« La rafle du Vel d'Hiv, qui fit près de 13 000 victimes, dont 4 000 enfants, les 16 et 17 juillet 1942, est l'un des épisodes les plus terribles de la collaboration de Vichy avec l'occupant nazi. En 1967, à l'occasion de la sortie du livre de Claude Lévy et Paul Tillard, La Grande Rafle du Vel d'Hiv, Cabu, jeune dessinateur de presse, met tout son talent pour illustrer cette tragédie. Ces dessins restituent de manière poignante cette page sombre de notre histoire. Cabu est mort le 7 janvier 2015 sous les balles de l'islamisme, dans les locaux de Charlie Hebdo à Paris. Il a dessiné le pire du XXe siècle et a été lui-même la victime du pire du XXIe siècle. Ce destin confère à ses dessins une charge émotionnelle particulière, et pour tout dire vertigineuse. »
Namur, 23 février 1945. Le lieutenant américain Walter Horn, professeur d'histoire de l'art dans le civil, reçoit une confession inattendue de la part d'un prisonnier allemand. Heinrich Himmler aurait fait dissimuler une partie des objets d'art pillés par les nazis dans un tunnel secret, sous le château de Nuremberg. Parmi eux, la Sainte Lance et un précieux manuscrit médiéval, le codex Manesse.
Bien vite, les Alliés découvrent un véritable trésor. Mais deux des dix-sept caisses renfermant les précieuses reliques sont vides. Le général Eisenhower confie alors au lieutenant Horn la mission de retrouver les objets disparus. C'est le début d'une extraordinaire aventure dans l'Allemagne en ruines, qui va conduire Walter Horn à entrer dans les arcanes les plus secrets du mysticisme nazi.
Ce qu'il découvrira au terme de cette enquête passionnante restera classé confidentiel pendant des décennies.
Depuis l'invasion de l'URSS par l'Allemagne, la propagande et à sa suite l'historiographie soviétiques présentent le pacte germano-soviétique comme le fruit de la suprême habileté de Staline : devant le refus manifesté par la France et l'Angleterre de s'entendre avecl'Union soviétique contre le péril nazi, Staline aurait choisi de gagner du temps afin de mieux préparer son pays à l'inévitable guerre entre le fascisme et le progressisme et c'est grâce à ce sursis qu'il aurait ensuite gagné la guerre.
Le malheur c'est que toute la documentation (ouverture de nombreuses archives jusqu'alors restées secrètes, documents du Comintern, mémoires de multiples protagonistes soviétiques...), apparue à partir de 1989-1990, prouve que Staline a mené un double jeu de 1933 à 1939. Il a exploré à la fois la possibilité d'une alliance avec les démocraties occidentales et avec l'Allemagne nazie, qu'il a régulièrement sondée. Sa proposition de collaboration séduit immédiatement Hitler, qui l'accepte en août 1939. Cela lui permet d'annexer sans coup férir la moitié de la Pologne et les pays Baltes, d'attaquer la Finlande, de récupérer la Bessarabie et même d'envisager le ralliement de l'URSS au pacte tripartite des pays fascistes et la dissolution du Comintern, que Hitler n'a cessé de dénoncer. Jusqu'à la veille du déclenchement de Barbarossa, le 22 juin 1941, l'Allemagne a été inlassablement approvisionnée en matières premières soviétiques. La confiance absolue de Staline en la parole de Hitler et la désorganisation de l'armée suffisent à expliquer la sidération et l'impuissance qui se sont emparées de Staline et de l'Union soviétique. Fruit de longues recherches dans une documentation multilingue, cet ouvrage apporte une révision décisive du plus grand mensonge historique du XXe siècle.
Résistant hors du commun, Michel Hollard a joué un rôle déterminant dans la Seconde Guerre mondiale en découvrant les bases de lancement des missiles V1, redoutables armes secrètes des Allemands. George Martelli a recueilli son témoignage après la guerre.
Michel Hollard crée le réseau Agir, avec une centaine d'agents recrutés entre 1941 et 1944. Cet ingénieur et père de famille, intrépide et méthodique, traverse 98 fois clandestinement la frontière franco-suisse pour entrer en contact avec l'Intelligence Service avant d'être dénoncé, arrêté, torturé, déporté, puis libéré à la fin de la guerre.
À travers sa découverte des bases de lancement des V1 que Hitler comptait utiliser pour détruire Londres et inverser le cours de la guerre, on entre dans le récit d'une des plus incroyables opérations de renseignement de la guerre.
La France combattante n'a été qu'un long dialogue de la jeunesse et de la vie », proclame Pierre Brossolette en 1943. La guerre contre l'occupant allemand fut souvent livrée par des adolescents et, parfois même, par des enfants. Le combat d'une génération qui s'est révélée dans l'action au service de la liberté. À la suite du jeune général qui a, le premier, dit « non », ces jeunes rejettent tout accommodement avec un régime fondé sur les concessions permanentes, la violence et la répression. Jacqueline Fleury, 17 ans, distribue des tracts anti-allemands et devient agent de liaison. Les cinq étudiants du lycée Buffon multiplient les actes de résistance contre l'Occupant : ils seront arrêtés, jugés, fusillés. Pierre Ruibet, 18 ans, se porte volontaire pour faire sauter un dépôt de munitions ennemi et se sacrifie dans l'opération. Madeleine Riffaud, 16 ans, abat en plein jour de deux balles dans la tête un Allemand dans Paris : emprisonnée, jamais elle ne parlera. À partir de sources inédites et de témoignages personnels, François Broche décrit, à travers dix-huit récits individuels ou collectifs, les ressorts intimes d'un engagement exemplaire.
Pour certains Français, la défaite de juin 1940 fut une « divine surprise ». Poussés sur le chemin de la compromission avec l'occupant par des motivations aussi diverses que la conviction politique ou le simple opportunisme, ces hommes et ces femmes ont écrit l'une des pages les plus honteuses et controversées de notre histoire.
Parmi eux, Jacques Doriot, un ancien communiste qui combattait sous l'uniforme allemand ; Jean de Mayol de Lupé, un évêque royaliste; Marcel Petiot, un médecin psychopathe pseudo-résistant profitant de la détresse des Juifs pour les faire disparaître... En faisant le pari de la collaboration, chacun à leur manière, ils ont profité du chaos né de la guerre.
À travers ces quatorze portraits au scalpel, David Alliot revisite ces années sombres, qui ne l'ont pas été pour tous.
« Je ne savais pas que c'était si simple de faire son devoir quand on est en danger. » Jean Moulin.
Qui était vraiment Jean Moulin ? Dans la mémoire des Français, Jean Moulin incarne le héros par excellence. Unificateur de la résistance, représentant personnel du général de Gaulle dans la France occupée, Jean Moulin conduit sa mission jusqu'au sacrifice de sa vie. Au-delà des clichés, grâce à cet album richement illustré, on découvre un Jean Moulin attaché à sa Provence natale, sportif, aimant la vie et les femmes, doué d'un joli coup de crayon, et marchand d'art. Appuyé par plus de cent photos, lettres, documents, dessins et peintures, montrés ici pour la première fois, se dégage l'itinéraire singulier d'un républicain, haut fonctionnaire, homme de gauche, préfet et, dès juin 1940, farouche opposant à l'occupant nazi. Un Jean Moulin intime nous est révélé.
« C'est la raison d'être de ce livre d'insuffler le frémissement de la vie à ce nom prestigieux grâce à l'apport de collections jusque-là conservées au sein de la famille et que j'avais eu le privilège de consulter pour mon travail sur celui dont je fus le secrétaire pendant dix-huit mois. » Daniel Cordier.
« Le 17 juin 1940, épargné par la mort, le patriote qu'il était devenait un adversaire irréductible de l'occupant nazi et muait en rebelle. » Jean-Pierre Azéma.
C'est en Norvège, entre le 9 avril et le 10 juin 1940, que se déroule le premier affrontement de la guerre entre l'Allemagne et les Alliés. Pour Hitler, c'est l'« entreprise la plus culottée de l'histoire militaire moderne » ; pour Churchill, c'est l'occasion rêvée de vaincre d'emblée l'Allemagne, en lui coupant la route du fer ; pour le général de Gaulle, enfin, ce sera « un drame inconnu de la guerre »...
L'auteur raconte cette incroyable campagne après avoir consulté de multiples fonds d'archives et interrogé des acteurs comme le général Béthouart et l'aide de camp d'Hitler. Le lecteur pourra donc suivre l'enchaînement des événements sur le terrain comme au niveau des décideurs suprêmes à Londres, Paris, Berlin et Oslo ; il assistera à un combat singulier aux conséquences décisives sur le déroulement de la guerre, et pourra constater que la défaite finale est souvent inscrite en filigrane dans les plus éclatantes victoires...
Peut-on servir Hitler sans trahir sa foi chrétienne ? Franz Jägerstätter (1907-1943) sut répondre « Non » dans ses écrits comme dans ses actes, portant un témoignage solitaire au prix même de sa vie. Simple paysan autrichien, Franz Jägerstätter s'opposa fermement au nazisme. Considérant que la guerre déclenchée par l'Allemagne était une erreur, il refusa de servir dans l'armée hitlérienne, seul contre l'avis des villageois et des autorités religieuses. Sa résistance était fondée sur une foi authentique nourrie des Écritures. Il fut décapité le 9 août 1943 à la prison de Brandebourg. Benoît XVI le déclara martyr en juin 2007.
DD ou Danielle Darrieux est la plus grande star française de cinéma de son époque. Elle débute sa carrière à 14 ans en 1931 et tourne plus de cent films jusqu'en 2010, avant de mourir centenaire en 2017.
Le 18 mars 1942, la « fiancée de Paris » monte dans un train surnommé « le train de la honte », à destination de Berlin, afin de promouvoir son film Premier Rendez-vous à la demande de la Continental, une société de production française financée par l'Allemagne nazie. Pourquoi accepter de participer à ce voyage en compagnie d'autres vedettes ? Parce qu'elle est follement amoureuse du plus grand séducteur de son temps, Porfirio Rubirosa. Ce playboy, escroc à ses heures perdues, est un diplomate dominicain proche du dictateur Trujillo. Mais son fiancé, pour des propos anti-allemands, est envoyé dans un camp surveillé à Bad Nauheim. Pour obtenir sa libération, Danielle accepte de rencontrer Joseph Goebbels, ministre de la Propagande du IIIe Reich.
La paix revenue, Danielle prendra conscience que sa naïveté lui a fait traverser l'Occupation aveuglément : « Nous allions dîner chez Maxim's ou au Ritz. Est-ce qu'il y avait des Allemands en uniforme ? Je ne sais pas et je n'y prêtais pas attention. [...] Les gens murmuraient des horreurs dans mon dos, m'accusant de collaboration. Mon Dieu ! Je n'étais qu'une femme amoureuse. ».
Avec précision et émotion, Jérôme Bimbenet revient sur cet épisode qui jettera une ombre sur cette icône qui a incarné à l'écran la Française idéale, raffinée, joyeuse et énigmatique.
Né de l'écrasement des armées françaises par les troupes allemandes, l'« État français » apparu à l'été 1940 sous la figure tutélaire du maréchal Pétain imposa à la France coupée en deux sa « Révolution nationale ». Celle-ci reposait sur une idéologie composite, pour partie inspirée par la pensée d'extrême droite. Le rejet de la démocratie et l'antisémitisme d'État furent deux marqueurs de cette dictature unique dans l'histoire du XXe siècle en France.
Le régime de Vichy opta pour la collaboration avec une Allemagne nazie perçue comme maîtresse du continent européen. Des rafles de juifs de l'été 1942 à l'État milicien du premier semestre 1944, la dérive fascisante de Vichy était comme inscrite dans ce choix premier. En montrant la complexité d'un régime aux acteurs multiples et aux orientations parfois contradictoires, cet ouvrage saisit l'ensemble de la vie politique, économique et sociale de la période, depuis les réformes portées par le régime jusqu'aux conditions de vie des Français occupés.
Ils s'appellent Bertrand, Justin, Berty, Maurice, Pierre, Jean, Henri, René-Georges, Godefroy, François. Aviateurs, marins, soldats, combattants de la France Libre, résistants, tous refusent la défaite et l'occupation de leur pays, certains dès juin 1940. Aux heures les plus sombres de l'Histoire, animés par les mêmes valeurs de liberté et d'indépendance, ils vont faire le choix du sacrifice plutôt que du déshonneur.
Bertrand de Saussine, ne voulant pas rendre à l'ennemi le sous-marin qu'il commande, l'envoie lui-même au fond de l'eau. François Delimal, étudiant arrêté par la Gestapo, avale une capsule de cyanure pour ne pas parler sous la torture. Pierre Wallerand, piégé sur une plage du Nord avec ses hommes la nuit de Noël 1943, se jette à la mer dans l'espoir de les sauver. Ces figures au destin et au courage exemplaires ont toutes renoncé à leur avenir au nom de leurs convictions. Mourir pour l'honneur, quelle plus noble attitude ?
Certains, faits Compagnons de la Libération par le général de Gaulle, de leur vivant ou à titre posthume, sont passés à la postérité. D'autres sont tombés dans l'oubli. Il est temps de raconter leur parcours. Grâce à des archives privées et des documents inédits, Stéphane Simonnet retrace avec émotion le sort tragique et héroïque de onze combattants, hommes et femme, morts pour la France et leurs idéaux.
Issu de la grande bourgeoisie prussienne, Baldur von Schirach passe son enfance dans l'ombre de son père, engagé à l'extrême droite. Jeune ambitieux, Baldur fait une ascension fulgurante au sein du système nazi: il adhère au NSDAP à 18 ans et devient chef des Jeunesses hitlériennes à 24 ans. Il en assure la direction et l'organisation, contrôlant l'encadrement idéologique et paramilitaire de millions de jeunes à partir de 1933.
Marié à la fille du photographe personnel du Führer, Henriette Hoffmann, Baldur von Schirach est nommé Gauleiter de Vienne en 1940. Il y organise la persécution et la déportation des Juifs et met en place un réseau de travail forcé avec les camps de concentration du complexe de Mauthausen. Il tisse des liens étroits avec l'élite viennoise et anime une vie culturelle et mondaine active dans la capitale autrichienne. Cependant, après cette carrière précoce et spectaculaire, la seconde partie de la vie de Baldur von Schirach est l'histoire d'une disgrâce progressive car lui et son épouse finissent par déplaire à Goebbels puis à Hitler lui-même.
Condamné à vingt ans de prison par le tribunal de Nuremberg, libéré en septembre 1966, il meurt en 1974, sans avoir renié ses convictions, réaffirmées dans son ouvrage J'ai cru en Hitler.
L'historien autrichien Oliver Rathkolb signe la première biographie d'envergure consacrée à cette figure centrale du nazisme.
De Gaulle et Pétain se sont rencontrés dès 1912. Ils ont d'abord été unis par une complicité et une admiration réciproque, avant de devenir les porte-drapeaux de ces deux France qui n'ont cessé de s'opposer depuis la Révolution.
Dans un livre captivant, à la fois récit historique et réflexion politique, Frédéric Salat-Baroux nous plonge au coeur de l'affrontement sans merci entre le chef de la France libre et celui du régime de Vichy.
Le 16 juillet 1942, à l'aube, débute à Paris une vaste opération policière, baptisée « Vent printanier ». Voulue par les autorités allemandes, elle mobilise près de 9 000 hommes des forces du gouvernement de Vichy. Ce jour-là et le lendemain, 12 884 juifs sont arrêtés, dont 4 051 enfants.
Tandis que les célibataires et les couples sans enfants sont directement conduits au camp d'internement de Drancy, les familles, soit plus de 7 000 personnes, sont détenues au Vélodrome d'Hiver. Elles y demeurent plusieurs jours, dans des conditions épouvantables : entassées sur les gradins, dans une chaleur insupportable, presque sans eau, ni vivres. Jusqu'à leur internement à Pithiviers et à Beaune-la-Rolande, avant d'être déportées vers les camps de concentration d'Allemagne et de Pologne.
« Mes chers, je suis dans un camp de travail et je vais bien... ».
Voici les quelques mots - presque toujours les mêmes - expédiés depuis Auschwitz par près de 3 000 juifs de France. On découvre ainsi qu'une correspondance a existé entre les déportés à Auschwitz et leur famille entre 1942 et 1945. La procédure autorisait même les réponses. Ces lettres-cartes, écrites sous la contrainte, faisaient partie d'une vaste opération de propagande, la Brief-Aktion, qui visait à rassurer leurs proches et dissimuler l'horreur. D'autres lettres, clandestines celles-ci, ont pu entrer et sortir du camp et dévoilent davantage l'enfer concentrationnaire. Sont rassemblées ici aussi des lettres écrites dès la libération du camp, preuves de survie uniques et émouvantes adressées aux familles par les rescapés.
Grâce à des archives totalement inédites, Karen Taieb dévoile pour la première fois un pan méconnu de l'histoire de la Shoah, tout en honorant la mémoire des victimes. Pas à pas, elle redonne une identité à vingt et un déportés, dont ces lettres, qui nous plongent de façon saisissante dans la réalité du camp d'Auschwitz, sont parfois les dernières traces.
Ils étaient boulanger, mère au foyer, militaire, prêtre, secrétaire, instituteur... Ils débutaient leurs études ou avaient déjà vécu l'enfer des tranchées. Ils n'avaient souvent rien en commun, sauf le principal : le refus de l'inacceptable. Ils se sont donc dressés contre l'Occupant et ses complices de Vichy. Dès 1940 pour beaucoup. Et quand bien même cela fut plus tard, qui oserait le leur reprocher ?
Il n'est jamais assez rappelé que Résistants et Français libres furent des volontaires. S'ils furent mobilisés, ce ne fut que par leur conscience. Jean-Christophe Notin esquisse le portrait de 500 d'entre eux suivant le même principe que celui qui a fait le succès de son compte Twitter Paroles de Combattants de la Libération (récemment adapté par France-Télévision) : une photo, une légende très courte évoquant un ralliement, une évasion, la dernière lettre avant l'exécution... Inexorablement, au gré de ces parcours réduits à ce qu'ils eurent d'essentiel, s'installe un effet-miroir poussant chacun à se poser la question : moi qui suis boulanger, mère au foyer, militaire, prêtre, secrétaire ou instituteur, aurais-je eu le même courage qu'eux ?
Rejetant les traités conclus à la fin de la Première Guerre mondiale, et travaillées par des idéologies mortifères - racisme biologique et hypernationalisme -, les puissances européennes de l'Axe ont occupé la quasi-totalité du continent et ont initié de nombreux projets pour le réorganiser et le dominer.
On sait que certains territoires avaient vocation à être purement et simplement annexés. D'autres, à devenir des colonies de peuplement. Mais on sait moins que Rome et Berlin préparaient un « ordre nouveau en Europe », totalitaire et autarcique, avec d'importants aspects culturels, économiques et sociaux.
Fort d'une documentation recueillie aux quatre coins de l'Europe, Georges-Henri Soutou aborde ce sujet capital sous ses multiples aspects et il en vient à renouveler l'histoire de la Seconde Guerre mondiale.
En 1943 et 1944, des milliers de jeunes Français ont préféré prendre le maquis et combattre pour la libération du territoire plutôt que de partir travailler en Allemagne au titre du STO. Qui sont ces maquisards ? De quels milieux viennent-ils ? Quelles sont leurs motivations ? Comment ont-ils été formés ? Comment se sont-ils comportés devant l'ennemi ? Comment ont-ils vécu ensemble, parfois deux ans, dans des conditions précaires - le froid, le manque de ravitaillement -, dans les forêts ou les montagnes ? Est-ce que les villageois les ont aidés ?
Maquis du plateau du Vercors, maquis des Glières, maquis du Limousin, du mont Mouchet ou de Saint-Marcel, ces noms symbolisent la Résistance. Grâce à une centaine de documents - pour certains inédits -, des photos, des tracts, des témoignages, Fabrice Grenard nous raconte l'histoire de ces hommes qui ont rejoint les maquis, sans oublier celles et ceux qui leur ont apporté une aide indispensable pour survivre dans la clandestinité. Il nous permet de mieux comprendre les raisons de leur engagement et de découvrir leurs combats pour libérer la France de l'Occupant. Se dessinent sous nos yeux des portraits plus bouleversants les uns que les autres de jeunes gens qui ont combattu jusqu'au bout.
Le 16 décembre 1944 à l'aube, après plusieurs mois de préparatifs secrets, Hitler tente un dernier coup de dés pour contrer l'avancée des Alliés en lançant trois armées à travers les Ardennes belges et luxembourgeoises. Les objectifs de l'opération« Wacht am Rhein » sont clairs : foncer vers l'ouest et franchir la Meuse, s'emparer du port d'Anvers et avancer jusqu'à Bruxelles. Alors, espèrent les nazis, il sera possible de négocier avec les Anglo-Saxons. Véritable épopée, la bataille des Ardennes a été la plus coûteuse pour l'armée américaine en Europe au cours de la Seconde Guerre mondiale. Pendant six semaines, les soldats allemands et alliés livrent des combats acharnés dans la neige, la glace, le brouillard et le froid, malgré l'épuisement physique et moral. Le 31 janvier 1945, les Allemands ont perdu près de 100 000 hommes et un millier de blindés ainsi que plusieurs centaines d'avions. Autant de forces qui vont leur manquer cruellement au moment où leur pays sera envahi de toutes parts.
Et si, la prise du pouvoir par Pétain ayant échoué, la France avait continué la guerre en juin 1940 ? Telle est l'histoire « alternative » que racontait 1940. Et si la France avait continué la guerre..., le premier volet de cet essai où l'histoire rencontre la fiction. Mais ensuite ?
En 1941, le centre de gravité du conflit s'est déplacé vers le sud, la guerre en Méditerranée s'intensifie, tandis que Hitler envisage de se lancer à l'assaut de l'URSS. Couvrant tous les aspects du conflit - politique, économique, diplomatique, stratégique et même tactique - ce second volume livre une histoire qui n'a pas été, mais qui aurait pu être, celle des années 1941-1942.
Ce récit haletant comme un roman constitue aussi un exercice historique original. Une façon entièrement novatrice et fascinante de relire l'histoire de la Seconde Guerre mondiale.
Sous l'Occupation, le marché de l'art a été florissant. Une semaine après l'entrée des troupes allemandes dans Paris commence la saisie des oeuvres appartenant aux familles juives.
Sous la plume d'Emmanuelle Polack se déploie une galerie de protagonistes - marchands, commissaires-priseurs, antiquaires, experts, courtiers, acheteurs, conservateurs. On entre dans le lieu de leurs activités - appartements, galeries, salles de ventes aux enchères, palaces, banques.
Une faune d'intermédiaires peu scrupuleux profite de la confiscation des oeuvres. On découvre le destin tragique de galeristes juifs victimes de l'« aryanisation » du monde de l'art. Après la guerre, peu de sanctions seront prises. Aujourd'hui, de nombreuses oeuvres n'ont toujours pas été restituées. Elles sont les témoins silencieux de l'Histoire.
l'aube du 13 juillet 1942, les hommes du 101e bataillon de réserve de la police allemande entrent dans le village polonais de Jozefow. Au soir, ils ont arrêté 1 800 Juifs : 300 hommes sont sélectionnés pour le travail, les autres, femmes, enfants et vieillards, sont abattus à bout portant. Les quelque 500 policiers de réserve du 101e bataillon n'avaient rien de nazis militants ou de racistes fanatiques. Ces « hommes ordinaires » ont eu, à plusieurs reprises, l'occasion de s'abstenir. Ils ont, dans leur immense majorité, préféré obéir, faisant en seize mois plus de 83 000 victimes, assassinées sur-le-champ ou déportées vers Treblinka. Analysant les témoignages de 210 anciens du bataillon, Christopher Browning retrace leur parcours, analyse leurs actions et leurs motivations, dans un des livres les plus forts jamais écrits sur la Shoah et sur l'ordinaire aptitude de l'homme à une extraordinaire inhumanité.
Futur Nobel de littérature, le Premier Ministre britannique prenait un soin de styliste à l'écriture de ses discours de guerre. Au plus noir de la bataille d'Angleterre, dans un Londres harcelé par les bombardements allemands, chaque mot devait porter, frapper. Du sang, du labeur, de la sueur, des larmes. Mais le génie de Churchill, c'est beaucoup plus qu'un sens permanent de la formule. C'est une métrique incomparable, une musique et aussi cette voix, que l'on croit entendre, rocailleuse, emmêlée, essoufflée; six ans durant, elle a incarné la résistance des Alliés contre l'Axe. Le lecteur trouvera rassemblé ici le meilleur des discours de guerre de Churchill. Indisponibles en français depuis la fin des années cinquante, ils ont été entièrement retraduits, commentés et sont présentés en regard de leur version originale.