses enfants ! Wladislaw Panarin a souhaité les réunir dans un ouvrage et vous livre ici le témoignage exceptionnel, au quotidien, d'un de ces « KG » (Kriegsgefangener) détenu en Bavière et ballotté entre Stalag et Kommando...
Le 14 juin 1944, huit jours exactement après le débarquement des forces anglo-américaines sur les côtes de Normandie, Charles de Gaulle, chef de la France combattante et président du Gouvernement provisoire de la République française, posait le pied en France libre. Depuis quatre années, de Gaulle incarnait l'âme de la Résistance. Aux yeux de la grande majorité des Français, il représentait le pouvoir légitime durant cette Libération qui s'annonçait. Un seul chef d'État, et non des moindres, lui contestait ce rôle, en même temps que cette légitimité durement acquise, Franklin Delano Roosevelt : Le président des États-Unis voulait par tous les moyens l'écarter du pouvoir. Ces tensions transatlantiques nées en pleine seconde guerre mondiale marquèrent profondément la politique gaullienne durant les 25 années qui suivirent. Daniel Pierrejean nous montre comment, face à Roosevelt, Truman, Eisenhower, Kennedy, Johnson puis Nixon, Charles de Gaulle fit front pour sauvegarder la souveraineté et l'indépendance de la France.
Entre juillet 1941 et février 1943, jusqu'à 230 000 soldats italiens ont combattu dans les plaines ukrainiennes et russes aux côtés de leurs alliés allemands. Ce qui au départ avait été présenté comme une promenade militaire, dans le sillon d'une Wehrmacht invaincue, s'est terminé par une tragédie épouvantable : devant Stalingrad, après que le front de l'Axe a été brisé par de massives attaques soviétiques à partir de décembre 1942, les colonnes de soldats italiens en déroute, mélangés à des Allemands, des Roumains et des Hongrois, ont entamé une retraite dantesque, à pied, par des températures polaires, constamment harcelés par l'ennemi. Ceux qui ont été capturés sont morts par dizaines de milliers dans les camps soviétiques. Au total, en moins de deux mois, 85 000 Italiens sont morts ou disparus... Ils étaient, certes, du mauvais côté, mais le témoignage qu'ont laissé de cette gigantesque boucherie certains survivants devenus des écrivains célèbres (notamment Giulio Bedeschi, Egisto Corradi, Eugenio Corti, Nuto Revelli et Mario Rigoni Stern) perpétue de manière émouvante le souvenir de ces soldats transalpins égarés dans une guerre titanesque... au détriment, peut-être, de la complexité historique. Pour la première fois en France, ce livre fait un point complet sur cet épisode tragique de la deuxième guerre mondiale, véritable tournant de la guerre pour l'Italie. Il rappellera aux lecteurs une autre épopée : celle de la retraite de la Grande Armée en 1812.
De 1940 à 1944, avec l'abbé Péan et la vicomtesse de Poix, André Goupille fut l'un des trois grands acteurs de la Résistance dans le sud de la Touraine. Ce vétérinaire de La Haye-Descartes fait partie de la génération qui, ayant connu la Grande Guerre, ne peut accepter la présence de l'occupant. Surtout, il ne s'engage pas seul, mais avec sa famille, qui lui apporte une aide précieuse autant que discrète. Des passages clandestins de la ligne de démarcation à la déportation, cette biographie d'une famille en Résistance présente un aspect méconnu de la lutte engagée par certains Français dès l'armistice de juin 1940. Et au-delà du cas particulier des Goupille, c'est toute l'histoire du sud Touraine occupé qui est évoquée, entre luttes, espoirs et répression.
"En juin 1940, plus d'1,8 million de soldats français ont été capturés par la Wehrmacht. Cinq ans plus tard, ils étaient encore près d'un million dans les camps de prisonniers de guerre allemands. Ce guide nous mène à la rencontre des oubliés de la « grande » histoire, dont le destin est pourtant indissolublement lié à celui de la France tout entière, entre le désastre de 1940 et le douloureux soulagement de 1945. Une réalité fascinante et des destins étonnants."
Au cours des deux conflits mondiaux, les cartes postales ont véhiculé une imagerie populaire tournée vers la victoire. Celles éditées de part et d'autre du Rhin ont été un outil efficace de propagande et, qu'elles soient françaises ou allemandes, elles présentent des similitudes étonnantes.
Après avoir consacré un premier tome à la guerre des images qui eut lieu entre 1914 et 1918, Jean-Paul Koenig poursuit son étude et s'intéresse ici à la seconde guerre mondiale. A partir de plus de 200 documents d'époque, il s'attache à montrer une facette peu connue du conflit.
Nous assistons à une mise en perspective passionnante de l'affrontement des armées française et allemande par cartes postales interposées : une guerre des images non orchestrée où l'on comprend vite que tous les moyens étaient bons pour orienter et influencer l'opinion de son camp.
Grand collectionneur et amateur d'histoire, spécialiste des deux guerres mondiales, Jean-Paul Koenig collabore à de nombreuses revues d'histoire. Il signe ici son troisième ouvrage aux Editions Alan Sutton.
Mira est une chienne dont l'existence paisible se heurte brutalement à la folie des hommes et au déchaînement de la violence. Un certain 25 août, la mort et la destruction s'abattent sur le village de Maillé (Indre-et-Loire), dans lequel elle vit, et dont elle et son jeune maître ne réchappent que par miracle. Elle pose sur les événements qu'elle traverse le regard innocent et naïf d'une brave chienne de ferme que rien n'avait préparée à un tel cauchemar. Son histoire, réelle, est une mise en garde pour les générations présentes et futures, une incitation à se prémunir face aux menaces et à l'horreur de l'extrême.
Le 6 mai 1941, le premier agent radio du Special Operations Executive était parachuté dans le nord de l'Indre. Ce fut le départ d'un courant continu d'interventions d'envoyés de Londres pour qui le département allait servir de plaque tournante à une coopération étroite entre la Résistance française et ses alliés d'outre-Manche. L'auteur évoque ici les activités de ces agents qui ont agi dans un secteur concernant une partie du Berry, la vallée du Cher, la Sologne ainsi que les rives de la Loire. Dans ce contexte s'inscrit l'itinéraire opérationnel du réseau Adolphe qui, avec plus de deux cents agents, faisait partie intégrante du réseau interrégional Prosper dont l'action s'étendait sur une quinzaine de départements dans le nord et le centre de la France. Leurs membres ont conjugué l'efficacité dans l'action et les vicissitudes d'une fin tragique. D'autres intervenants ont continué la lutte dans cet esprit de coopération, désormais symbolisé par le mémorial de la section F du SOE, érigé à Valençay en 1991. Près de sept décennies se sont écoulées depuis la guerre mais le sort du réseau Prosper suscite toujours l'intérêt des historiens, tant en Angleterre qu'en France. Correspondant de presse pendant vingt-neuf ans, Yves Chauveau-Veauvy s'est intéressé à des faits d'histoire contemporaine, notamment ceux relatifs aux retombées régionales de la seconde guerre mondiale.
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Terribles ont été ces derniers mois de l'Occupation où la peur des avions alliés s'est mêlée à la joie de voir approcher enfin l'heure de la Libération. Comme au Havre ou à Rouen, comme à Nantes ou à Avignon, les bombardements de l'été 1944 sur la région lyonnaise ont laissé dans les mémoires des traces encore vives, des souffrances teintées d'incompréhension et de rancoeur devant les destructions et le sang versé. Autant de sentiments contradictoires qui ont besoin de recul et d'une approche dépassionnée pour que puisse se démêler l'écheveau des témoignages et des archives. Les bombes, pour libératrices qu'elles fussent, ont engendré le deuil et, de fausses alertes en alertes absentes, de cibles manquées en objectifs mal perçus, la douleur s'est muée souvent en colère dirigée, selon les cas, contre les aviateurs alliés ou les autorités. Y avait-il une alternative entre les actions terrestres de la Résistance et les raids aériens alliés ? La rigueur de l'histoire tord parfois le cou à quelques idées durablement enracinées dans la mémoire. Cet ouvrage, qui ne se limite pas à une simple évocation des bombardements sur le noeud ferroviaire de Givors, Grigny et Chasse, est le fruit d'un travail de plusieurs années, méticuleux et sans concession, ne cédant à aucune idée préconçue mais où les hommes restent au centre des préoccupations.
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Si les deux mois de la campagne de France, en mai et juin 1940, ont généré une abondante bibliographie, rares sont les études consacrées aux deux premiers jours de l'offensive allemande, sans doute parce que les combats se déroulaient au Grand-Duché de Luxembourg et en Belgique. Ce sont pourtant ces deux journées qui ont décidé du sort de la bataille et dès le 11 mai, la cause était entendue. Pour avoir l'explication du désastre militaire dans lequel les soldats français ont été entraînés, Yves Charpy s'intéresse aux doctrines et actes du haut-commandement et du gouvernement, qui tenaient le destin de la France entre leurs mains et qui ont failli à leur tâche. Les faits qui se sont produits au cours des premiers jours de mai 1940 constituent le dernier épisode d'un désastre qui prend naissance avec la Traité de Versailles (1919). Les soldats de 1940 n'ont pas perdu l'honneur. En tous lieux, ils se sont comportés comme des braves. Dans une étude stimulante et fondée sur une documentation considérable, l'auteur nous invite à renouveler notre réflexion sur l'impuissance totale de la France à faire échec à l'armée allemande.
"De 1939 à 1945, Marius Balmelle poursuit l'écriture de ses cahiers personnels entamée en 1911 et qu'il n'interrompt que de 1941 à novembre 1942. Après la Grande Guerre qui l'a profondément marqué, c'est la seconde guerre mondiale que Marius Balmelle, désormais homme d'âge mûr, fonctionnaire des contributions indirectes à Mende, raconte depuis sa Lozère. De l'avant-guerre à la Libération, il décrit la « drôle de guerre », Mende et la Lozère occupées, la peur, les pénuries, les arrestations, les faits de résistance mais également les heures sombres de l'épuration.On retrouve dans ses cahiers l'obsession du détail qui le caractérise et qui nous plonge dans une période douloureuse de l'histoire locale. Ni résistant, ni collaborateur, son témoignage unique d'observateur attentiste reflète bien ce qu'ont pu ressentir nombre de ses contemporains."
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Le samedi 5 août 1944, en début d'après-midi, une escouade américaine arrive au nord d'Ancenis. Dans l'euphorie de la délivrance, la population se croit libérée du joug de l'occupant allemand. C'est malheureusement faux, la guerre continue. En fin de journée, trois chars allemands en provenance d'Oudon se présentent aux portes de la ville. Les habitants, terrés chez eux, attendent avec résignation. Un drame se prépare... Soudain, depuis leurs panzers, les soldats tuent quatre hommes et une femme en un éclair dont la brièveté assassine accentue l'horreur. Ce livre rend hommage à ces cinq victimes, dont la seule faute fut d'être au mauvais endroit, au mauvais moment.