Perrin
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Le grand ouvrage de référence sur la Seconde Guerre mondiale dans une édition de prestige, revue et enrichie.
Cet ouvrage est né d'un constat paradoxal. Si nous croulons a priori sous les livres portant sur la Seconde Guerre mondiale, il existe en réalité peu de grandes synthèses sur le sujet - et aucune de l'envergure de celle que propose Olivier Wieviorka. Fruit de près de dix années de travail, elle innove d'abord par son approche globale qui la distingue de ses illustres devancières anglo-saxonnes (Beevor, Liddell Hart) axées sur la guerre proprement dite. L'historien aborde tous les fronts : l'Europe évidemment, mais aussi l'Asie-Pacifique (souvent négligée, en particulier la Chine), l'Afrique du Nord ou encore le Moyen-Orient. Il s'intéresse ensuite à tous les acteurs (Canadiens, Australiens, Indiens...) et couvre tous les domaines - militaire et stratégique, comme il se doit, mais aussi idéologique, économique, logistique, technologique... - sans oublier l'histoire culturelle, sociale et mémorielle, toujours traitée (quand elle l'est) en parent pauvre. Enfin, l'historien renouvelle largement la matière, souvent un peu datée, en intégrant tous les travaux essentiels publiés depuis une génération (anglo-saxons et francophones) dans une démonstration aussi rigoureuse sur le fond que limpide dans la forme.
En découle un grand récit extrêmement bien écrit et mené, enrichi pour cette édition reliée de deux cahiers hors-texte, qui montre à quel point ce conflit fut véritablement mondial et total. Un ouvrage déjà unanimement considéré comme un classique. -
Ils étaient juifs, résistants, communistes
Annette Wieviorka
- Tempus / Perrin
- Tempus
- 23 Janvier 2025
- 9782262109905
Un portrait de groupe saisissant de jeunesse et de courage, aux prises avec une histoire tragique où rôde une mort presque certaine.
Ils s'appelaient Victor Zigelman et Henri Krasucki, Sophie Szwarc et Yanina Soschaczewska, Jacquot Szmulewicz et Etienne Raczymow, Paulette Shlivka et Esther Rozencwajg. Le plus jeune, en 1940, avait 14 ans, le plus âgé moins de 30. Eux ou leurs parents, nés en Pologne ou en Roumanie, étaient venus en France chercher du pain et la liberté, la sécurité aussi croyaient-ils, car tous étaient juifs, et tous étaient ou devinrent communistes, et Résistants organisés dans la Main d'oeuvre Immigrée (M.O.I.), branche dissoute peu après la guerre d'un PCF dont le fonctionnement relève du secret. Aussi l'histoire de ces quelques centaines de jeunes gens, enfants de Belleville ou de la banlieue lyonnaise, est-elle restée largement méconnue. Pourtant, son importance est déterminante pour la communauté juive elle-même, mais aussi pour l'histoire de la Résistance et de celle, si discutée, du PCF pendant l'Occupation -qu'on pense à l'Affiche rouge, tant exploitée et détournée. L'oubli, voire l'occultation qui les a frappés, est d'autant plus surprenante qu'ils payèrent leur action d'un prix démesuré. Seule une minorité en réchappa. De quel poids pesa leur identité juive, qui faisait planer sur eux une menace absolue et permanente, par rapport à leur engagement communiste, qui subordonnait tout à la défense de l'Union soviétique ? Ce dilemme fut dramatique pour beaucoup d'entre eux, y compris pour la sulfureuse Lucienne Goldfarb, dites " la Rouquine ", dont un destin extraordinaire fit après la guerre une tenancière de maison close amoureuse de l'opéra.
Alternant récits oraux de personnages attachants et parfois sublimes, aujourd'hui disparus, et analyse de la politique qu'ils furent conduits à suivre, voire à subir, cet ouvrage, édition récrite, augmentée et mise à jour d'un livre paru en 1985, éclaire une page trouble, héroïque et polémique des années noires, qui continuent de hanter la mémoire collective. -
300 jours : 13 juillet 1944 - 9 mai 1945 : dix mois pour en finir avec Hitler
Eric Branca
- Perrin
- 13 Mars 2025
- 9782262103316
Une saga palpitante sur les derniers mois de la Seconde Guerre mondiale.
Juillet 1944. Tandis qu'à l'Est, l'Armée rouge casse définitivement les reins de la Wehrmacht (opération " Bagration ") et qu'à l'Ouest, Américains et Britanniques qui piétinaient depuis le Débarquement, percent enfin les défenses allemandes (opération " Cobra "), les chefs alliés sont optimistes : la guerre en Europe sera finie à Noël.
Tous se trompent. Elle durera dix mois encore. Les plus coûteux en vies humaines de tout le conflit.
Comment l'Allemagne, dont les forces vives - hommes, matériels, infrastructures industrielles, ressources énergétiques - ont été saignées à blanc, a-t-elle pu tenir aussi longtemps ?
Pourquoi Hitler, au contraire de Mussolini ou du dictateur roumain Antonescu, n'a-t-il pas été renversé ?
Comment l'Union soviétique, dont plus de 20 millions de citoyens ont été exterminés en trois ans, est-elle parvenue, en quelques mois, à recouvrer le terrain perdu et à planter le drapeau rouge au sommet du Reichstag ?
Pourquoi les États-Unis passent-ils pour le pays ayant le plus contribué à la victoire sur l'Allemagne alors que sur les 48 millions de morts provoqués par la guerre en Europe, 73 % sont des Russes (16 millions de civils et 9 millions de combattants soit 15 % de la population de l'URSS) et 0,3% seulement des Américains (140 000 morts) ?
Même illusion d'optique s'agissant des accords de Yalta (février 1945) et du prétendu " partage du monde " qui en a résulté.
Sait-on que ce n'est pas Roosevelt - trop rapidement taxé de complaisance avec Staline - qui a entériné les visées territoriales soviétiques sur l'Europe centrale, mais le très anticommuniste Churchill, cinq mois plus tôt à Moscou, pour préserver la sphère d'influence britannique sur la Grèce et la Méditerranée orientale ?
Après tant d'ouvrages écrits sur la Seconde Guerre mondiale, raconter l'histoire de son achèvement européen était nécessaire pour tordre le cou à beaucoup d'idées reçues. C'est l'objet de ce livre dont l'originalité repose sur les angles morts qu'il a choisi d'éclairer, et la force au rare talent d'écriture de son auteur. -
Hitler et Churchill : Secrets de meneurs d'hommes
Andrew Roberts
- Tempus / Perrin
- Tempus
- 17 Avril 2025
- 9782262110598
La biographie croisée de deux des figures les plus antagonistes du XXe siècle.
Loin de l'idée commune d'une ressemblance entre Hitler et Churchill, alimentée par une habileté politique partagée et leur expérience de la Première Guerre mondiale, Andrew Roberts s'attache à montrer les trajectoires opposées de ces deux ennemis emblématiques. De leur logiciel idéologique à leur pratique du pouvoir, en passant par leur vision du commandement militaire, tout oppose le champion britannique de la démocratie au Chancelier du IIIe Reich.
L'auteur met en scène et en mots leurs vies parallèles en insistant particulièrement sur leur vision opposée du "leadership". -
Tous les secrets du IIIe Reich
Yannis Kadari, François Kersaudy
- Tempus / Perrin
- Tempus
- 27 Mars 2025
- 9782262110628
L'intégrale de la série à succès sur les secrets du IIIe Reich.
Dans ce livre rassemblant les deux volumes des "Secrets du IIIe Reich", enrichi d'un chapitre inédit, François Kersaudy et Yannis Kadari reviennent sur quinze grands mystères du nazisme, éclairant avec brio les coulisses de la période la plus hallucinante de l'histoire moderne. Et si certains des protagonistes et des événements qui y sont racontés ont déjà fait couler beaucoup d'encre, d'autres soulèvent encore de nombreux doutes, tabous et interrogations que les auteurs, par leur inimitable sens du détail, éclairent d'une lumière nouvelle.
Alors, qui a véritablement écrit Mein Kampf ? Comment s'est déroulée la "Nuit des longs couteaux" ? Quelles étaient exactement la santé et la sexualité d'Hitler ? Quelles sont les ramifications de l'affaire Rudolf Hess ? Qu'est-il advenu de Martin Bormann ? Comment les nazis envisageaient-ils de détruire les États-Unis ?
Chaque chapitre est une aventure à elle toute seule. -
Le livre référence sur la Bible noire du nazisme.
Si beaucoup de choses ont été écrites à propos de Mein Kampf , son contenu tout comme le contexte dans lequel l'ouvrage a été publié restent encore largement inexplorés. Épais manifeste à la fois politique et autobiographique, le livre écrit par Adolf Hitler entre 1924 et 1925 jette les bases de l'idéologie nazie dans un mélange confus d'esprit de revanche contre le diktat de Versailles, d'anticommunisme virulent et d'antisémitisme rampant.
Alors que Mein Kampf était honni des librairies du monde entier après 1945, son entrée dans le domaine public en 2016 a réveillé un intérêt certain pour un ouvrage mal connu et surtout ravivé le débat quant à sa place dans l'espace public. Ce grand débat méritait une enquête d'historien tant sur la genèse et le contenu du livre que sur son impact historique réel, sur son histoire éditoriale, pleine de rebondissements, et ce jusqu'à aujourd'hui, puisque Mein Kampf continue à se vendre (et fort bien) dans le monde entier, y compris en France.
Claude Quétel mène l'enquête en répondant à dix questions cruciales aboutissant à dire tout sur Mein Kampf :
1) Qui était Hitler avant Mein Kampf ?
2) Dans quelles circonstances Mein Kampf est-il paru ?
3) Que dit Mein Kampf ?
4) Mein Kampf annonce-t-il les crimes à venir du nazisme ?
5) Mein Kampf est-il le seul livre de Hitler ?
6) Quelle fut la diffusion de Mein Kampf en Allemagne ?
7) La France a-t-elle ignoré Mein Kampf ?
8) Quels autres pays ont publié Mein Kampf ?
9) Mein Kampf a-t-il été mis en cause à l'issue de la guerre ?
10) Qu'est devenu Mein Kampf jusqu'à nos jours ? -
Une chronique intime et vertigineuse des derniers jours du Führer, dont l'agonie entraîne avec lui l'ensemble du IIIe Reich.
Les derniers mois de la Seconde Guerre mondiale marquent, en Europe, son apogée violente : 30 000 personnes perdent la vie chaque jour. Reclus dans un bunker humide, diminué par la maladie et de plus en plus contesté au sein de l'appareil nazi, Hitler poursuit son entreprise de destruction jusqu'aux frontières de la raison, alimentant l'immense brasier qu'est alors devenu le Vieux continent.
De son retour à Berlin en janvier à son suicide le 30 avril 1945, Jean Lopez livre la chronique des derniers jours du Führer à travers une étude minutieuse de ses déplacements, les témoignages de ceux qui l'ont entouré et les luttes intestines au coeur d'un IIIe Reich chancelant.
Un ouvrage de référence déjà devenu un classique. -
Le meilleur des trois ouvrages collectifs dirigés par Jean Lopez et Olivier Wieviorka réuni en un seul volume.
L'histoire de la Seconde Guerre mondiale nous semble bien connue ; elle est en réalité encore largement construite sur un certain nombre de mythes qui ont la vie dure auprès du grand public. Elle est aussi parsemée d'erreurs manifestes commises par les deux camps, de décisions prises par les dirigeants politiques ou les chefs militaires qui menèrent à des échecs retentissants.
Jean Lopez et Olivier Wieviorka ont réuni les meilleurs historiens français et étrangers de la période pour casser les clichés convenus et les images toutes faites, et révéler les tenants et aboutissants de ces désastres stratégiques d'envergure, donnant, pour finir, un ouvrage aussi agréable à lire que novateur. -
La première biographie en français du père fondateur de l'arme blindée allemande.
Guderian : l'homme vêtu de l'uniforme noir des troupes blindées qui a crucifié la France en 1940, à Sedan, avant de marcher sur Moscou. C'est à lui que Hitler doit ses divisions Panzers qui ont fait trembler le monde. C'est vers lui, en 1944, quand tout ira mal, qu'il se tournera à nouveau pour conjurer la défaite.
Visionnaire de la guerre moderne, Guderian était prêt à tout pour conserver le premier rang : il était, par exemple, un menteur, un homme odieux avec ses collègues, égoïste. Mais un maître stratège et un guerrier de premier ordre. Ayant servi le régime le plus criminel qui soit, il s'en tire sans la moindre peine lors des procès de Nuremberg. Cette impunité méritait son enquête.
La vie de cet homme est aussi un fil rouge pour comprendre les illusions d'une Allemagne qui, à deux reprises, a tenté, en vain, de s'élever au rang de première puissance mondiale.
La biographie de référence, fondée sur de nouvelles sources (les 3 000 pages de correspondance de Guderian avec son épouse Margarete écrites entre 1912 et 1948) et une maîtrise totale de la documentation, écrite d'une plume alerte par le meilleur spécialiste. -
Les opérations de la Seconde Guerre mondiale en 100 cartes
Nicolas Aubin, Benoist Bihan, Jean Lopez
- Perrin
- 7 Novembre 2024
- 9782262103798
Après l'Infographie de la Seconde Guerre mondiale, un futur classique qui renouvelle en profondeur l'histoire militaire de la Seconde Guerre mondiale.
Voici le dernier prototype des laboratoires Perrin : un atlas opératif de la Seconde Guerre mondiale. Ce conflit s'est gagné à force d'opérations militaires sur terre, sur mer et dans les airs - pour donner un seul exemple, à elle seule, l'Armée rouge en a lancé plus de deux cents. Et pourtant, jusqu'ici, personne n'avait songé à sélectionner les plus importantes, à les commenter et à les présenter sous forme de cent cartes inédites parfaitement informées et lisibles. Tous les théâtres sont abordés : Europe, Asie, Afrique, océans Atlantique et Pacifique, de 1937 à 1945.
La véritable nouveauté de cet ouvrage réside dans le mot " opératif ". En effet, les opérations ne sont pas abordées simplement dans l'ordre chronologique : elles obéissent à une logique opérative, et c'est selon ce principe qu'elles sont présentées dans le texte fourni accompagnant les cartes. Pour chacune sont définis et présentés - grâce à des pictogrammes - la Ligne stratégique, le(s) But(s) poursuivi(s), la Forme et le Séquençage, l'Articulation des forces, le Commandement, les Contre-mesures, l'Exécution, le Bilan et les conséquences.
En d'autres termes, chaque opération est connectée à la vision stratégique de ceux qui la mettent en oeuvre, à des moyens spécifiques (que nous présentons sous forme d'infographies) et à des chefs disposant d'un savoir-faire particulier ; elle prend une forme qui trahit son but : l'anéantissement de l'adversaire, la conquête d'un point particulier, la recherche d'un effet politique, économique, psychologique...
Cet ouvrage est non seulement le premier atlas des opérations de la Seconde Guerre mondiale mais encore le premier atlas intelligent en ce sens qu'il expose au lecteur la logique profonde qui sous-tend les opérations, leur raison d'être et leur exécution. Tous les amateurs de la Seconde Guerre mondiale ont acheté l'Infographie de la Seconde Guerre mondiale que Jean Lopez lui a consacré et l'ont unanimement saluée pour son caractère novateur et didactique : ils achèteront cet atlas opératif pour sa forme, ses cartes et ses infographies nouvelles, mais aussi pour son propos résolument neuf.
Un travail mené par Jean Lopez, Nicolas Aubin et Benoist Bihan avec les spécialistes d'EdiCarto, qui réalisent notamment les cartes de la collection " Champs de bataille ". -
Une histoire totale de l'armée d'Hitler.
De la Wehrmacht, on croyait tout connaître. Vivant sur un mythe formé par Jacques Benoist-Méchin et relayé par des dizaines d'historiens, le public croit en la légende " dorée " de la première armée du monde demeurée invincible, avant de crouler sous le nombre, tout en combattant héroïquement jusqu'au bout sans trop se compromettre avec le nazisme.
Si, comme toute légende, celle-ci s'appuie sur une part réelle - le blitzkrieg, la pulvérisation des adversaires successifs jusqu'en décembre 1941, une capacité d'innovation forte, notamment dans les chars et l'aviation -, elle n'en est pas moins largement outrée et souvent mensongère.
Pour rétablir " les " vérités, Jean Lopez et son équipe habituelle de rédacteurs nous offrent une histoire globale sans précédent, dont la matrice est forgée d'articles parus dans Guerres & Histoire , augmentés de nombreuses contributions inédites.
En deux grandes parties (" La supériorité militaire allemande. Étude d'un mythe " et " Les opérations "), l'ensemble raconte toutes les grandes campagnes et batailles (Dunkerque, batailles d'Angleterre, Barbarossa , Stalingrad, Koursk, Débarquement, Bagration , Market Garden , Ardennes, bataille de Berlin, etc.), mais offre de surcroît de riches chapitres plus analytiques disséquant notamment l'héritage intellectuel et opérationnel depuis Frédéric II, les stratégies en vigueur, les logistiques déployées et la qualité véritable des hommes et du matériel. Des témoignages recueillis auprès des vétérans complètent le propos.
Une nouvelle édition d'un ouvrage déjà classique. -
Le passé d'une illusion.
Été 1944 : La 2e DB entre dans Paris, ouvrant le sacre républicain de Charles de Gaulle aux Champs-Élysées. Un vent d'espoir se lève, appelant à l'édification d'un nouveau régime et d'une nouvelle société. Trois ans plus tard cet espoir a été brisé. La guerre froide acte une nouvelle partition du monde tandis que la IVe république naissante reproduit l'instabilité de la IIIe et l'éternel retour des partis. Chroniqueur inspiré de cette période oubliée, Michel Winock a choisi de la raconter au moyen d'une vingtaine de chapitres couvrant non seulement les grands événements politiques mais aussi culturels, judiciaires et sportifs afin d'offrir un tableau global porté par un rare bonheur d'écriture.
Le lecteur voyage ainsi de la Libération à l'épopée de l'Exodus en passant notamment par l'épuration, la crise coloniale, le départ de De Gaulle et la naissance du RPF, les grandes grêves de 1947, mais aussi le tribunal de Nuremberg et le procès Petiot, Sartre et Camus, la loi Marthe Richard, le premier festival de Cannes et le grand retour du Tour de France. Une enquête historique qui interroge sur le Mystère français, ses sempiternelles divisions jurant avec son idéal universaliste et sa capacité immuable à se relever des épreuves. -
La plus grande synthèse historique consacrée à la résistance française pendant la Seconde Guerre mondiale.
Parce qu'elle repose sur l'engagement et se construit sur le secret, la Résistance reste à la fois un mystère et un enjeu de polémiques partisanes.
Amorcée dès juin 1940, elle parvint à s'unir à l'ombre de la croix de Lorraine, grâce aux patients efforts de Jean Moulin, tout en affirmant son indiscutable pluralisme. Elle resta néanmoins de bout en bout minoritaire, se préoccupa peu du sort des juifs et joua un rôle limité sur le plan militaire. Son apport politique fut en revanche immense : la Résistance évita à la France les affres de la guerre civile et favorisa, à la Libération, une transition pacifique du pouvoir au profit d'une résistance regroupée derrière l'altière figure du général de Gaulle.
Ce livre aborde sans tabous l'ensemble de ses enjeux, de la formation des premiers réseaux au couronnement de 1944. Il ne dissimule ni les conflits, ni les ambitions qui animèrent les promoteurs de l'armée des ombres, du rôle de la presse clandestine à l'efficacité des réseaux, de la répression allemande aux motifs de l'engagement, des idées politiques de la Résistance à sa mémoire dans la France contemporaine. -
Les poches de l'Atlantique et de Dunkerque : 1944-1945
Stéphane Weiss
- Perrin
- 7 Mai 2025
- 9782262105129
Des combats et des héroïsmes oubliés.
La libération de la France ne se résume pas au débarquement de Normandie puis à la libération de Paris. En effet, loin du front principal, la guerre se prolonge jusqu'en mai 1945 autour de réduits allemands jalonnant la façade maritime française, de l'estuaire de la Gironde jusqu'à Dunkerque. Ces réduits, qualifiés de poches par les Alliés et de forteresses, ou Festungen , par les Allemands, ne sont pas apparus par hasard. Ils découlent d'une stratégie de blocage des ports en eaux profondes des côtes françaises, belges et néerlandaises, énoncée en janvier 1944 par l'ennemi, afin de priver les Alliés d'assise logistique en cas de débarquement sur le continent. Aussi, lorsque le haut commandement allemand ordonne la retraite vers les frontières du Reich, le 17 août, des garnisons se retranchent au sein de treize Festungen , de Toulon à Dunkerque. Cependant, cette stratégie fait long feu dès la fin de l'été 1944, lorsque les Alliés s'emparent des capacités portuaires d'Anvers et de Marseille.
Certaines Festungen sont assaillies au cours de l'été 1944 : si Toulon et Marseille ne résistent que quelques jours, Cherbourg, Saint-Malo, Brest, Le Havre, Boulogne et Calais ne sont plus que des champs de ruines peu utiles. Quant aux poches restantes (Royan et Médoc, La Rochelle, Saint-Nazaire, Lorient, Dunkerque et les îles Anglo-Normandes), elles ne présentent pas de menace majeure pour les lignes de ravitaillement alliées. Dès lors, les " libérateurs " les relèguent au dernier rang de leurs priorités, avec le choix d'une simple garde. À l'inverse, le général de Gaulle intègre ces poches à son agenda, envisageant d'y mener des opérations d'ampleur, qui ne se concrétisèrent qu'au mois d'avril 1945 (Royan et Médoc).
Dans ce contexte, le siège des poches, en grande partie confié à des troupes françaises issues des Forces françaises de l'Intérieur, se mue en une longue attente, ponctuée d'embrasements locaux épisodiques. Aux antipodes du front principal, ces poches sont assimilées dès l'automne 1944 à des " fronts oubliés ", une désignation qui a perduré jusqu'à nos jours, non sans paradoxe : leur souvenir repose sur ce sentiment d'oubli.
Une enquête historique exemplaire sur les derniers feux de la guerre à l'Ouest. -
L'année-charnière du XXe siècle.
Le 8 mai 1945 marque, après des semaines de batailles de très grande ampleur (Ardennes, Italie du Nord, Prusse-Orientale, Berlin...), la fin de la Seconde Guerre mondiale. En Europe. Pendant quatre mois encore, le continent asiatique sera le cadre d'un conflit aux dimensions effroyables qui ne se terminera que par l'usage d'une arme apocalyptique : la bombe atomique. Un événement qui, par l'effroi qu'il suscite, fait écho à la découverte, au début de l'année, des camps de la mort nazis où ont péri six millions de juifs. Holocauste et apocalypse qui révèlent soudainement la capacité d'autodestruction de l'homme.
Mais au moment où les Américains ravagent Hiroshima et Nagasaki, une grande partie du monde s'est déjà lancée dans une vaste entreprise de reconstruction économique, politique et morale. Pour ne parler que de la France, que dirige le général de Gaulle, les premiers procès de l'épuration (Brasillach, Pétain...) ont eu lieu ; des élections municipales se sont tenues, avec, pour la première fois, des femmes autorisées à se rendre aux urnes ; on se précipite dans les salles de spectacle pour applaudir les films de Hitchcock ou de John Huston et Les Enfants du Paradis, les récitals d'Édith Piaf et de Charles Trenet, ou les pièces de Jean Vilar avec Gérard Philipe ; on s'extasie devant les tableaux des artistes émergents Jean Dubuffet, Georges Mathieu et Nicolas de Staël ; on se jette sur les livres d'Aragon, Gracq, Cendrars, Ponge, Elsa Triolet ou Simone de Beauvoir, et sur les nouveaux magazines hebdomadaires Point de vue, Vaillant (futur Pif Gadget) et Elle, etc. Avant la fin de l'année verront le jour l'ENA, le Commissariat général au Plan, le Commissariat à l'énergie atomique, le CNPF, le franc CFA, les comités d'entreprise, l'INED, la revue Les Temps modernes où Jean-Paul Sartre exposera la pensée existentialiste sous le regard goguenard des marxistes qui monopolisent le monde de la pensée intellectuelle et des arts.
À ce titre, 1945 est une véritable année-charnière : un monde se consume dans les flammes, un autre renaît de ses cendres. Mais elle revêt plusieurs visages, et la fin des régimes de terreur bruns et noirs ne signifie pas le triomphe de la démocratie ni la mise en place d'un monde pacifié, tel qu'on le rêve à Yalta ou San Francisco avec la création annoncée de l'ONU. Ainsi la libération d'une partie de l'Europe s'accompagne-t-elle de l'instauration pour un demi-siècle d'un nouveau joug totalitaire - rouge. De Budapest à Sofia en passant par Belgrade, Varsovie, Bucarest et Prague, les pouvoirs se soviétisent peu à peu, inexorablement, tandis qu'en Indochine, en Inde, au Moyen-Orient, en Afrique du Nord, un vent indépendantiste souffle, qui emportera bientôt les empires coloniaux européens.
Année à la fois de bousculement et de basculement, 1945 est racontée ici sous tous ses aspects - politiques, militaires, sociaux, culturels, géopolitiques -, au moyen d'une chronologie sélective, détaillée, commentée. Elle est, enfin, richement illustrée et rehaussée d'une vingtaine de portraits de figures marquantes axées sur leur rôle durant cette année emblématique : les généraux Leclerc, MacArthur et Joukov, Juan Peron, Ibn Séoud, Joukov, Hô Chi Minh, Camus, Sartre, Charlie Parker, Humphrey Bogart et Lauren Bacall... -
Sous la guerre mondiale, la guerre secrète.
Les années 1939-1945 n'ont pas seulement connu les grands affrontements militaires que l'on connaît, mais aussi les batailles de l'ombre qu'on ignore. Celles que ce livre novateur nous révèle dans des pages enfiévrées nous mènent de découvertes en découvertes, des plus inattendues au plus étonnantes. Comment Hitler a négligé ses espions, tandis que les gouvernements français ignoraient les leurs. Pourquoi, seule face à l'Allemagne nazie, la Grande-Bretagne a déployé deux armes originales : la désinformation et les opérations de commandos. Comment Staline s'est laissé surprendre par Hitler, et les Américains par le Japon à Pearl Harbor. Comment la France s'est transformée en champ principal de la guerre secrète en Europe. La Résistance pourvoyeuse de renseignements. Les réseaux polonais, les filières d'évasion, les femmes sur tous les fronts. Les ripostes soviétiques à l'Allemagne : partisans et services secrets. De l'Angleterre à la Norvège et aux États-Unis, la guerre scientifique, technologique et cryptologique. La grande intox du jour J. Dans toute l'Asie, Anglo-Américains et nationalistes chinois alliés contre l'empire du Soleil Levant. Autant de facettes inconnues du Second Conflit mondial évoquées avec un indéniable brio et mises en lumière par un historien reconnu du renseignement, auteur d'ouvrages qui font autorité comme l'Histoire mondiale des services secrets de l'Antiquité à nos jours, Les Femmes de l'ombre, Les Maîtres de l'espionnage ou les Espions de Cambridge. -
L'Occupation vue par les Allemands.
Le 14 juin 1940, les troupes allemandes entrent dans Paris. C'est le début de quatre longues années d'occupation de la France. Comment les Allemands l'ont-ils envisagée et préparée ? Quelles idées se faisaient-ils de leurs voisins d'outre-Rhin ? Comment se sont-ils comportés avec eux, à Paris ou en province ? Comment ont-ils vécu entre eux ? Ont-ils été libres d'agir comme ils le souhaitaient ? Quelles sont les images qu'ils conserveront après-guerre de cette période si particulière ?
Telles sont, parmi bien d'autres, quelques-unes des questions auxquelles répond Éric Alary dans cet ouvrage. Puisant essentiellement aux sources allemandes, en grande partie inédites, il livre une histoire à la fois renouvelée et incarnée, grâce aux nombreux destins individuels dont il se fait l'écho au moyen de témoignages éclairants. -
" La " biographie de Mussolini enfin disponible en poche.
" Ce livre n'est ni une biographie au sens strict de Mussolini ni une histoire du fascisme italien mais la première tentative - et pas seulement en France - d'essayer de dévoiler le "mystère' d'un personnage qui ne ressemble véritablement à aucun des dictateurs, de droite ou de gauche, au XXe siècle mais qui, d'une certaine mesure, les résume tous, de Lénine à Castro " (M. Serra).
Homme et leader politique extrêmement complexe, pétri de contradictions, puisant ses modèles chez Napoléon puis César avant d'être fasciné par Hitler, le Duce peut donner l'image d'un comédien tragique au sens nietzschéen du terme, et d'un révolutionnaire manqué. Il a pourtant modernisé son pays et fasciné l'Europe avant de sombrer dans la déchéance et les haines d'une guerre civile prenant la relève de la guerre mondiale.
Maurizio Serra raconte ce destin sinueux et passionnant sur la base d'une documentation impeccable, dans un style fluide qui s'inscrit dans la filiation d'Italo Svevo et a fait la réputation de ses magistrales biographies de Malaparte ou D'Annunzio. Un très grand livre.
- Grand Prix de la biographie politique 2021.
- Prix du Nouveau Cercle de l'Union 2022.
- Liste des 30 livres de l'année 2021 du Point. -
Souvenirs d'un soldat
Guderian Heinz, Francis Courtes, François Lemay
- Tempus / Perrin
- Tempus
- 19 Juin 2025
- 9782262111335
Le meilleur praticien de la guerre éclair.
Père de l'arme blindée allemande, général emblématique de la Blitzkrieg , Heinz Guderian (1888-1954) a joué un rôle majeur dans l'histoire militaire de la Seconde Guerre mondiale. Ses Mémoires, écrits d'une plume alerte, sont essentiels pour comprendre et connaître l'évolution du conflit, en particulier la victoire contre la France en 1940, puis la guerre à l'Est et la chute du IIIe Reich, à laquelle il assiste aux premières loges comme chef d'état-major général.
Benoît Lemay soumet le général au crible d'une indispensable critique historique, soulignant sa complicité dans les crimes de guerre commis par la Wehrmacht à l'Est, dans une substantielle présentation. -
De Gaulle et Churchill : La mésentente cordiale
François Kersaudy
- Tempus / Perrin
- Tempus
- 6 Juin 2024
- 9782262107499
Deux visions du monde, deux légitimités, deux tempéraments opposés, unis dans la bataille pour la liberté.
Churchill : " De Gaulle, un grand homme ! Il est arrogant, il est égoïste, il se considère comme le centre de l'univers... Il est... Vous avez raison, c'est un grand homme !... "
De Gaulle : " Pauvre Churchill ! Il nous trahit, et il nous en veut d'avoir à nous trahir... "
Lorsque s'affrontent les deux plus grands hommes d'État du XXe siècle, il faut bien s'attendre à des gerbes d'étincelles. Ayant consulté vingt fonds d'archives et interrogé de nombreux témoins, François Kersaudy reconstitue plus de trente rencontres entre le Premier ministre britannique et le chef de la France libre. Un livre véritablement unique, puisque c'est le seul ouvrage qui soit exclusivement consacré aux relations d'amour et de haine entre les deux hommes... L'ayant refermé, le lecteur considérera nécessairement d'un autre oeil les
Mémoires de guerre du général de Gaulle et ceux de Winston Churchill. -
Le duel emblématique du XXe siècle.
" De l'affection réciproque à la séparation, de la séparation à la déchirure, la relation Pétain-de Gaulle fut celle de deux visionnaires aux destins en miroir, frayant avec les sommets et les gouffres. Elle illustre quelques-unes des pages les plus glorieuses et les plus désastreuses de l'histoire de France. Rarement duel père-fils aura divisé un peuple si durablement et si profondément. Le choc de deux " mêmes ", de deux légitimités hautaines, de deux orgueils blessés par l'incompréhension des autres et par des promotions militaires tardives. Ils se sont tant aimés pour ces douleurs muettes partagées d'un regard, pour cette griserie des altitudes auxquelles les médiocres n'ont pas accès. Mais en 1940, chacun est convaincu d'incarner seul la France. Le vainqueur de Verdun contre l'homme du 18 Juin. oedipe de retour... Ils se sont alors déchirés tout en conservant secrètement le reliquaire de leur affection perdue " (Pierre Servent).
Un récit d'une qualité d'écriture rare, porté par la plume inspirée d'un historien qui est aussi un soldat et un écrivain. -
Mémoires : soldat jusqu'au dernier jour
Albert Kesselring, Jean-Francois-Adolph Goutard
- Tempus / Perrin
- Tempus
- 20 Février 2025
- 9782262109974
Les Mémoires d'un maréchal invaincu.
Chef d'état-major de la Luftwaffe entre 1936 et 1938, Kesselring fut l'un des pères de l'aviation allemande qu'il conduisit à la victoire dans les campagnes de Pologne et de France. Il commanda encore durant la bataille d'Angleterre et l'opération Barbarossa avant, fin 1941, de basculer à la tête des armées allemandes pour l'Europe du Sud, présidant au repli en Afrique du Nord puis à la défense stratégique de l'Italie où son commandement est considéré comme un modèle du genre. Jouissant de sa réputation d'invincibilité, il termina la guerre à la tête d'un front ouest (Berlin) réduit à la peau de chagrin sous la pression conjointe des Alliés et de l'Armée rouge. Très populaire auprès de ses troupes, qui le surnommaient " oncle Albert ", Kesselring échappa de peu à la peine de mort à la Libération avant d'être libéré pour raisons de santé en 1952.
Son témoignage, écrit en captivité, est capital pour comprendre et connaître l'histoire de la Wehrmacht, de ses triomphes initiaux à sa chute inéluctable. Le récit, écrit d'une plume agréable, est enrichi de nombreuses notes par Benoît Rondeau ainsi que d'une indispensable préface dans laquelle l'historien critique la vulgate héroïque, martelée par le mémorialiste, d'une armée allemande étrangère aux crimes du IIIe Reich. Que ce soit en Russie et même en Italie (massacre des Fosses ardéatines), Kesselring fut aux premières loges et porte une part de responsabilité écrasante qu'il fit tout pour faire oublier. -
Au fil des jours cruels (1938-1942), témoignage d'un jeune officier pris dans la débâcle.
Avant d'être l'un des théoriciens militaires les plus reconnus au monde, le général André Beaufre a vécu le drame de 1940 comme jeune officier. Les quatre textes rassemblés ici - " La paix-guerre (1939) ", " Guerre éclair (1940-1941) ", " Sic Transit (1941-1942) " et " La guerre (1942) " -, présentés et commentés par son biographe, le général Hervé Pierre, constituent un témoignage unique et inédit des pires heures de l'histoire de France, des premiers renoncements face au Führer jusqu'au tournant de l'année 1942.
Spontanés et imprégnés d'actualité, ils sont davantage marqués par leur temps que les textes ultérieurs publiés par le général Beaufre avec plus de vingt ans de recul. Une somme de réflexions personnelles qui forme ainsi la matière première, vivante, dans laquelle le stratégiste puisera ensuite ses récits historiques - Le Drame de 1940 puis ses Mémoires - et dont émergeront progressivement les lignes les plus solides de son modèle stratégique. Aux racines de l' Introduction à la stratégie , ce Beaufre avant Beaufre offre donc les clefs pour comprendre le livre phare du général, ainsi qu'un témoignage de premier ordre sur la débâcle de 1940. -
Une histoire de la résistance en Europe occidentale
Olivier Wieviorka
- Tempus / Perrin
- Tempus
- 24 Août 2023
- 9782262104771
L'histoire de la résistance décloisonnée des frontières nationales, par le plus grand historien du sujet.
La résistance en Europe occidentale a longtemps été considérée comme un phénomène national ayant offert, tant sur le plan politique que sur le plan militaire, une large contribution à la défaite nazie. Mais l'armée des ombres n'aurait jamais pu croître sans le soutien de Londres d'abord, de Washington ensuite.
Telle est l'ambition de ce livre, qui vise à mieux comprendre l'action des forces clandestines en Norvège, au Danemark, aux Pays-Bas, en Belgique, en France et en Italie, entre 1940 et 1945, en analysant leurs interactions et en insérant l'histoire de ces combattants dans la grande stratégie anglo-américaine. En s'appuyant sur des archives aussi bien anglaises, italiennes que belges, Olivier Wieviorka renouvelle en profondeur notre perception de la place et du rôle des résistances intérieures, éclaire les politiques des gouvernements en exil et lève le voile sur l'importance des finances, de la logistique et de la planification des Alliés. Chemin faisant, il mesure la singularité de chaque pays tout en construisant une grande histoire transnationale de la résistance.